Projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2016-2017

Consultation du 31/05/2016 au 22/06/2016 - 3030 contributions

CONTEXTE GÉNÉRAL
Depuis la réapparition naturelle du loup en France en 1992, afin de concilier protection de l’espèce et maintien des activités d’élevage, les ministères chargés de l’écologie et de l’agriculture mobilisent des moyens importants pour accompagner les éleveurs dans la mise en place de mesures de protection des troupeaux domestiques et indemniser les dommages pour lesquels la responsabilité du loup n’est pas écartée.
En complément de l’accompagnement des éleveurs, dans le cadre des grands principes définis par le plan d’action national loup pour la période 2013-2017, il est également possible, afin de prévenir les dommages aux troupeaux et lorsque toute autre méthode de prévention se révèle inadaptée ou insuffisante, de déroger à l’interdiction de destruction de spécimens protégés en procédant à des interventions sur la population de loups. Ces dérogations sont accordées conformément aux droits communautaire et national relatifs à la protection stricte de l’espèce, dans la mesure où elles ne nuisent pas au maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce.
Le projet d’arrêté, soumis à consultation du public, fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2016-2017 fixe à 36 le nombre de loups pouvant être détruits entre le 1er juillet 2016 et le 30 juin 2017. Un premier plafond de 27 loups, à ne pas dépasser avant le 30 septembre 2016, est prévu. Toutes les données permettant de déterminer habituellement l’évolution de la population lupine n’ont pas encore été obtenues. Les indicateurs connus (nombre de zones de présence permanente, de meutes et aire de présence de l’espèce sur le territoire) indiquent que la population est en augmentation mais, dans l’attente des données complémentaires (effectifs de loups), le choix d’un plafond révisable a été fait.
Ainsi, en cas de besoin, un nouvel arrêté pourra être pris afin de tenir compte de l’ensemble des données relatives à l’état de population.
L’arrêté fixe également des plafonds de destruction à partir desquels seuls les tirs de défense pourront être mis en œuvre afin de garantir la poursuite de la protection des troupeaux par ces moyens.
Cet arrêté est pris conformément à l’arrêté du 30 juin 2015 fixant les conditions et les limites des dérogations aux interdictions de destruction qui prévoit que les destructions peuvent s’effectuer par des tirs de défense, des tirs de défense renforcée, des tirs de prélèvement et des tirs de prélèvement renforcé. Les tirs de prélèvement visent plus particulièrement la destruction du loup dans les situations marquées par l’importance des attaques ; les tirs de défense sont quant à eux davantage conçus pour prévenir les prédations du loup en intervenant en périphérie immédiate des troupeaux afin d’en écarter le loup.

CONTENU DU PROJET D’ARRETE
Dans ce contexte, le présent projet d’arrêté propose donc de maintenir le seuil de prélèvement au cours de la période 2016/2017.
Il prévoit la possibilité de publication d’un nouvel arrêté modifiant le plafond en fonction de l’ensemble des résultats relatifs à l’état de la population à l’issue de la période hivernale 2015-2016.
Il est également prévu que dès que le plafond de 23 loups détruits avant le 30 septembre 2016 ou de 32 loups détruits avant le 30 juin 2017 est atteint, seuls les tirs de défense pourront être autorisés.

La consultation est ouverte du 31 mai au 22 juin 2016.

Conformément au cinquième alinéa du II. de l’article L. 120-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  Arrêtez le massacre, le 21 juin 2016 à 23h13

    Voyez comment les italiens gèrent la présence du loup. Ils sont nettement plus nombreux de l’autre côté de la frontière ! Partout dans le monde la vie des grands prédateurs est en danger, la vie animale se meurt, n’en rajoutez pas, ne soyons pas complice de ce massacre digne des sombres heures de la pensée obscurantiste.

