Projet d’arrêté fixant les quotas départementaux dans les limites desquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant les grands cormorans (Phalacrocorax carbo sinensis) pour la période 2015-2016

Consultation du 09/07/2015 au 31/07/2015 - 163 contributions

CONTEXTE GENERAL
Le cormoran est protégé au titre du régime général de protection de toutes les espèces d’oiseaux visées à l’article 1er de la directive 2009/147/CE relative à la conservation des oiseaux sauvages.
Conformément au code de l’environnement il est toutefois possible de déroger à l’interdiction de destruction des spécimens pour prévenir :
- des dommages importants aux piscicultures en étang ou la dégradation de la conservation des habitats naturels que ces dernières peuvent contribuer à entretenir ;
- les risques présentés par la prédation du grand cormoran pour les espèces de poissons protégées ainsi que pour celles pour lesquelles des indications suffisantes permettent d’établir que l’état de conservation de leur population est défavorableprévenir des dommages importants aux piscicultures.
Ces dérogations peuvent être accordées par les préfets des départements dans lesquels ont été constatés des dégâts sur les piscicultures ou les eaux libres. Les quotas départementaux dans les limites desquelles celles-ci peuvent être octroyées tiennent compte de l’évolution constatée de la population de cormorans.

PRESENTATION DU PROJET D’ARRETE
Le dispositif d’intervention sur les grands cormorans est ainsi composé de deux arrêtés ministériels :
Le premier est un arrêté du 26 novembre 2010 dit "arrêté cadre" non "millésimé", dans la mesure où il fixe un cadre général valable au-delà de la seule année 2010, et à l’intérieur duquel des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant les grands cormorans.
Ces dérogations sont en revanche accordées dans le respect d’un plafond national (décliné en plafonds départementaux) fixé annuellement par le biais d’un second arrêté ministériel. Le projet d’arrêté objet de la présente consultation a précisément pour objet de déterminer ces quotas, dans chacun des départements concernés, pour la période 2015-2016.
Ce texte a reçu un avis favorable du conseil national de la protection de la nature le 2 juillet 2015.

La consultation est ouverte du 9 juillet au 31 juillet 2015.

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Commentaires

  •  Encore des destruction d’espèces sous couvert de "gestion", le 16 juillet 2015 à 18h22

    Le Grand cormoran est une espèce piscivore qui participe de l’équilibre des rivières et lacs, comme tout prédateur. Comme tout prédateur il est détesté par les pêcheurs (qui pratiquent rappelons le une activité récréative en prélevant dans la nature) et plus encore par les pisciculteurs pour qui l’argument est économique. Le réflexe d’éradiquer, ou de "contrôler" pour garder un vocabulaire plus administratif, dès qu’une espèce nuit à des enjeux économiques, montre l’immaturité totale de notre société. En allant un tout petit peu plus loin dans la démarche une multinationale pourrait "réguler" toutes ces petites PME qui lui "volent" des parts de marché (mais à la réflexion c’est peut-être bien comme cela que cela se passe !). Cet arrêté ne tient pas compte de la réalité scientifique des populations de Cormorans, les quotas sont trop élevés et fortement surévalués. Les comptages sérieux montrent partout des diminution des effectifs, l’espèce en est même à être classée comme "vulnérable" sur la liste rouge des oiseaux de la région PACA. Il serait bon qu’un état de droit ne soit pas influencé par des lobbies économiques.

  •  Non à ce projet d’abattage, le 16 juillet 2015 à 17h52

    Le ministère de l’environnement n’en sort plus de prendre des arrêtés et décrets en faveur de la chasse, pour de la destruction des soi-disant « nuisibles », pour autoriser des dérogations afin de tirer des animaux protégés…la Liste des animaux sauvages concernés est trop longue pour être énumérée. Car il s’agit bien ici de tuer une partie de notre faune sauvage et non pas de protéger celle-ci ou de proposer des méthodes non tuantes de protection des activités humaines. Quels intérêts défend le MEDDE, l’environnement ou un petit groupe de chasseurs/piégeurs/pêcheurs ?

