Projet d’arrêté fixant les quotas départementaux dans les limites desquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant les grands cormorans (Phalacrocorax carbo sinensis) pour la période 2015-2016

Consultation du 09/07/2015 au 31/07/2015 - 163 contributions

CONTEXTE GENERAL
Le cormoran est protégé au titre du régime général de protection de toutes les espèces d’oiseaux visées à l’article 1er de la directive 2009/147/CE relative à la conservation des oiseaux sauvages.
Conformément au code de l’environnement il est toutefois possible de déroger à l’interdiction de destruction des spécimens pour prévenir :
- des dommages importants aux piscicultures en étang ou la dégradation de la conservation des habitats naturels que ces dernières peuvent contribuer à entretenir ;
- les risques présentés par la prédation du grand cormoran pour les espèces de poissons protégées ainsi que pour celles pour lesquelles des indications suffisantes permettent d’établir que l’état de conservation de leur population est défavorableprévenir des dommages importants aux piscicultures.
Ces dérogations peuvent être accordées par les préfets des départements dans lesquels ont été constatés des dégâts sur les piscicultures ou les eaux libres. Les quotas départementaux dans les limites desquelles celles-ci peuvent être octroyées tiennent compte de l’évolution constatée de la population de cormorans.

PRESENTATION DU PROJET D’ARRETE
Le dispositif d’intervention sur les grands cormorans est ainsi composé de deux arrêtés ministériels :
Le premier est un arrêté du 26 novembre 2010 dit "arrêté cadre" non "millésimé", dans la mesure où il fixe un cadre général valable au-delà de la seule année 2010, et à l’intérieur duquel des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant les grands cormorans.
Ces dérogations sont en revanche accordées dans le respect d’un plafond national (décliné en plafonds départementaux) fixé annuellement par le biais d’un second arrêté ministériel. Le projet d’arrêté objet de la présente consultation a précisément pour objet de déterminer ces quotas, dans chacun des départements concernés, pour la période 2015-2016.
Ce texte a reçu un avis favorable du conseil national de la protection de la nature le 2 juillet 2015.

La consultation est ouverte du 9 juillet au 31 juillet 2015.

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Commentaires

  •  Projet d’arrêté relatif aux Grands Cormorans, le 22 juillet 2015 à 14h35

    Après avoir pris connaissance du projet d’arrêté, je suis contre les dispositions pour les raisons suivantes :
    <span class="puce">- aucune preuve quant aux risques réels sur les populations de poissons et leurs habitats
    <span class="puce">- pourquoi des tirs sur des étangs de pêche de loisirs au profit de la Fédération de Pêche ?
    <span class="puce">- aucune preuve que les moyens d’effarouchement mis en place sur ces étangs sont adaptés et qu’ils sont efficaces

  •  Maîtriser la croissance des espèces destructrices ? Cormoran… ou Homme ?, le 22 juillet 2015 à 13h47

    Madame la ministre de l’Ecologie,

    S’il faut vraiment réduire la croissance des espèces "destructrices" qui puisent dans les ressources naturelles, il faut alors se concentrer sur l’Homme qui, au contraire des animaux, est loin de puiser uniquement ce qu’il lui faut pour sa survie et perturbe tout l’écosystème de par sa prétendue supériorité (en dégâts, oui !).

    Le cormoran est, comme vous le savez, une espèce protégée par la directive 2009/147/CE du parlement européen et du conseil du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages. Ayant presque disparu il y a une quarantaine d’année, sa population a, fort heureusement, augmentée de nos jours. Bien évidemment, cet oiseau a comme régime alimentaire principal du poisson, mais la quantité journalière par individu étant d’à peine 750gr par jour, il faudrait un nombre inimaginable d’individu pour détruire les ressources naturelles marines. Leurs dégâts est bien moins important que les bateaux-usines qui raclent le fond des océans. En ce qui concerne les dégâts au niveau des exploitations piscicoles, je pense que vous devriez en priorité vous intéresser à des moyens de protections pour ces exploitations (tel que filets de protections) plutôt que de vouloir encore une fois exterminer une espèce animale.

    Je vous prie d’agréer, Madame la ministre, mes sincères salutations.

  •  Espèce protégée ou espèce…Assistée ?, le 22 juillet 2015 à 11h34

    Je ne suis ni chasseur, ni pisciculteur simplement "petit" pêcheur… Comme nous le sommes tous !!!

    Brandissant la bannière de l’espèce protégée, qui d’une manière générale ne peut être remise en cause, les "anti" (parfois "nantis" ! ) s’érigent évidemment contre la régulation.

    Je ne les imagine pas une seconde capables de mesurer les efforts fait au quotidien par les membres bénévoles des Associations de pêche pour préserver, développer et protéger les milieux aquatiques naturels.

    Je souhaite ne pas les imaginer une seconde non plus dénuer de bon sens !

    Je voudrais simplement qu’ils acceptent que RÉGULATION ne signifie pas EXTINCTION voire EXTERMINATION !