  •  contre ce projet, le 21 juin 2016 à 23h09

    Le projet n’établit pas en quoi la destruction de 36 loups permettrait de faire cesser, ni même baisser les dommages attribués aux loups.
    33 loups ont été légalement abattus la saison dernière. Il n’est pas établi que ces destructions ont permis de réduire les dommages attribués aux loups. Les données des années précédentes montrent l’inefficacité totale de ces prélèvements. Le ministère affiche plus encore ici sa volonté de « gérer » le problème du loup par plus de destructions et non par l’amélioration des moyens de protection. Les éleveurs, qui sont indemnisés de leurs pertes même s’ils ne protègent pas leurs troupeaux, ne sont pas incités à mieux se protéger de cette contrainte environnementale naturelle qu’est la présence du loup.
    Le recours à la destruction ne peut permettre une réelle cohabitation entre élevage et loup. Tant que les troupeaux seront accessibles, et sauf à éradiquer cette espèce strictement protégée, ces destructions n’empêcheront pas la survenance de dommages sur les troupeaux non ou mal protégés. L’effort devrait donc être porté sur la protection des élevages et non sur le nombre de loups à abattre ou l’amélioration des moyens mis en œuvre pour les détruire.

    Je précise que je vis en zone rurale avec présence de loups.
    Je saurais également me souvenir lors des élections à venir de la façon dont ce gouvernement a tenu compte des opinions exprimées sur divers sujets, dont la biodiversité et le respect des engagements internationaux de la France.

  •  Ne tuez pas les loups, le 21 juin 2016 à 23h06

    Le projet d’arrêté ignore totalement la population de loups et son évolution précise’ la seule certitude est qu’il est admis qu.un loup mort tous les neuf jours est une idée excellente. Est ce que ce monde est sérieux ? Il faut interdire tout meurtre de loup avant de connaître au moins combien il en reste’.
    Et si on les laissait vivre ? C.est autant chez eux que chez nous finalement
    Pourquoi toujours tuer ?

  •  Pas de tirs de loups supplémentaires !, le 21 juin 2016 à 23h04

    Merci de vous référer à des professionnels du loup et non pas uniquement à des ministres de "l’écologie" ou de l’agriculture qui n’ont aucune connaissance technique de l’espèce (ou même des principes de l’écologie elle même….) ou encore des techniques d’effarouchement notamment et qui ne se focalisent qu’aux avis des exploitants agricoles et autres anti-loups sans vouloir même recevoir les associations protectrices des prédateurs de France (ce qui est une honte de ne pas laisser la parole à chacun !).

    Parce qu’on ne fait que nous répéter que la prévention est beaucoup plus efficace (et moins couteuse) que la "guérison", prévoyez des subventions pour des formations et l’achat de chiens de pâturage, de clôtures, de main d’œuvre pour la surveillance des troupeaux dans les alpages, etc. En plus agir en amont, limitera le stress des animaux survivants en cas de PREDATION (et non pas d’attaque : arrêtons aussi d’anthropomorphiser le comportement des animaux) qui ne rentre pas assez en compte dans le montant des subventions.

    Dans les collectivités on reçoit des courriers de Mme Royal (d’ailleurs on se passera bien de sa photo, on voit très bien qui elle est) pour donner des financements pour favoriser la biodiversité et en parallèle le ministère de l’écologie finance aussi des postes pour la diminuer.
    Dans le même sens, pourquoi ne proposez-vous que peu de financement pour lutter contre les espèces exotiques envahissantes, alors qu’a priori il y en a assez pour financer des postes pour éradiquer les espèces protégées…
    Comment voulez vous que les français trouvent nos dirigeants pertinents et utiles ?

    Pensez que les élections présidentielles arrivent à grand pas et que ce genre de position sera rédhibitoire pour de nombreux français (il y a bien plus de militants que vous ne pouvez le penser). La biodiversité commence de plus en plus à tenir à cœur à la population, alors adaptez vous et arrêter d’agir sans réfléchir et sans concertation mais permettez que tout le monde contribue ensemble pour trouver les bonnes solutions !

  •  Inadmissible , le 21 juin 2016 à 23h01

    Je suis contre cette mesure

  •  Abattage des loups, le 21 juin 2016 à 23h00

    Je suis contre l’abattage des loups. Il faut suivre la Loi et faire le comptage correctement.

    il y a d’autres solutions : les déplacer, ne plus payer les éleveurs qui ont trop d’intérêts dans cette affaire. Utiliser les chiens Patouille, des bergers surveillants ou des clotûres. Prendre exemple sur l’Italie ou les loups sont protégés et les chiffres des animaux tués par les loups sont bien différents des nôtres.