    Rappelons que :
    1-le Cormoran est une espèce protégée,
    2-le cormoran est un prédateur qui exerce son rôle dans la chaîne alimentaire, rien de plus normal,
    3-les truites, brochets et autres carnassiers aquatiques mangent infiniment plus de poissons que les cormorans,
    4-les oiseaux et poissons n’appartiennent pas aux pêcheurs ou aux personnes ayant des activités lucratives autour de la pêche, car ils ont le statut juridique de « res nullius » et ils font partie comme toute la faune sauvage, de notre patrimoine commun,
    5-tirer les cormorans à certain moment de l’année a des conséquences catastrophiques pour toutes les autres espèces, protégées ou non. En hiver, le fort dérangement induit, les empêche de se nourrir, les force à se déplacer et les condamne par la même occasion. Au printemps le dérangement occasionné par les tirs fait échouer la nidification,
    6-Un point de vue éthique, accompagné de bon sens et de raison de la part du MEDDE serait bien vu par le plus grand nombre de citoyens.

    Je m’oppose donc pour les diverses raisons exposées ci-dessus à l’ensemble de ce projet d’arrêté fixant les quotas départementaux dans les limites desquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant les grands cormorans (Phalacrocorax carbo sinensis) pour la période 2015-2016.

  •  REGULATION INDISPENSABLE, le 16 juillet 2015 à 11h51

    Au 15 janvier 2251 cormorans avaient été recensés dans notre département (le Lot-et-Garonne) soit + 29,2 % en deux ans. L’an passé nous n’avions obtenu que 5 cormorans à réguler en supplément (en pisciculture) et aucune augmentation du quota en eaux libres.

    Cette année, nous avions fait une demande argumentée de 600 cormorans à réguler en eaux libres et un maintien du quota de 15 cormorans en pisciculture. Le quota figurant dans projet d’arrêté est de 500 + 15 ce qui représente une augmentation significative en eaux libres mais cependant inférieure à notre demande. Si nous pouvons déjà être satisfaits d’une prise en compte partielle de notre demande, compte tenu des effectifs constatés dans notre département et des dégâts occasionnés par le grand cormoran, nous souhaitons que notre demande soit entièrement prise en compte car avec 515 oiseaux nous ne sommes qu’à 22,88 % de l’effectif constaté au 15-01-2015 (nous demandons un quota représentant 27,32 %).

    D’un point de vue plus général, en l’attente de solutions à l’échelle européenne, la régulation du grand cormoran est une mesure indispensable pour l’équilibre des espèces, par conséquent il faut que notre demande d’augmentation du quota à réguler soit prise totalement en compte.

  •  humeur, le 15 juillet 2015 à 19h42

    En lisant les commentaires, certains propos me font bondir :
    <span class="puce">- Les techniques d’effarouchement ont prouvé leur efficacité
    <span class="puce">- Les étangs seraient devenus des zones "touristiques" pour parcours de pêche, et seraient devenus des zones de loisirs (par opposition au cormoran qui pêche pour se nourrir… !).