    L’entêtement et l’obstination avec laquelle ils se battent pour défendre une cause que je ne partage pas, permet au Grand Cormoran de "piller" les fleuves, rivières, étangs et autre espace aquatique qui ne sont "protégés", EUX que par une "espèce" en voie de disparition : le pêcheur !

    Alors Mesdames et Messieurs les "anti", asseyons autour d’une table, argumentons EN TOUTE CONNAISSANCE DE CAUSE, faisons ensemble preuve de BON SENS !

    Protégeons les espèces… N’ASSISTONS PAS DES PRÉDATEURS !

  •  Les affirmations erronées de certains écologistes, le 22 juillet 2015 à 11h08

    Robert NEFF
    ancien administrateur Fédé 88

    Lorsque je lis dans les témoignages publiés que "le cormoran est une espèce locale, autochtone, parfaitement adaptée à nos régions françaises" ou "qu’il existe des dispositifs de protection contre la prédation des cormorans", je me pose la question de savoir si les personnes qui ont formulé ces affirmations ont, comme je l’ai fait durant près de 70 ans, parcouru passionnément les berges des rivières et ruisseaux des massifs vosgiens ou jurassiens autant pour le plaisir de l’oeil que celui de pratiquer le sain loisir de la pêche.
    J’en doute fort.
    Prenons l’exemple du cormoran "espèce locale". Durant des milliers d’heures d’observation, avant les années 80, je n’ai jamais vu un seul volatile de cette espèce. Et dans mes archives, j’ai, voici bien longtemps, retrouvé la trace d’une question publiée entre les deux guerres dans un journal local vosgien et demeurée sans réponse : Qui a aperçu un cormoran ? Ce titre était d’ailleurs suivi d’une description détaillée de l’oiseau. Au cas où…
    Quant à l’existence de dispositifs de protection contre la prédation des cormorans, prônée par un doux rêveur, cela existe certainement lorsqu’il s’agit de pisciculture extensive, mais comment protéger les têtes de bassin ou les frayères de truites de souche. Mais l’auteur de cette information est peut-être à même de conseiller les bénévoles des associations de pêche qui s’investissent tout au long de l’année et voient leurs efforts de repeuplement raisonné, anéantis en quelques heures par des hordes de pillards ailés.
    Mais vouloir convaincre certains intégristes des réels dommages causés par l’omniprésence de ces prédateurs me paraît, hélas, peine perdue.
    J’appuie donc, sans réserve, les demandes justifiées de maintien des quotas existants en regrettant même qu’ils ne puissent être accrus.

  •  pour la regulation, le 22 juillet 2015 à 09h22

    pour faire court
    comme cet oiseau est capable de se défendre seul par son intelligence alors, classons le dans les espèces chassables, ni protégé ni nuisible encore que depuis son apparition dans les eaux douces de nombreuses espèces piscicoles disparaissent ou sont menacées
    UN DESEQUILIBRE PRODOND ET DURABLE S INSTALE
    certaines espèces de poissons ont disparues et d’autres sont menacées dans nos cous d’eau et lacs
    Les efforts et dépenses de rempoissonnement des AAPPMA servent bien souvent à nourrir ces oiseaux piscivores
    sur les populations sédentaires , il serait utile de réguler pendant la nidification en laissant 1 œuf par couvée
    Les pêcheurs ont déjà assez de travail à gérer et protéger le milieu aquatique sans être obliger de se transformer en chasseur pour essayer d’endiguer l’affluence et le développement exponentiel de cet oiseau

  •  Robert NEFF, ancien administrateur Fédé 88, le 21 juillet 2015 à 20h40

    Lorsque je lis dans les témoignages publiés que "le cormoran est une espèce locale, autochtone, parfaitement adaptée à nos régions françaises" ou "qu’il existe des dispositifs de protection contre la prédation des cormorans", je me pose la question de savoir si les personnes qui ont formulé ces affirmations ont, comme je l’ai fait durant près de 70 ans, parcouru passionnément les berges des rivières et ruisseaux des massifs vosgiens ou jurassiens autant pour le plaisir de l’oeil que celui de pratiquer le sain loisir de la pêche.
    J’en doute fort.
    Prenons l’exemple du cormoran "espèce locale". Durant des milliers d’heures d’observation, avant les années 80, je n’ai jamais vu un seul volatile de cette espèce. Et dans mes archives, j’ai, voici bien longtemps, retrouvé la trace d’une question publiée entre les deux guerres dans un journal local vosgien et demeurée sans réponse : Qui a aperçu un cormoran ? Ce titre était d’ailleurs suivi d’une description détaillée de l’oiseau. Au cas où…
    Quant à l’existence de dispositifs de protection contre la prédation des cormorans, prônée par un doux rêveur, cela existe certainement lorsqu’il s’agit de pisciculture extensive, mais comment protéger les têtes de bassin ou les frayères de truites de souche. Mais l’auteur de cette information est peut-être à même de conseiller les bénévoles des associations de pêche qui s’investissent tout au long de l’année et voient leurs efforts de repeuplement raisonné, anéantis en quelques heures par des hordes de pillards ailés.
    Mais vouloir convaincre certains intégristes des réels dommages causés par l’omniprésence de ces prédateurs me paraît, hélas, peine perdue.
    J’appuie donc, sans réserve, les demandes justifiées de maintien des quotas existants en regrettant même qu’ils ne puissent être accrus.