  •  projet d’arrêté fixant le Tir de 36 loups pour 2016/2017, le 21 juin 2016 à 22h59

    Le loup : espèce rare et emblématique. En Italie, la cohabitation se passe bien et favorise l’écotourisme dans les Abruzzes.
    Le loup : sur la liste des espèces menacées en France, devrait être protégé avec les engagements internationaux !!!
    Nous réagissons contre ce projet d’arrêté organisant la destruction de 36 loups sur 2016/17 qui met en péril sa survie et ne résoudra pas les dégâts attribués à ce dernier.
    Certains bergers dans le Massif Central, sont d’honnêtes gens et n’hésitent pas à s’accompagner de chiens Patou, se munissent de clôtures électriques efficaces.
    Ne prenons pas le problème à l’envers. Dès qu’une espèce animale est en concurrence avec l’homme, il l’éradique au lieu de se prémunir efficacement permettant de conserver l’espèce.
    L’engagement européen et international impose à la France de garantir le maintien de population dans un état de conservation favorable ; cette garantie n’est, de ce fait pas assurée par ce projet.
    Quel vote utile pourrait enfin amener au gouvernement des personnes responsables, attentives à la BIODIVERSITE sans être soumis à la pression éleveurs et chasseurs ?

  •  canis lupus, le 21 juin 2016 à 22h57

    oui aux loups !

  •  mort aux loups, le 21 juin 2016 à 22h52

    Les bergers non pas besoin de vos subvention pour ce protégé des loups ce qu’on veut c’est que vous éliminiez le loup et la vous pourrez gardé votre argent que ce qui veulent le loup en assume les conséquences facile de parler quand cela ne vous concerne pas si on prenez 10 centimes par attaque a tous les défenseur du loup vous verrez qu il y en aurai moins mes le problème que les gens qui le protège vive les 3quart du temps en ville et du loup ils connaissent que l histoire des trois petits cochons venez avec nous quand on viens de d être attaque et seulement gardé 3 a 4 jours après vous comprendrez peut être si vous êtes pas simple d esprit ce que l on vie

  •  L’Homme est un loup pour l’Homme…, le 21 juin 2016 à 22h50

    …mais aussi pour les Animaux malheureusement. STOP ! Nous n’avons pas à décider du droit de vie ou de mort sur les animaux. Sinon ça s’appelle un crime.

  •  Avis du GEML : non à de nouveaux tirs létaux de loups en France , le 21 juin 2016 à 22h46

    Madame la Ministre

    Le Groupe d’Etude des Mammifères de Lorraine souhaite réagir à l’annonce de la prise d’un nouvel arrêté de tirs de loups en France.
    Notre association de plus de 30 ans d’existence en Lorraine pour l’étude et la protection des mammifères a développé une série d’actions, en partenariat avec d’autres associations régionales et locales, pour accompagner le retour du loup dans le Grand Est et favoriser la cohabitation avec les activités humaines.
    Les premiers retours d’expériences et résultats obtenus et observés sur le terrain depuis plus d’un an sont encourageant (assistance aux éleveurs pour la protection des troupeaux, formation de bénévoles pour le suivi du loup, sensibilisation du public, etc), mais force est de constater que l’Etat s’acharne à orienter la gestion de ce dossier en sens unique vers la destruction de cette espèce protégée au niveau international. En effet, aucun de vos services départementaux ou régionaux n’ont fait preuve d’ouverture et de perspective pour développer des actions concrètes sur le terrain pour évoluer vers une cohabitation plus apaisée, alors qu’il est connu aujourd’hui du plus grand nombre que des solutions efficaces et raisonnables existent pour permettre le maintien de cette espèce dans notre pays. Nous avons bien constaté localement, comme à l’échelle globale, que toute la gestion de ce dossier est verrouillée au niveau central, et que toutes les initiatives des services locaux doivent faire l’objet d’une validation (et donc d’un blocage) par les DREAL et DRAAF Rhône-Alpes, pilotes (?) du dossier au niveau national.