    Tout d’abord les pseudos techniques d’effarouchement coûtent très chères. Seules les très grands étangs peuvent se les offrir (étangs souvent soutenus par la région). Or il existe de très nombreux petits propriétaires d’étangs. Ceux-là n’ont souvent pas les moyens de s’offrir ce genre de produits qui par ailleurs n’ont jamais prouvé leur efficacité. Ce serait prendre le cormoran pour un oiseau peu intelligent. Ce qui prouve que de nombreuses personnes ne fréquentent guère quotidiennement le cormoran ! De plus ces mêmes produits effarouchent indistinctement cormoran et canards, grèbes huppées…
    Enfin croire que les étangs ne sont plus que des zones de loisirs est preuve de méconnaissance du sujet ! De nombreux pisciculteurs vendent leurs poissons aux particuliers bien heureux de trouver à côté de chez eux un poisson "propre", avec un bilan carbone excellent… Le sandre est excellent ! Plutôt que d’attaquer le pisciculteur, il vaudrait mieux soutenir son action et l’aider à développer la commercialisation des poissons d’étangs. Il y a à ce sujet une très bonne intervention de Jean-François BAROILLER spécialiste de l’aquaculture au Centre de recherche agronomique pour le développement (Cirad) de Montpellier à Milan
    https://youtu.be/2VVvuJMbRck
    Je rappelle que le petit pisciculteur préserve aussi le milieu naturel,les zones humides… et les traditions !

  •  héron d’abord, cormoran ensuite et maintenant l’aigrette, le 15 juillet 2015 à 19h17

    faut-il le dire tous les ans, ces oiseaux n’ont aucun prédateur.
    Il ne s’agit pas d’exterminer ces oiseaux, mais de limiter leur croissance. A quand une réglementation européenne. Je reviens de la presqu’île de Courlande en Lituanie où des colonies de cormorans nichant détruisent des forêts entières. Là aussi des "experts" ont expliqué à la population locale que les cormorans ne posaient aucun problème et qu’ils se nourrissaient de petits poissons. Tous les pisciculteurs le savent, le cormoran pêche des poissons de 20-30 cm et tuent ainsi les futurs géniteurs en déstabilisant la pyramide des âges. Là-bas aussi certains commencent à soulever le problème. Mais la "préservation" des espèces est aussi un enjeu économique pour le tourisme. Le pisciculteur ou le pêcheur ne pèse pas lourd face à la manne touristique. IL est sacrifié sur l’autel du tourisme et d’une pseudo écologie à la Rousseau, d’un retour vers un Eden qui n’a jamais existé… Ces mêmes protecteurs de la nature préfèrent importer du poisson d’Inde, du Vietnam, de Chine… il est vrai, c’est bien plus écologique !

  •  Grand cormoran, le 15 juillet 2015 à 00h56

    L’arrêté envisagé me paraît tout à fait opportun. La régulation s’impose ne serait-ce que pour limiter l’impact néfaste de ces oiseaux sur la faune piscicole. Leur nombre croissant dans mon secteur fait que les cours d’eau sont régulièrement pillés par ces oiseaux. La pêche de loisir s’en ressent énormément puisque l’on peut faire des dizaines de kilomètres sur certains cours d’eau (là où sont passés les cormorans) sans attraper le moindre poisson. La régulation devrait également s’effectuer sur les œufs de ces oiseaux. La Hollande envahie d’oies sauvage en est arrivé au stade de gazage de ces oiseaux sauvages, devant la prolifération de l’espèce. Faut-il attendre la disparition du poisson d’eau douce pour prendre des mesures efficaces ? Bien sûr, les écolos des villes ne peuvent et ne veulent rien comprendre qu’une régulation "encadrée" est utile et indispensable à la protection de la faune aquatique, en domaine privé comme en milieu ouvert.

  •  les grands cormorans, le 14 juillet 2015 à 18h11

    mais bien sur apres les loups, c’est les cormorans, et apres ce sera quoi ??? arretez de tout détruire, arretez pour la satisfactions des lobbies d’accepter de voter des décrets tous aussi stupides et irresponsables les uns que les autres, n’avez vous pas un minimum de bon sens pour vous rendre compte que l’on va a la catastrophe avec vos décrets minables, les especes sont toutes utiles et s’equilibre naturellement si vous cessez une bonne fois pour toutes de faire intervenir l’humain pour régler les "problemes" la il n’y en a pas
    assez de vos idées et de vos décisions qui sont contre le bien etre de tous, je suis contre ce décret pour la tuerie de cormorans . savall pascale