  •  Juste un peu de bon sens , le 21 juillet 2015 à 16h37

    Après lecture de nombreux commentaires , il est facile de voir que beaucoup de prises de position contre la régulation du grand cormoran sont totalement démunies de bon sens qui a malheureusement disparu dans ce pays et ailleurs aussi . Encore et toujours , le lobby anti est aussi aveugle que bien organisé .
    Apparu dans la plaine des Vosges sur la basse Moselle au début des hivers 80 , tout d’abord comme curiosité , car inconnu de notre territoire très continental , il a très rapidement pris ses quartiers d’hiver sur la Moselle jusqu’Epinal , pour gagner la moyenne Moselle et enfin coloniser les tête de bassin à la fin des années 90 . Nous avions principalement la Moselle et seulement Elle concernée . Des hordes de plus de 600 oiseaux étaient alors comptabilisées sur le dortoir de Chavelot et 1500 à Virecourt dans le 54 . Sa croissance était telle que rapidement pour se nourrir , ils ont étendu leur garde manger aux gravières , puis au affluents et enfin aus lacs et étangs .
    La régulation a permis de stopper un véritable pillage aveugle des nos richesses piscicoles , malheureusement pas partout car elle nécessite le déploiement d’une énorme armée de tireurs assidus et motivés , car ce n’est pas le tir des ballons à la fête foraine !
    À ce jour le tir est la seule solution pour protéger à court terme le patrimoine aquatique restant .
    Les pêcheurs par leurs investissements responsables envers le milieu aquatique sont des observateurs fiables du milieu . Les sommes investies et le travail colossal des bénévoles tentent au quotidien de sauver, préserver, aménager ou encore maintenir un milieu aquatique déjà fortement perturbé par l’urbanisation , les voies de communications et surtout une agriculture intensive privilégiant la culture gourmande en eau et en produits phytosanitaires très nocifs .
    Aujourd’hui , l’espèce cormoran n’est plus menacée depuis longtemps , puisqu’aucune régulation à la naissance n’est effectuée , et que l’oiseau s’est petit à petit sédentarisé pour nidifier chez nous ( 52 nids à Charmes 88 par exemple ) et à étendu face aux tirs , ses territoires d’action , pour arriver à visiter les moindre petits étangs ou cours d’eau , où il peut opérer en toute impunité , il est en effet pas facile de passer 24 h sur 24 au bord de sa propriété ou de tendre comme conseillé , des filets sur des milliers de m2 ou des hectares .

    Si l’amenuisement des ressources des océans et mers est réelle , nous ne pouvons accepter que le milieu eau douce ne subissent le mme sort , par l’ action non contrôlée des oiseaux piscivores . Les pêcheurs et autres propriaitaires d’étang contribuent d’une manière inestimable au maintien de notre patrimoine et à un développement économique mal estimé.
    Les pêcheurs sont de véritables acteurs qui au quotidien s’investissent en " mettant le bleu de chauffe" et en " plongeant les mains dans le moteur ", contrairement aux " anti " qui ne font que dénoncer et s’opposer sans donner de solutions , sans donner une vision globale du problème , mais en cultivant un intégrisme stérile .
    Comme les décisions ne sont que politiques , donc dénuées de bon sens , mais plutôt à ménager la chèvre et le chou , voir orientées parfois vers un clientélisme évident , le bon sens qui consisterait à comprendre , partager et solutionner le problème de la manière la plus juste pour notre environnement et donc l’avenir , sera encore et toujours absent .
    Enfin , que dire des décisions du parlement européen , au sein duquel et comme partout le courage politique est encore plus dilué , permettant ainsi un immobilisme non respectueux de toutes les études scientifiques .
    En conclusion , le tir de régulation du grand cormoran est pour l’instant le seul moyen pour tenter de protéger le milieu aquatique . Il permet de protéger partiellement et d’éviter une croissance exponentielle de l’espèce , faute d’autres solutions sans doute plus pérennes .
    Son efficacité est sans doute contestable , car là où le tir est parfaitement exécuté et suivi , les populations piscicoles sont soulagées , mais il ne faut pas se cacher en déplaçant le problème chez des voisins moins vigilants ou efficaces . C’est ainsi que l’oiseau a fini par trouver les trous dans le filet en utilisant tous les surfaces même les plus insolites ou inaccessibles .
    il serait tant que tous , même les plus intégristes , se mettent au travail pour réfléchir … Juste avec un peu de bon sens .