    Concernant ce nouveau projet d’arrêté plus particulièrement, nous nous y opposant fermement pour les raisons suivantes :

    <span class="puce">-  Le loup est une espèce protégée fortement au niveau international, pour son importance et son rôle patrimonial à l’échelle des écosystèmes et de la faune sauvage européenne. Sa destruction peut certes faire l’objet de dérogations dans des conditions bien spécifiques (ce qui a permis à la France de développer cette chasse aux loups depuis plusieurs années maintenant), mais nous estimons que celles-ci ne sont pas du tout réunies en France, qui plus est à grande échelle (voir points suivants).
    <span class="puce">-  Les retours d’expériences français, européens et mondiaux (USA, Canada) ont montré l’inefficacité de cette méthode destructive et aveugle pour réduire les dégâts sur les troupeaux domestiques. Tous les pays européens ont abandonné l’idée (ou ne l’ont jamais développée pour la plupart) de mettre en place des tirs sur cette espèce pour gérer les conflits.
    <span class="puce">-  La solution de long terme reste la protection efficace des troupeaux, avec des techniques adaptés qui ont fait leurs preuves à travers l’Europe et le reste du monde. L’Etat français souffre aujourd’hui d’une sérieuse carence sur ce point fondamental de la gestion du dossier loup, en restant fixé sur des principes définis à l’initiation du Groupe National Loup, qui ne les a pas suffisamment actualisés pour les adapter aux contraintes des éleveurs et du terrain. L’étude que votre Ministère avait commandée pour évaluer l’efficacité des mesures de protection des troupeaux en France n’a pas permis de faire ressortir des conclusions utiles pour l’amélioration de la situation.
    <span class="puce">-  Les éleveurs doivent être incités à mettre en place des protections efficaces de leurs troupeaux pour être indemnisés en cas de dégâts. Mais ils doivent aussi être accompagnés financièrement selon des modalités encourageantes, et non pas dissuasives. On ne compte plus en effet le nombre de dossiers en attente de paiement parfois plus d’un an après leur enregistrement.
    <span class="puce">-  Contrairement à ce que vous avancez, la destruction d’un nombre aussi conséquent de loup peut mettre en danger le maintien de l’espèce dans notre pays, notamment dans les secteurs de colonisation et de présence temporaire. La destruction d’un ou deux loups peut réduire à néant les potentialités de développement de l’espèce dans une région comme le Grand Est pour plusieurs années. De plus, bien que les chiffres officiels de l’ONCFS ne soient toujours pas connus pour l’estimation de la population de loups en France en 2016, nous estimons que les prélèvements légaux et illégaux ont pu être très conséquents au cours de l’hiver dernier. Nous estimons donc que cette condition n’est pas remplie pour pouvoir prétendre à une dérogation à la Directive Habitat Faune Flore.
    <span class="puce">-  Une grande majorité de la population est opposée à ces pratiques destructives, il serait temps d’écouter l’opinion publique qui souhaite préserver et restaurer la biodiversité de notre pays, à l’heure où il n’y a plus grand-chose de réjouissant.

    Conscients que la voie juridique semble être la seule qui reste aux associations pour tenter de peser sur vos décisions, nous resterons très vigilants à l’échelle locale, comme à l’échelle nationale, pour peser de tout notre poids pour annuler d’éventuelles futures autorisations de prélèvements de loup en France. Nous nous emploierons également activement à mobiliser la Commission Européenne pour tenter d’infléchir cette spirale destructive et stérile, qui ne résoudra pas les problèmes des dommages sur les troupeaux domestiques.

    Philippe RUSSO
    Président du GEML.

  •  Je suis Loup.., le 21 juin 2016 à 22h44

    Arrêtez de tuer des loups !!
    Arrêtez d’offrir comme loisir à de gros cons le plaisir de tuer ..
    Interdisez la chasse … ! Qui n’est que barbarie !

  •  Les loups sont indispensables , le 21 juin 2016 à 22h38

    Les loups, ainsi que toutes les autres espèces animales, font partie d’un écosystème fragile, où les différentes espèces dépendent les unes des autres, et où chaque espèce est indispensable.
    Il est donc essentiel de chercher à préserver toutes les espèces pour garder cet équilibre naturel.

