Projet de plan national d’action 2020-2029 en faveur du Balbuzard pêcheur et du Pygargue à queue blanche
Dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité, la France consacre un effort particulier à la préservation de son patrimoine naturel.
Pour les espèces menacées, le Ministère de la Transition écologique et solidaire met en place des plans d’action opérationnels qui sont un outil complémentaire au dispositif législatif et réglementaire les protégeant. Ces plans visent la sauvegarde des espèces végétales et animales les plus vulnérables pour lesquelles la France a une responsabilité patrimoniale.
C’est le cas du Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) et du Pygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla), deux espèces de rapaces piscivores qui font leur retour sur le territoire national après des périodes de destructions directes qui ont précédé leur protection légale.
Le balbuzard pêcheur avait disparu de France continentale alors que subsistaient encore dans les années soixante-dix quelques couples nicheurs de cette espèce sur la côte occidentale de la Corse. Puis le balbuzard s’est réinstallé spontanément en 1984 en région Centre-Val-de-Loire et depuis ses effectifs sont en progression. Les suivis et mesures de protection mises en place, notamment dans le cadre des plans d’actions successifs depuis 2000, ont permis d’améliorer les connaissances sur l’espèce et d’accompagner le lent processus de recolonisation. Mais avec moins de cent couples actuellement, la population de cette espèce reste encore fragile à l’échelle nationale.
C’est en Corse que le Pygargue à queue blanche a niché pour la dernière fois en France dans les années cinquante. Grâce au dynamisme des populations allemandes de pygargue, son retour en France est constaté en 2011 dans le Grand-Est et actuellement notre pays héberge 3 couples nicheurs. L’enjeu de conservation est important pour concrétiser le retour durable de cette espèce en France.
Ce nouveau plan national d’action élabore une stratégie à mettre en œuvre pour favoriser l’implantation durable de ces deux espèces sur notre territoire et accompagner cette reconquête. Les objectifs de ce plan sont les suivants :
- acquérir davantage de connaissances sur ces espèces pour améliorer l’efficacité des mesures de conservation ;
- préserver l’habitat des deux espèces et accompagner l’expansion de leur aire de répartition ;
- soutenir les dynamiques de population en réduisant les causes de mortalité et d’échecs de la reproduction ;
- permettre de concilier préservation des espèces et activités humaines ;
- favoriser la coopération internationale avec les pays concernés ;
- coordonner le plan, soutenir les réseaux, promouvoir les échanges et sensibiliser.
L’élaboration de ce document a fait l’objet de nombreux échanges entre les acteurs spécialistes de ces espèces, il a été rédigé par la Ligue de protection des oiseaux, sous la coordination de la direction régionale de l’aménagement et du logement (DREAL) Centre-Val de Loire.
Les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.
La consultation est ouverte du jeudi 23 janvier au dimanche 1er mars 2020.
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Commentaires
La conciliation entre préservation de cette espèce et activités humaines sur le littoral corse est un sujet épineux…
Souhaitons que ce plan national d’action en faveur du balbuzard pêcheur et du pygargue à queue blanche y contribue efficacement.
Je soutiens absolument cette initiative.
La conciliation entre préservation de cette espèce et activités humaines sur le littoral corse est un sujet épineux…
Souhaitons que ce plan national d’action en faveur du balbuzard pêcheur et du pygargue à queue blanche y contribue efficacement.
Je soutiens absolument cette initiative.
Une remarque sur la translocation de poussins de balbuzards : pourquoi intervenir artificiellement, au risque d’augmenter le taux de mortalité des jeunes, alors que la dynamique naturelle de recolonisation est enclenchée et nécessite surtout une amélioration des habitats d’accueil ?
à l’heure où la biodiversité subit les assauts du climat, les erreurs de l’homme, ce projet représente une magnifique nouvelle pour ces 2 espèces.
Non seulement, il faut absolument préserver leur habitat mais créer des zones refuges de nature libre, sans chasse,pour ces espèces bien sûr, mais également pour toutes les espèces fragilisées par notre système économique désastreux.
Je suis totalement favorable à ces plans d’actions nationaux pour aider à la reconstitution de la population de ces deux espèces.
A l’heure où la biodiversité se réduit à grande vitesse, nous constatons que les seules espèces qui progressent sont celles qui bénéficient d’une protection totale.
Les 2 espèces en question dans le PNA sont 2 espèces dont la dynamique est lente et qui sont très fragiles. Je soutiens totalement ce Plan National d’Action.
Je suis pour ce projet de préservation de ces 2 rapaces et leur habitat et aussi l ’ expansion de leur aire de répartition .
Je soutiens à fond le projet de plan national d’actions en faveur de ces deux rapaces emblématiques.
Enfin, une bonne nouvelle, parmi tant de déceptions pour les protecteurs de la nature, dont les avis, même lorsqu’ils sont largement majoritaires ,ne sont pas pris en compte par le MLES.
Entièrement d’accord avec ce plan. Il faut accroître la superficie des zones dédiées aux forêts en libre évolution, pour ces espèces et tant d’autres.
Je suis très favorable au principe de ce PNA,
en espérant qu’il sera véritablement traduit en actes tangibles,
en termes de limitation des activités humaines néfastes à la tranquillité des habitats de ces rapaces
et d’interdiction des pesticides dans des aires définies pour la protection et la réinstallation de ces espèces.
Le PNA en faveur de ces rapaces est une très bonne nouvelle. Il va nous falloir pousser plus loin les études et les actions pour mener à bien ce projet qui soulève une myriade d’autres problèmes dans la gestion de la biodiversité. Pérenniser les habitats est essentiel mais il faut également ne pas laisser impunis les actes criminels envers la faune, ni négliger les effets des actions humaines sur elle, comme le bruit, la pollution. Il est temps de s’attaquer au problème dans son ensemble comme cela est déjà fait, d’ailleurs, et de manière louable, mais pas à la vitesse des dégradations subies ni de la malveillance ou de l’ignorance constatés au quotidien. La coopération internationale est une excellente idée.
OUI à la biodiversité et à la protection d’espèces disparues et réapparues telles que celle des balbuzards pêcheurs. Après l’observation du couple sur le site de Mardié (45430) en 2019, de la ponte, à l’éclosion puis l’envol des jeunes nous ne pouvons qu’être favorable à leur protection. Ces oiseaux nous donnent de belles leçons d’amour dans le couple, attentions et protections puis envers les jeunes pendant des jours des semaines…Comment ne pourrions pas être respectueux qui ont des longueurs d’avance sur nous humains quant à la protection de la vie ?
en ces temps on ne peut que être favorable à ces initiatives, pour un retour des grands prédateurs.
Je suis très favorable au plan national d’action pour ces deux espèces. Il est d’importance pour le maintien de la biodiversité en France et en Europe plus globalement.
Je suis totalement d’accord et je soutiens le Projet de plan national d’action 2020-2029 en faveur du Balbuzard pêcheur et du Pygargue à queue blanche
Je soutiens le plan.
Pour appuyer la dynamique de recolonisation de ces deux espèces confrontées aux menaces que font planer sur elles les activités humaines, il est plus qu’important de soutenir la mise en place d’un plan national d’action.
Enfin un plan pour préserver la biodiversité et la développer.
Comment ces actions de conservation pourraient-elles s’appliquer sur le site Balbucam à Mardié?
Ce plan devrait être présenté au Conseil Départemental du Loiret, qui s’entête à vouloir construire une déviation de 15km et un pont sur la Loire à 100 millions d’euros, dans un site Natura 2000, et en détruisant un nid de balbuzard !