  •  Une régulation nécéssaire, le 13 juillet 2015 à 18h05

    L’idéologie écologiste au détriment des équilibres écologiques,
    OUI il faut réguler cette espèce qui devient envahissante dans des zones ou elle ne figurait pas jadis.
    Faut il rappeler que ce sont des textes et règlements européens protecteurs qui ont permis son explosion démographique dans notre pays, mettant en danger bon nombre d’espèces piscicoles en milieu ouvert. Ceux qui EN PLUS, s’opposent aux activités humaines en prônant sa protection sont des idéo dangereux….

  •  Nécessaire régulation, le 13 juillet 2015 à 13h26

    La régulation des populations de grands cormorans est indispensable au maintien de la pisciculture traditionnelle. Dans de nombreuses régions françaises, en Bresse notamment, les étangs ont été créés au moyen âge et les pratiques piscicoles ont peu évolué. C’est un modèle de dévoloppement durable dans la mesure où le cormoran ne vient pas perturber la dimension économique de l’activité. Le faucardage, l’entretien des roselières, des berges et des digues sont autant d’éléments positifs, réalisés par l’homme et qui contribuent à la préservation de ces écosystèmes de grande valeur. Si on ne régule pas, non seulement les pisciculteurs vont connaître de graves difficultés économiques mais c’est le milieu tout entier qui va se refermer et s’uniformiser, perdant à terme sa richesse. Je suis donc tout à fait favorable à l’adoption de cet arrêté.

  •  Courage tardif, le 13 juillet 2015 à 12h25

    C’est courageux de la part de l’administration, mais l’activité d’élevage en étang est hélas en voie d’extinction en France, hors les esturgeons, à cause des cormorans…

  •  Pour une régulation, le 13 juillet 2015 à 10h25

    Propriétaire d’un étang pour lequel je me suis énormément investi, je vois passer depuis de nombreuses années déjà, des vols de plus en plus réguliers de cormorans, véritable fléau de la faune piscicole. Malgré les autorisations de tirs, la population de cormorans est pratiquement stable autour de 100.000 hivernants chaque année en France et le nombre d’individus nicheurs lui augmente chaque année. Les ravages de ces volatiles sont importants sur l’ensemble de la faune piscicole et bouleverse l’équilibre fragile des milieux naturels. Les oiseaux se nourrissant principalement d’ une certaine taille de poissons de 10 à 25 cm, ils modifient la pyramide d’âge des poissons en prélevant essentiellement les géniteurs et en privant les poissons carnassiers de leurs proies.
    Le milieu piscicole est fortement impacté quand par exemple 100 cormorans élisent domicile près d’un étang ou d’une rivière. Avec près de 500 g prélevés quotidiennement par individu le chiffre consommé par l’ensemble des cormorans pour une période de 6 mois correspondant à leur présence sur l’ensemble de l’hexagone se chiffrent à 9.000 tonnes de poissons ( plus que la production piscicole française) sans compter les poissons blessés.
    Pourquoi continuer à protéger une espèce qui n’a pas de prédateurs ; qui coûte très cher à la collectivité (coût pour les piscicultures, dépenses engendrées par le suivi de la population, les études, les mesures de protection des piscicultures…) et qui a une forte incidence sur la biodiversité ( stock de poissons, appauvrissement du milieu…).
    Oui à la nature, mais pas en privilégiant certaines espèces au profit des autres. Il ne s’agit pas d’éradiquer le cormoran mais de limiter leurs effectifs et leur progression. En faire une espèce chassable comme en république Tchèque par exemple quitte à lever cette autorisation si l’espèce avait des problèmes d’effectifs.
    Avec un population de 100.000 individus l’espèce est tout sauf en
    voie de disparition mais en voie de dispersion tout azimut et ne mérite plus le statut d’espèce protégée.
    Ce sont bientôt les pisciculteurs qui seront en voie complète de disparition et avec eux l’entretien des milieux aquatique et de la biodiversité.
    Non à une vision contemplative de la nature.
    L’homme est un acteur qui est là pour réguler certains de ces excès.