    Ce n’est certainement pas à nous, les Hommes, de décider quelle espèce doit vivre ou non, sous prétexte qu’elle est « nuisible ». Nous devrions plutôt apprendre à vivre avec, comme en Italie. Cela serait plus intelligent.
    Je vous rappelle que le loup était présent en France bien avant nous, c’est donc nous qui sommes sur son territoire.

    Concernant le problème des éleveurs,
    D’abord, c’est naturel, le loup est un prédateur du mouton.
    Ensuite, dans tous les cas, les animaux d’élevage sont nés et élevés dans le but d’être mangé. Donc que ce soit par nous ou par les loups, je ne vois pas la différence. Dans les 2 cas, l’éleveur a son argent (avec les subventions en cas d’attaque du loup).

    Sachant que toute action politique a pour but d’obtenir plus de votes lors de prochaines élections ;
    certes, vous allez peut-être vous attirer les votes des éleveurs, mais certainement pas ceux des défenseurs des animaux et de l’environnement.

  •  stop aux nuisible, le 21 juin 2016 à 22h38

    Le loup ne sert a rien juste a faire des dégâts et du mal au eleveurs animal a détruire

  •  NON au massacre des loups !, le 21 juin 2016 à 22h23

    Une fois de plus on lance une consultation sur le tir des loups, mais, malgré une large majorité d’avis contre les tirs (que l’on peut constater), à chaque fois, les tirs ont lieu, et il y a même des dépassements autorisés ! On peut dès lors se demander à quoi servent ces simulacres de consultation. Ne servent-elles pas uniquement de caution? On peut raisonnablement se poser la question, non?
    Dans la note de contexte général, il est précisé qu’il ne doit pas y avoir atteinte au "maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce". On considère qu’à moins de 1000 individus l’espèce est considérée comme vulnérable sur la liste rouge des espèces menacées. Or, la population a été estimée à moins de 300 individus début 2015 ! Il s’agit donc, avec cet arrêté, d’aggraver encore les choses ! Où est le respect du droit dont on fait mention dans la note? Je ne comprends pas trop toutes ces contradictions évidentes.
    D’autre part, la note précise également que les dérogations ne doivent être accordées que lorsque toute autre méthode de prévention se révèle inadaptée ou insuffisante : près de chez moi (sur les contreforts des Vosges) le loup a été aperçu, photographié, et aurait occasionné des dégâts dans les troupeaux de moutons. En se promenant dans la campagne, on constate que les seules protections visibles sont de simples barbelés entourant les prés dans lesquels sont parqués, nuit et jour, des milliers de moutons ! Peut-on dire que des protections ont été prévues? Aucune ! Certains éleveurs (pas tous, loin de là) ont poussé des hauts cris pour demander que l’on tue le loup. Bien entendu ce sont ces aboiements que la presse a bien voulu entendre et relayer (les journalistes auraient-ils tous des problèmes auditifs?). Depuis, plus aucune nouvelle du loup et pourtant, officiellement, aucun loup n’a été abattu… ! Il y a fort à parier que son sort a été réglé en catimini, et qu’il n’entre pas en compte dans les statistiques (combien d’autres comme cela?).
    Le loup fait partie de notre patrimoine. Il a toute sa place dans nos forêts et nos montagnes. On ne peut se prévaloir de défendre la biodiversité d’un côté et autoriser la destruction d’une espèce de cette importance, de l’autre. Le double langage est de moins en moins apprécié de la part des électeurs et il ne faut quand même pas oublier que la grande majorité de la population est pour la présence du loup sur notre territoire.
    Il est bien évident qu’il faut mettre en œuvre des moyens de protection efficaces pour les troupeaux, mais en aucun cas en tuant. Mais, comme toujours, c’est la solution de facilité qui prévaut (et qui en plus fait plaisir aux adeptes de l’assassinat des animaux sauvages). Le problème de la viabilité du secteur économique de l’élevage en France ne se réglera pas par l’éradication du loup. En plus que représente la part prélevée par le loup par rapport aux autres causes de mortalité chez le mouton? Bizarre qu’on ne nous en parle jamais…
    Il faut expliquer, faciliter la mise en place de moyens de protection passifs. Je suis certain que beaucoup de défenseurs du loup seraient prêts à retrousser leurs manches pour aider à la mise en place de tels dispositifs de protection. En tout état de cause, ce n’est pas le loup qui doit payer !