  •  Contre la destruction des Grands Cormorans !, le 20 juillet 2015 à 13h51

    Les quotas prévus sont totalement aberrants quant on sait que la plupart des oiseaux hivernant en France sont issus de populations venant de toute l’Europe du Nord, et que ces quotas représentent un pourcentage important de l’ensemble des individus présents dans chaque département ! La vrai raison de la diminution de poisson n’est pas la prédation due au Cormoran, mais la destruction et l’altération des habitats naturels de ces poissons, ainsi que les surpêches intensives et non sélectives réalisées par les compagnies européennes et asiatiques au large de l’Atlantique. Posons nous les bonnes questions et réglons le problème à sa source au lieu d’accuser à tord les espèces qui n’ont qu’une responsabilité infime. Ces quotas de destruction sont bien trop élevés.

  •  destruction des cormorans, le 20 juillet 2015 à 11h49

    Vers les années 1980 les pêcheurs se plaignaient de la présence d’une cinquantaine de cormorans qui festoyaient à bon compte dans la retenue de l’étang de tréauray à 56400 Brech. Ils souhaitaient donc des opérations musclées d’élimination du cormoran grand destructeur de poissons. Cela n’a pas été fait heureusement. Puis vers 1990 il a été décidé de désenvaser l’étang car il était soi disant devenu trop sale pour produire de l’eau potable. Après un assec d’un an et la remise en eau on s’attendait à une explosion de vie. Mais non rien pendant 10 ans car il se prduisait régulièrement une prolifération d’algues et de cyanobactéries qui était traitée grossièrement au sulfate de cuivre, et supprimait tout début de vie dans l’étang. Plus de gardons, plus de brochets, et plus de cormorans ! Les pêcheurs auraient pu être contents !
    Pas de poissons, pas de cormorans, et vice et versa

  •  Nécessité d’une intervention humaine sur les peuplements d’oiseaux piscivores.(régulation), le 19 juillet 2015 à 10h02

    Cette nécessité concerne l’exercice de la pêche.

    Pourquoi la pêche ?

    La pêche à la ligne n’est ni un sport, ni un loisir comme les autres. Elle est inscrite dans les gènes de nombreux êtres humains, depuis que l’humanité, dès sa création, a été contrainte de pêcher pour assurer sa survie.
    On naît pêcheur et dans cette condition, la pêche est, encore aujourd’hui, un besoin, une nécessité.

    Qu’apporte la pêche aujourd’hui ?

    Au citadin : le ressourcement, la paix de la nature, nécessaires face au tumulte, la pollution et à l’effervescence des villes.
    Au « rural » : vivre la vie qu’il a choisie, en osmose avec la nature. Un plaisir simple qui l’aide à se maintenir sur place alors que tout s’en va : poste, boulanger, école, gendarmerie, …
    Qu’il soit citadin ou rural, par amour pour la pêche, l’intérêt du pêcheur est de protéger la nature, en particulier le milieu aquatique. Protection qui profite aussi au reste de la communauté.
    Profitent aussi de la pêche, de nombreux secteurs économiques qui gravitent autour d’elle.

    Qu’est-ce que la pêche ?

    Qu’il le garde ou qu’il le rejette, le pêcheur a pour but d’attraper du poisson. Situé à la fin de la chaîne écologique, ou alimentaire, le pêcheur exerce un acte de prédation naturel et réglementé.

    De quoi la pêche a-telle besoin ?

    Tout acte de prédation a besoin de proies. Et dans la nature, une règle est fondamentale : un équilibre s’établit automatiquement entre le nombre de prédateurs et la quantité des proies disponibles. Plus ces dernières deviennent abondantes, plus le nombre de leurs prédateurs s’accroît. Et vice et versa.
    Conclusion évidente : plus les cours d’eaux seront poissonneux, plus il y aura de pêcheurs. Mais la réciproque s’impose aussi : le nombre des pêcheurs diminue avec la raréfaction du poisson qu’ils recherchent.

    La ressource des poissons recherchés par les pêcheurs augmente-elle, ou est-elle en diminution ?

    Les résultats des inventaires piscicoles réalisés officiellement dans les cours d’eau établissent la preuve incontestable d’une forte diminution des stocks de poissons. Pour ceux qui ont parcouru les berges, canne à pêche à la main durant ces 50 dernières années, c’est une évidence vécue : le poisson se raréfie. Et ceux qui contestent cet état de fait avéré sont dans l’incapacité d’apporter la preuve du contraire.

    Pourquoi une telle diminution de la ressource ?

    Pollutions urbaines et agricoles, urbanisation galopante, abandon de l’entretien des cours d’eau, etc., ont incontestablement un impact négatif sur le développement de la chaîne naturelle aquatique. Les pêcheurs, malgré tous les moyens qu’ils ont mis en œuvre, ont assisté, impuissants, à une lente mais continue dégradation – encore actuelle - de la faune aquatique et donc piscicole.

    Sont-ce les seules raisons ?

    Non ! Depuis l’application de la directive européenne « oiseaux » de 1979, tous les oiseaux piscivores ont été totalement protégés. Ces espèces, pour la plupart, n’ayant pas de prédateurs naturels, leur population ne cesse d’augmenter, de même, par voie de conséquence, leurs prélèvements de poissons. Ces prélèvements ne sont malheureusement pas compensés par une augmentation de la ressource des cours d’eau sur lesquels ils s’exercent. Il y a donc une baisse constante et accentuée de la population piscicole.