  •  cormorans, le 13 juillet 2015 à 09h22

    Il faut protéger ces oiseaux !!!!!!!!!

  •  cormoran, le 13 juillet 2015 à 07h50

    si cette dérogation est basée sur des données scientifiques !!mais en France on tue sans études approfondies et de nature éthologique ni biologique, sur les dires de certains ,se croyant la seule espèce interressante sur terre et sans aucun respect de la vie !
    Alors méfiance !
    Celui qualifiant d autres espèces de "nuisibles"se trompe de cible c est assurément lui meme LE NUISIBLE !On détruit sur des allégations de primaires, réagissant de façon "sanguine"dans leur propre intérét en méprisant l intérét collectif et le respect de la vie !

  •  a quand une population de cormorans sous la barre des 70 000 ?, le 12 juillet 2015 à 16h18

    A quand un plan européen de régulation avec destruction des œufs sur les sites de nidification ? opération la moins coûteuse .
    Peut-on parler d’égalité quand certains éleveurs sont indemnisés ( cas du loup ), et pas les producteurs de poissons d’étangs ? .
    Cormorans , hérons et maintenant développement de l’aigrette .
    Il risque de ne plus y avoir assez de poissons pour nourrir tous ces oiseaux .
    A moins de créer des emplois d’avenir : chargé de mission pour produire des poissons qui seront dévorés par les oiseaux .
    à méditer .
    A quand un retour à l’efficacité ?

  •  dérogation destructio grands cormorans, le 12 juillet 2015 à 15h49

    Je suis contre ce projet d’arrêté, cette espèce est protégée ce n’est pas pour revenir dessus avec des dérogations au bénéfice des piscicultures.

  •  cormoran, le 12 juillet 2015 à 12h27

    Madame la ministre de l’Ecologie,
    Le cormoran est, comme vous le savez, une espèce protégée par la directive 2009/147/CE du parlement européen et du conseil du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages. Ayant presque disparu il y a une quarantaine d’année, sa population a, fort heureusement, augmentée de nos jours. Bien évidemment, cet oiseau a comme régime alimentaire principal du poisson, mais la quantité journalière par individu étant d’à peine 750gr par jour, il faudrait un nombre inimaginable d’individu pour détruire les ressources naturelles marines. Leurs dégâts est bien moins important que les bateaux-usines qui raclent le fond des océans. En ce qui concerne les dégâts au niveau des exploitations piscicoles, je pense que vous devriez en priorité vous intéresser à des moyens de protections pour ces exploitations (tel que filets de protections) plutôt que de vouloir encore une fois exterminer une espèce animale.
    Je vous prie d’agréer, Madame la ministre, mes sincères salutations.

  •  cormorans, le 12 juillet 2015 à 12h14

    Et oui, il faut encore des dérogations pour satisfaire les pisciculteurs, au diable la protection des espèces rares, on s’en fout au nom de la sacro-sainte protection (à court terme) des activités économiques. Écologie, vous avez dit ??? !!! Quelle blague !

  •  Bien sûr qu’il faut limiter les populations de cormorans !, le 12 juillet 2015 à 08h20

    Il y a 30 ans je ne voyais pas de cormorans sur nos étangs (sud Alsace), aujourd’hui c’est parfois des groupes de près de 50 cormorans qui pêchent nos étangs et nos rivières, alors oui aux quotas.