  •  consultation publique sur le projet d’arrêté de tir de 36 loups en 2016/2017, le 21 juin 2016 à 22h18

    Le loup : espèce rare et emblématique. En Italie, la cohabitation se passe bien et favorise l’écotourisme dans les Abruzzes.
    Le loup sur liste rouge des espèces menacées en France devrait être protégé avec les engagements internationaux !!!
    Nous réagissons contre ce projet d’arrêté organisant la destruction de 36 loups qui met en péril sa survie et ne résoudra pas les dégâts attribués à ce dernier.

    Certains bergers du Massif Central sont d’honnêtes gens, n’hésitent pas à s’accompagner de chiens Patou et se munissent de clôtures électriques efficaces.
    Ne prenons pas le problème à l’envers, dès qu’une espèce animale est en concurrence avec l’homme, il l’éradique au lieu de se prémunir efficacement permettant de conserver l’espèce.
    L’engagement européen et international impose à la France de garantir le maintien de population en état de conservation favorable ; cette garantie n’est, de fait, pas assurée par ce projet.

    Quel vote utile pourrait enfin amener au gouvernement des personnes responsables, attentives à la BIODIVERSITE sans être soumis à la pression éleveurs, chasseurs.

  •  LE LOUP EST ATTENDU DANS TOUTE LA FRANCE, le 21 juin 2016 à 22h13

    1. PROPOS LIMINAIRE

    Une fois encore, notre association, dont l’agrément concerne la Gironde, vient ici s’exprimer sur un sujet qui es bien loin de ne concerner que le Sud et l’Est de la France.

    En effet, l’Aquitaine et la Gironde, vastes territoires agroforestiers, ont connu de fortes populations de Loups.
    La disparition du Loup n’y est que récente (dans les années 1980, comme le rappelle l’Atlas des mammifères sauvages d’Aquitaine –tome 5, Les carnivores- ) et le retour du Loupest prévu à très brève échéance.

    Aujourd’hui, le Loup est « présent dans les régions limitrophes » et des « individus erratiques » sont ponctuellement signalés, revenus soit d’Italie soit des Pyrénées. Tout récemment, il a été confirmé qu’un Loup avait été abattu en Dordogne. On pourrait citer d’autres exemples.
    Le retour du Loup en Gironde est donc prévu –à supposer qu’il ne soit pas déjà présent…

    Le Plan d’action national Loup 2013-2017, que l’arrêté en projet est supposé compléter, concerne surtout les Alpes. Néanmoins, ce texte est de nature à impacter la dissémination du Loup en France, et rien n’exclut qu’un prochain avenant ne concerne la « Nouvelle Aquitaine » et la Gironde.
    Aussi tenons-nous à nous exprimer sur ce sujet.

    2. UNE ESPÈCE INDIGÈNE ET STRICTEMENT PROTÉGÉE

    Le Loup n’est ni une espèce chassable, ni une espèce exogène, ni une espèce « nuisible ».
    Canis lupus est indigène en France, protégé par la Convention de Berne annexe II, par la Convention de Washington annexe I, protégé au niveau national.
    Il fait partie des très rares mammifères -24 seulement- relevant de Natura 2000 et, parmi les taxons Natura 2000, le Loup est une espèce prioritaire.
    Or, ces protections s’appliquent à l’ensemble du territoire national.

    Pourtant, à l’instar de certaines espèces dites « nuisibles », le Loup pourrait, selon l’arrêté en projet, être tué en toute saison et en tout lieu.

    Quant au tir létal dit « de défense », on sait déjà qu’il peut avoir lieu partout sans encadrement « dès lors que des mesures de protection ont été mises en œuvre ou que le troupeau est reconnu comme ne pouvant être protégé. »

    Cette dérogation est si ample qu’il ne serait pas étonnant de constater une recrudescence de tirs dits « de défense ».