    Avec quelle conséquence ?

    Les pêcheurs doivent partager une ressource affaiblie avec des oiseaux piscivores de plus en plus nombreux. D’un côté, des oiseaux protégés, naturellement doués pour la pêche, totalement libres d’exercer leur prédation. De l’autre, les pêcheurs, qui s’imposent toujours plus de restrictions afin de ne jamais mettre en péril la ressource piscicole. Le combat est inégal. Et déloyal, car par la volonté de l’homme, les oiseaux piscivores, favorisés, sont les plus forts et prennent le dessus.
    La nature impose ses lois et ne fait pas de sentiments. Le plus faible des prédateurs, dominé, commence a disparaître et un nouvel équilibre, au détriment de l’homme, s’établit sans lui, entre oiseaux et poissons.

    Les pêcheurs sont-ils les seules victimes de la protection des oiseaux piscivores ?

    Aux préjudices moral et financier que la protection irraisonnée des oiseaux piscivores inflige au monde de la pêche et de la pisciculture, s’ajoute une grave erreur économique.
    Alors que sur notre planète la « ressource poisson » assure l’existence d’une immense partie de l’humanité, que les mers et les océans sont pillés, on constate que le potentiel de production piscicole des eaux douces est négligé.
    Depuis quelques décennies, la société de consommation et de gaspillage que nous construisons nous pousse à mépriser le rôle nourricier des cours et des plans d’eau, rôle qu’ils ont pourtant joué depuis la nuit des temps.
    Aujourd’hui, le poisson d’eau douce est de plus en plus souvent considéré comme un objet ludique, essentiellement voué à satisfaire le « loisir pêche ». Et les pêcheurs qui avouent manger le poisson qu’ils capturent sont parfois montrés du doigt, voire qualifiés de « viandards » !
    Pourtant, le fait de manger un poisson sauvage sorti du milieu naturel, au lieu d’un morceau de viande d’élevage par exemple, constitue une action positive, sur le plan économique et écologique ne serait-ce qu’au regard des seules économies réalisées en eau, engrais, pesticides, carburant, etc.

    Conclusion :
    La pêche et les pêcheurs sont les victimes de la protection abusive des oiseaux piscivores.
    Ils ne sont pas les seules victimes. Les espèces aquatiques protégées : poissons (ombres communs, brochets, …) mais aussi les batraciens, sont également fortement impactés.
    Dans les VOSGES par exemple l’ombre commun (Thymalus Thymalus) , particulièrement vulnérable, a payé – et paie encore – un lourd tribut aux hordes hivernales des cormorans, encore inconnues jusqu’en 1997.
    Pourtant, dans ce contexte totalement défavorable, les pêcheurs continuent à se montrer responsables et soucieux de protéger la ressource. En ce qui concerne l’ombre commun, ils ont consenti à augmenter considérablement sa taille de capture, étant pourtant conscients que cette mesure était de nature à réduire drastiquement leurs prélèvements.
    En retour, ils exigent de la part des protecteurs des oiseaux, un geste réciproque permettant la réduction effective du nombre des oiseaux piscivores et le rétablissement d’un équilibre écologique dans lequel l’homme retrouverait la place qui est naturellement la sienne. Aussi, les pêcheurs demandent à Madame la ministre de l’écologie de prendre pleinement conscience de l’importance de l’enjeu et de jouer le rôle d’équité qu’ils attendent, face à la protection inconsidérée des oiseaux piscivores.

  •  Ne pas oublier de protéger les cormorans, le 18 juillet 2015 à 22h19

    Bonjour
    Les pisciculteurs ont des dispositifs de protection contre la prédation des cormorans qui sont disponibles. Ils ne faut pas tuer ces derniers qui font partie du patrimoine naturel si fragile simplement parce que certains les voient comme des concurrents économiques et ne prennent pas les mesures de dissuasion suffisantes.

  •  Des plafonds de tirs pour les bas de plafond…, le 18 juillet 2015 à 17h58

    Quel beau bouc émissaire ! On applaudit, SVP.
    Comme d’hab, c’est facile d’être fort avec les faibles et faible avec les forts…
    Le Cormoran, victime expiatoire facilement désignée…
    C’est effectivement, avec grand courage, plus facile de taper sur le Cormoran que de lutter contre les tonnes de cochonneries qui se déversent dans les milieux aquatiques : pesticides, nitrates, phosphates et autres joyeusetés qui sortent des stations d’épuration (hormones, médicaments…)+ les étiages non respectés par les pompeurs d’eau qui s’obstinent sur des cultures goinfres en eau.
    Tirer le Cormoran c’est tellement plus rapide, ça donne à nos hauts-fonctionnaires l’impression qu’ils ont réglé le problème, jusqu’à la prochaine fois.
    Mais qu’est-ce qu’on attend pour s’occuper aussi du Balbuzard et du Martin-pêcheur ? Une honte ce Martin-pêcheur, quand on y pense, il nous bouffe NOS poissons, il les enlève de l’assiette de nos femmes et nos enfants.
    On s’américanise de plus en plus : le Cormoran pose un problème localement ? (je ne le nie pas) ; PAN, on tue d’abord et on discute ensuite. BRAVO ! J’applaudirais si les bras ne m’en tombaient pas.
    Le Cormoran va encore prendre le plomb que les responsables (?) en charge de l’environnement n’ont pas dans la cervelle…

    J’ose croire que vous avez compris que je ne suis pas d’accord avec ce arrêté.