  •  Des dérogations qui ne servent à rien mais qui calment les esprits, le 11 juillet 2015 à 23h02

    Ces quotas sont arbitraires et inutiles. Tirer 300 oiseaux par ex sur un dortoir hivernal n’aura aucune incidence sur la pression que peuvent exercer ces oiseaux sur des élevages en bassin. Les pisciculteurs dans de nombreux départements ont la possibilité de s’équiper et de protéger leur production (grilles). Et dans le milieu naturel les études de LoÏc MARION Chercheur au CNRS ont depuis longtemps prouvé l’utilité de cet oiseau qui élimine les plus gros prédateurs dans la chaîne alimentaire en permettant aux plus petits de se développer. Mais rien n’y fait ! Encore une fois, en acceptant ces dérogations on officialise une vision de la nature qui considère encore les animaux sous un angle moyenâgeux : « les utiles et les nuisibles et les indifférents". Le cormoran est l’oiseau typique de cette représentation irrationnelle face à cet oiseau considéré comme noir et dont le nom veut dire "corbeau de mer". Bref, image lourde de jugements symboliques négatifs… Dans les endroits où des personnes "vivent" de la production de poissons on peut comprendre que l’on veuille protéger son intérêt financier dans ce cas les techniques d’effarouchement ont prouvé leur efficacité. Quant aux étangs de pêche, n’oublions pas que ces bassins n’ont aucune "cachette" pour les poissons et que ce sont juste des réceptacles pour des parties de pêche loisirs. Le cormoran lui pêche pour se nourrir et est un oiseau européen rappelons le, sans caractère invasif. Les effectifs reproducteurs sont stables (7 000 couples sur environ 70 colonies) et les tirs ont lieu sur des oiseaux hivernants (environ 100 000 individus venus des pays nordiques). Donc tuer environ 30 000 oiseaux par an ne change rien mais calme les esprits. En autorisant ces quotas, les pouvoirs publics continuent de cautionner cette vision de la nature rétrograde (notion de nuisible est incompatible avec la dynamique naturelle !) et qui ne pense la nature que centrée sur les intérêts humains.

  •  Des dérogations qui ne servent à rien mais qui calment les esprits, le 11 juillet 2015 à 22h58

    Ces quotas sont arbitraires et inutiles. Tirer 300 oiseaux par ex sur un dortoir hivernal n’aura aucune incidence sur la pression que peuvent exercer ces oiseaux sur des élevages en bassin. Les pisciculteurs dans de nombreux départements ont la possibilité de s’équiper et de protéger leur production (grilles). Et dans le milieu naturel les études de LoÏc MARION Chercheur au CNRS ont depuis longtemps prouvé l’utilité de cet oiseau qui élimine les plus gros prédateurs dans la chaîne alimentaire en permettant aux plus petits de se développer. Mais rien n’y fait ! Encore une fois, en acceptant ces dérogations on officialise une vision de la nature qui considère encore les animaux sous un angle moyenâgeux :"les utiles et les nuisibles et les indifférents". Le cormoran est l’oiseau typique de cette représentation irrationnelle face à cet oiseau considéré comme noir et dont le nom veut dire "corbeau de mer". Bref, image lourde de jugements symboliques négatifs… Dans les endroits où des personnes "vivent" de la production de poissons on peut comprendre que l’on veuille protéger son intérêt financier dans ce cas les techniques d’effarouchement ont prouvé leur efficacité. Quant aux étangs de pêche, n’oublions pas que ces bassins n’ont aucune "cachette" pour les poissons et que ce sont juste des réceptacles pour des parties de pêche loisirs. Le cormoran lui pêche pour se nourrir et est un oiseau européen rappelons le, sans caractère invasif. Les effectifs reproducteurs sont stables (7 000 couples sur environ 70 colonies) et les tirs ont lieu sur des oiseaux hivernants (environ 100 000 individus venus des pays nordiques). Donc tuer environ 30 000 oiseaux par an ne change rien mais calme les esprits. En autorisant ces quotas, les pouvoirs publics continuent de cautionner cette vision de la nature rétrograde (notion de nuisible est incompatible avec la dynamique naturelle !) et qui ne pense la nature que centrée sur les intérêts humains.

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