    Ce cumul de dérogations contrevient radicalement aux objectifs, qui s’imposent de par la législation européenne, de rétablissement et de maintien du Loup dans un état de conservation favorable sur l’ensemble de son aire de répartition naturelle, c’est-à-dire dans toute la France, car le Loup était présent sur l’ensemble du territoire.

    3. LA SITUATION DEMOGRAPHIQUE DU LOUP EN FRANCE

    Aucune donnée fiable n’existe concernant l’effectif du Loup en France. On sait seulement que cet effectif est très faible et, de surcroit, en baisse. L’estimation 2014 était d’environ 300 loups seulement, et aurait chuté à environ 280 individus début 2015.

    On sait, « officiellement » que, depuis l’été 2015, 33 loups ont été abattus sur le fondement d’autorisations -dont la prétendue légalité est d’ailleurs à débattre, 2 ont été tués par actions de braconnage et 8 seraient morts par suite de collisions routières.

    Mais combien de loups adultes et de louveteaux ont été tués clandestinement par braconnage, empoisonnement, accidents… sans que leurs cadavres aient été retrouvés?

    Et l’on ignore combien de loups sont morts de façon naturelle.

    En autorisant de tuer 36 loups supplémentaires entre le 1er juillet 2016 et le 30 juin 2017 –dont 27 pourraient être tués avant le 30 septembre 2016- le projet d’arrêté vise indéniablement à porter atteinte au « bon état de conservation » des populations de loups en France.

    De plus, la mise en œuvre de tirs de défense pourrait continuer d’être autorisée et le nombre de 36 loups à tuer pourrait être révisé « en fonction des données disponibles décrivant la situation biologique du loup sur le territoire national à l’issue de l’hiver 2015-2016. »
    L’hiver 2015-2016 étant achevé depuis 6 mois, on ne peut que s’étonner du délai à transmettre les chiffres de cette évaluation, et de la hâte à produire un arrêté non fondé sur des chiffres actualisés.

    Enfin, cette « révision » du plafond, dont on doit craindre qu’elle irait dans le sens d’une augmentation des loups à tuer, se passerait visiblement de l’expertise du Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN).

    4. L’ARRÊTÉ

    Rappelons que si le Loup est une espèce rare et menacée c’est, comme le remarque sa fiche Natura 2000, « suite à son extermination par l’homme » et que c’est la « régulation » dont l’espèce fait l’objet qui empêche son expansion naturelle en France.

    Or, c’est par la destruction de loups que l’État prétend concilier un maintien marginal de l’espèce et celui de l’élevage.

    Précédemment, l’arrêté 2013-2014 autorisait de tuer 24 loups, et pouvait aller jusqu’à 12 loups supplémentaires après avis des experts du Conseil National de la Protection de la Nature.

    Dès 2015, cette « précaution » a été supprimée et l’arrêté 2015-2016 autorisait de tuer d’emblée 36 loups, soit environ 12% de la population totale du Loup en France.

    De plus, le projet d’arrêté ne prévoit pas de limitation du nombre de loups dont la destruction serait autorisée sur chaque département. Conséquemment, on pourrait arriver à l’éradication d’une population sur un territoire donné.

    Il faut aussi souligner que les formes d’élevage les plus vulnérables vis-à-vis de la prédation (par le Loup, l’Ours, les chiens errants) sont connues : pâturage libre de grands troupeaux, maintien en enclos de bêtes non surveillées, couchade libre où le troupeau se déplace nuitamment sans la moindre surveillance.
    Des mesures d’aide aux éleveurs vulnérables sont engagées par les ministères correspondants (écologie, agriculture) afin de rétablir les mesures –naguère abandonnées- de protection des troupeaux domestiques, et même d’indemniser les dommages pour lesquels la responsabilité du loup n’est pas écartée.

    Des écobénévoles formés par des associations de protection de la Nature aident à l’installation de parcs, et assurent une présence nocturne auprès des troupeaux.
    Ces actions de surveillance, potentiellement génératrices d’emplois, ont démontré leur efficacité. Il serait de la plus grande utilité de les renforcer.

    A contrario, les arrêtés successifs ne réduisent pas les dégâts attribués aux loups, ni les dédommagements qui en résultent –y compris pour des éleveurs ne mettant pas en place de modalité de protection des troupeaux.