  •  espèce protégée, le 17 juillet 2015 à 19h00

    Madame la ministre de l’Ecologie,
    Le cormoran est une espèce protégée par la loi française et par une directive du parlement européen. Il ne faut pas oublier que ces mesures de protections étaient justifiées par la rapide disparition de l’espèce à cause de la chasse. Ne recommençons pas nos erreurs passées et ne cédez pas aux pressions de chasseurs et pêcheurs.
    Cet oiseau mange effectivement du poisson mais je crois savoir qu’une étude sur le régime alimentaire effectuée sur le lac du Der démontre que les poissons consommés ne sont pas seulement ceux que l’homme pêche. De plus, l’oiseau ne mange pas tous les jours et sa réputation de vorace est infondée.
    Il existe des moyens de protection des étangs de pêche (tel que filets de protections). Plutôt que de vouloir encore une fois exterminer une espèce animale, le mieux serait de préserver l’existant.
    Je vous prie d’agréer, Madame la ministre, mes sincères salutations.

  •  Halte au bouc émissaire, le 17 juillet 2015 à 18h40

    Pierre Belon du Mans, grand naturaliste français écrit en 1555 : « C’est un beau spectacle de voir (…) un cormoran tenant une anguille moyennement grosse. Car l’ayant prise en l’eau et lui convenant venir dessus pour l’avaler, faut le plus souvent qu’il la combatte longuement avant que d’en venir à bout. »
    " Une attaque de cormorans, c’est pire qu’un bombardement allemand en piqué ! J’ai vu des poissons, des milliers de tanches, terrorisées (…) Il est intolérable que les ministres successifs protègent ces cormorans-nazis !" Assemblée Nationale, 12 Octobre 2004, de Mr le Député de la Marne Charles Amédée de Courson (Compte rendu analytique officiel, séance portant sur « Développement des territoires ruraux, 2ème lecture »).
    Qui est le moderne? Qui est l’aveugle?
    Depuis la stratégie du bouc émissaire n’a cessé de fonctionner pout tout prédateur : qui démontrera scientifiquement qu’une prédation naturelle a entraîné une extinction naturelle?
    L’augmentation du Grand Cormoran est liée à la fin des persécutions massives qui l’ont amené au bord de l’extinction en Europe. Mais aussi à l’humanisation de nos milieux aquatiques,
    l’eutrophisation des eaux très favorable aux espèces de poissons dont il raffole et sa bonne adaptation à la pêche dans les eaux turbides.
    Des soucis sur les eaux closes? Certes parfois, mais il est impératif que cela relève d’un traitement citoyen, respectueux du patrimoine naturel.

  •  Si il y a une population a réguler, le 17 juillet 2015 à 10h29

    c’est bien celle de l’homo sapiens sapiens !!! (C’est à dire nous Messieurs Dames !)

    Les piscicultures sont une alternatives aux pillages des océans !
    Avec 7 milliards d’humains, il conviendrait de détruire toutes espèces nous faisant de l’ombre ? !

    I/ QUID DES CORPS ?
    Si on tuait pour manger, je ne dis pas mais quid des 30 000 oiseaux abattus à 2 kg l’oiseau (poids d’un cormoran variant entre 2 et 3.7 kgs) = 60 000 kgs de viande.
    Ils pourrissent dans la nature ? Ils finissent à l’équarrissage (quid de la pollution engendrée?)? Aux zoos pour nourrir les fauves ?

    >>> Qui vérifiera le respect du quota et tiendra les comptes ?

    II/ QUID DE LA POLLUTION ENGENDREE ?
    30 000 oiseaux abattus au fusil = 30 000 cartouches (en admettant l’option OPTIMUM : chaque chasseur abatte un oiseau avec UNE CARTOUCHE, ce qui est impossible à moins que ce soient des snipers).

    Prenons du calibre 12 à 30 g de plombs = 900 000 g, 900 kilos de plomb déversé dans la nature !

    Toutefois, aux termes de l’article 1er de l’arrêté du 1er août 1986, « l’emploi de la grenaille de plomb dans les zones humides mentionnées à l’article L.424-6 du code de l’environnement » est interdit pour la chasse et la destruction des animaux nuisibles.

    Cette interdiction d’utiliser la grenaille de plomb en zone humide vise aussi les plombs nickelés. Ces plombs causant les mêmes problèmes de saturnisme que la grenaille de plomb classique dès lors que l’enrobage en nickel commence à s’altérer. Par conséquent, les cartouches contenant de la grenaille de plomb enrobée d’une enveloppe de cuivre ne sont pas autorisées en zone humide.

    >>> Qui vérifiera l’application de la loi concernant le contenu des dites cartouches ?
    Quid du saturnisme ?

    III/ QUID DE LA PROTECTION DE L ENVIRONNEMEMT IMMEDIAT FACE A UNE TELLE ACTION ?
    Enfin,

    Quid de l’impact du dérangement de la faune en saison difficile qu’est l’hiver ? ( avez-vous vu un chasseur faire le tri sélectif quand il va à la chasse ? ! Tous ce qui est à plume ou à poil se sauve !)

    CONCLUSION
    NON POUR LA REGULATION DU GRAND CORMORAN dont les détracteurs ont tous des intérêts personnels et financiers. Il ne s’agit pas là d’intérêt GENERAL !

    Mais parce que les jeux sont déjà faits et que le "non" est perdu d’avance, OUI POUR UNE REGULATION A LA BASE, SUR LES SITES DE NIDIFICATION :
    <span class="puce">- population ciblée = préservation de la faune et flore environnementale
    <span class="puce">- production de pollution moindre par rapport à l’option "tir" : cartouches plastiques + plomb en tout genre
    <span class="puce">- production de déchet "naturel" moindre : 30 000 oeufs sont potentiellement moins porteurs de germes en tout genre que 30 000 cadavres d’oiseaux, abandonnés sur place.
    <span class="puce">- Régulation faite par des professionnels qui n’ont pas d’intérêts directs financiers en jeu, ce qui évite les dérives en tout genre d’hommes armés à qui je ne donne pas le bon dieu sans confession et qui, au nom de leurs propres intérêts, ne s’embarrassent pas de la législation en vigueur.

  •  Fédération de pêche et de protection du milieu aquatique des Alpes Maritimes, le 17 juillet 2015 à 10h07

    Dans notre département, les truites farios sont de souches sauvages et inféodées à ces cours d’eau depuis la dernière ère glaciaire (10 000 ans). Une réglementation stricte en matière de captures, vise à aider le maintien de cette espèce patrimoniale.
    La Fédération effectue des suivis, des aménagements, sur les zones de reproduction et cherche à contribuer à la continuité écologique que nos hydro-systèmes.
    Hors depuis l’arrivée en masse des cormorans dans notre département, le stock de géniteurs fario a bien du mal à rester au même niveau. Sans tir de régulation et d’effarouchement, il est fort possible que ces derniers géniteurs, qui ont un caractère patrimonial incontestable, disparaissent.

  •  Une espèce à sa place, le 17 juillet 2015 à 08h22

    Contre la régulation d’une espèce protégée. Il est important de rappeler que le Grand Cormoran est une espèce locale qui est à sa place dans nos régions françaises. L’arrêté indique que cette espèce menace l’équilibre naturel de certains habitats, il n’en est rien, une espèce qui est à sa place, locale, autochtone, s’inscrit parfaitement dans l’équilibre des habitats qu’elle occupe. Si il y a déséquilibre, c’est en général dû aux activités humaines (pollutions des eaux, calibrages des rivières, empoissonnement de gravières très favorables à l’espèce…). Les dégâts qui peuvent être occasionnés ne sont pas sur l’équilibre naturel mais sur des activités purement humaines. En ce qui concerne la "concurrence" avec la pêche de loisir, il n’est pas utile d’en tenir compte, ce sont des loisirs particuliers qui ne concerne pas l’intérêt général. Pour ce qui est des activités de pisciculture sur des étangs (problème localisé), il convient de mettre en place les systèmes de protection adaptés et qui ont déjà fait leurs preuves. Rappelons enfin que le Grand Cormoran nichait sur l’ensemble du territoire en bien plus grand nombre avant d’être décimé par l’Homme. Il ne fait donc que regagner des territoires qu’il occupait jadis.

  •  Contre le "tu devras-tout-réguler", le 16 juillet 2015 à 21h14

    Ce "douzième Commandement", s’il en est, laisse pantois ! Pantois car si inutile. Tout a à peu près été dit dans les commentaires précédents. Je ne m’attarderai donc pas à reprendre chaque thème un par un (densité, pseudo pullulation, oiseau envahisseur, etc.), même s’il est utile de rappeler que les pisciculteurs ont depuis longtemps les moyens techniques de se protéger face à ce "terrible prédateur" - il y eut un temps lointain où la Loutre vécut ces mêmes "Haro sur le Baudet" .

    Le Grand cormoran est de couleur sombre, noir en dominance… Et comme les corvidés (se reporter aux textes anciens, guerre de 1870, etc.), il est aux yeux du plus grand nombre - et davantage encore à ceux des pêcheurs en eau douce - un terrible concurrent de l’Homme, une des bêtes "fauves" à abattre systématiquement.
    On accorde à chaque individu des consommations de poissons journalières à la hauteur de ce que seraient capables d’ingérer dix d’entre eux en deux jours.
    Comme toujours, tout oiseau concurrent de l’Homme ne fait que subir les maux de celui-ci, emprunts d’excès et de déraison.