    Enfin, il est démontré que lorsqu’une meute est désorganisée par la disparition de l’un de ses dominants, le groupe connaît des difficultés dans la chasse des ongulés sauvages et se reporte sur la prédation opportuniste : vers les animaux domestiques, par exemple.

    Nous dénonçons donc la démarche de quota visant à la régression du Loup alors que tous les efforts devraient se porter vers un gardiennage généralisé des troupeaux.

    5. UN PRÉDATEUR, UN RÉGULATEUR

    S’il est opportuniste et susceptible d’attaquer des troupeaux domestiques, le Loup est avant tout un prédateur naturel de la faune sauvage. Il joue notamment un rôle crucial en limitant le nombre d’ongulés. Il élimine les animaux vieillissants et malades.
    Il a aussi un impact favorable indirect sur les mammifères et oiseaux charognards, les insectes nécrophages qui bénéficient de ses restes, et donc aux chaînes alimentaires.

    Les articles abondent sur la « prolifération » des ongulés en France.
    Des organismes de sylviculteurs s’inquiètent des dégâts forestiers : dégâts occasionnés aux régénérations naturelles et aux plantations, « mise en cause de la pérennité des jeunes peuplements et de la viabilité financière de la gestion forestière. »
    Des collisions routières ont lieu avec des ongulés sauvages.
    Des actions de chasse aux ongulés sont organisées sous l »égide des préfectures au prétexte que ces animaux pourraient être porteurs de maladies transmissibles à l’homme…

    Or, l’Atlas de la faune sauvage indique que « l’augmentation générale des populations d’ongulés sauvages, notamment en France, constituent des facteurs très favorables au retour du Loup gris.  »

    Et les sylviculteurs, dans le document Les forêts face aux risques - la pression des grands mammifères ongulés2 admettent : « Le retour des grands prédateurs, naturel pour le loup, assisté pour le lynx et l’ours, permettait d’espérer une régulation des populations des ongulés sauvages, grâce à leurs prélèvements. […] La régulation par les grands prédateurs ne serait efficace que si leurs effectifs s’accroissaient très sensiblement. »

    Afin que cette régulation s’exerce, il est nécessaire que le Loup retrouve au plus vite son aire d’expansion maximale, et que sa population soit suffisante et largement répartie.

    Si le pastoralisme est apprécié pour sa contribution aux services écosystémiques, il convient de ne pas minimiser les services écosystémiques rendus par le Loup et les autres prédateurs.

    6. CONCLUSION

    Les engagements nationaux et supranationaux de la France vis-à-vis de la biodiversité et de la protection du Loup imposent de cesser immédiatement toute destruction d’individus de cette espèce menacée, dont le retour est attendu sur l’ensemble de son aire naturelle de répartition.

    En conséquence de l’ensemble des observations formulées ci-dessus, nous venons donc ici exprimer notre très vive opposition à toute destruction de Loup en France.

  •  Combien y a t’il de loups en France ?, le 21 juin 2016 à 22h07

    Les tirs sont inutiles et contre-productifs. Tout le monde le sait sauf Madame Royale Ségolaine. Pire même, nous découvrons sous son mandat qu’il est possible de décider de tirs de loups sans même connaître l’état de conservation de la population de cette espèce protégée…

    Royale Ségolaine…

  •  tres bizarre :, le 21 juin 2016 à 21h54

    comment peut-on mettre en place une consultation "publique " dans une telle discrétion ?INCROYABLE EN DEMOCRATIE !
    J’ai,pour ma part, renards,blaireaux,fouines,corbeaux,buses …lapins ,peut-etre loups et autres possibles "nuisibles" autour de ma demeure et mon poulailler…j’en suis très heureux, me disant que c’est a moi de faire le nécessaire pour m’occuper de mon cheptel ,ce qui n,est pas toujours sans mal ,c’est vrai, mais à chacun sa place et son role

  •  arretons le massacre de l’elevage ovin, le 21 juin 2016 à 21h47

    le pastoralisme est en grand danger il faut prélever non pas quelques loups supplémentaires mais toutes les meutes qui s’attaquent aux troupeaux.

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