    Et si l’on allait sur un terrain auquel "le pisciculteur" - et surtout le pêcheur d’eau douce - n’a peut-être pas songé encore… Le Martin-pêcheur ! "Y bouffe tous les alevins !"… Ben oui, mais il est tout petit, puis il est joliment coloré, on l’entend mais on ne le voit pas… A quand un arrêté pour la destruction du Martin-pêcheur ?
    Et les mouettes, potentielles "autres saletés de prédateurs notoires"… ? Oui mais elles sont jolies, blanches et jolies… C’est donc moins graves. Elles, on les excuserai presque de par leur élégance…

    Si l’on pèse bien tout cela… et les commentaires que j’ai pu lire, eh bien l’aversion est davantage étho-ethnologique (cormoran= concurrent de l’Homme) que basée sur une analyse sérieuse et biologique.

    Les cormorans passent leur automne et leur hiver en des lieux où des ressources nutritives sont disponibles, et en masse. Vous allez rester combien de temps, vous, devant un restaurant qui a fermé ses portes depuis plusieurs semaines ?… Ben le Cormoran il n’est pas plus idiot que vous !

    Quand une société halieutique décide d’empoissonner à outrance son étang, plus que biologiquement parlant il ne puit en supporter, pour faire grand plaisir à ses membres (voire en faire adhérer d’autres, pécule s’entend), ben le cormoran il s’en aperçoit davantage que lesdits membres de ladite société halieutique… !!!

    Et le "restaurant" se ré-ouvre miraculeusement !

    Cet arrêté ne sert à rien, sinon à calmer les plus énervés de la gâchette et de la canne à pêche. Un calment en quelque sorte…

    Mais médicalement parlant, je vous rappellerai qu’un calment à pour seule vertu d’apaiser les douleurs, mais de ne pas guérir la maladie !

    Pour conclure, je suis pêcheur à la ligne depuis l’âge de 6 ans. J’en ai bientôt 54. Et le jour où je verrai mon étang vide de leurs cormorans, martins-pêcheurs, mouettes et "toutes des saloperies"(selon les dires de certains), ça signifiera simplement qu’il n’y aura plus de poissons à attraper dans cet étang-là.

    Merci donc de bousculer un peu les problématiques "café du commerce", et de considérer que s’il y a des cormorans sur votre étang, c’est parce que vous y avez du poisson à attraper, et qu’un partage est largement faisable… Au lieu du "Douzième Commandement" : "Tu devras tout réguler".

    Bien cordialement.

    PS : sur la berge de l’étang, ma petite-fille (presque 3 ans) s’éclate davantage à voir des cormorans, des mouettes, des hérons, des aigrettes et des martins-pêcheurs (des "saletés de bouffeurs de poissons") que des gars avec des flingues (même bien habillés "officiels") en train d’exercer le "Douzième Commandement"

  •  Non au projet de dérogations d’interdiction de destruction du Grand Cormoran, le 16 juillet 2015 à 19h50

    Si on n’y prend pas garde, par cette nouvelle dérogation qui va permettre l’autorisation de tirs de Grands Cormorans, on voit apparaître une fois encore la notion de « nuisible » pour une espèce protégée (c’est à la mode actuellement : cf le loup). L’homme introduit dans la nature des espèces qu’il élève et qui sont sans défense une fois relâchées face aux prédateurs naturels qu’il considère comme les concurrents de son bon plaisir (pêche et chasse).
    La population française du Grand Cormoran ne varie pas d’une année sur l’autre et les campagnes de tirs sur les oiseaux hivernants ne modifient pas l’état des populations mais déstabilisent les oiseaux tout en contribuant à mal apprécier les données des comptages. Autoriser de nouvelles campagnes de tirs sur le Grand Cormoran continuera à cautionner la caricature des pensées du début du 20ème siècle lorsqu’on classait les espèces animales en utiles et en nuisibles ! Nous avons heureusement depuis compris que dans l’équilibre de la chaîne alimentaire, les espèces prédatrices étaient indispensables au bon état de la nature (loup, renard, mustélidés, rapaces, Grand Cormoran,…)
    Quant aux pisciculteurs qu’il faut bien entendu entendre, il y a d’autres façons d’agir pour protéger leurs ressources soit par des effarouchements ou de nouvelles techniques de protection.

  •  Foutez la paix aux cormorans !, le 16 juillet 2015 à 19h04

    Une fois encore, avec des alibis parfaitement bidons, on veut des dérogations pour massacrer une espèce protégée. Et ceci pour chaque loi ou arrêté ,au bénéfice de certaines catégories de citoyens.
    Dans un pays riche, l’être humain peut manger tout ce qu’il veut en dehors de la chair animale et vivre en parfaite santé. Tel n’est pas le cas du cormoran qui doit manger du poisson. Eh oui !
    Suggestion : et si l’être humain, autoproclamé roi de la création, avec 7 milliards d’exemplaires !!! dont un milliard d’affamés chroniques, commençait à se "réguler" lui-même?

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