Projet d’arrêté relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes sur le territoire de La Réunion

Consultation du 29/04/2020 au 21/05/2020 - 224 contributions

Les espèces exotiques envahissantes sont reconnues par la Convention sur la diversité biologique (CDB) comme la troisième cause de l’appauvrissement de la biodiversité mondiale. Elles sont favorisées par les perturbations et les pressions anthropiques (dégradation environnementale, commerce international, changement climatique…). Par leurs multiples impacts, elles menacent les espèces indigènes, les habitats naturels et les services rendus par les écosystèmes, mais également les activités économiques et la santé humaine.
Le droit applicable à ces espèces a connu ces dernières années des évolutions majeures.
Ainsi, le règlement (UE) n°1143/2014 du 22 octobre 2014 relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes oblige, dans son article 6 § 2, les États-membres comptant des régions ultrapériphériques à adopter une « liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes dans chacune de ces régions ».
La France compte six régions ultrapériphériques, toutes situées dans les outre-mer : la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte, La Réunion et Saint-Martin.
Les espèces exotiques envahissantes « préoccupantes » feront l’objet des mesures prévues à l’article 7 du règlement, c’est-à-dire que leur introduction dans le milieu naturel et éventuellement, plus strictement encore, leur introduction sur le territoire national, leur transit sous surveillance douanière, leur détention, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur échange, leur mise en vente, leur vente et leur achat seront interdits.
Pour la mise en œuvre de cet article en droit français, et conformément aux articles L. 411-5 et L. 411-6 du code de l’environnement, les listes d’espèces exotiques envahissantes « préoccupantes » sont fixées par arrêté interministériel.
Ce projet de liste (espèces animales) a été élaboré par la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement de La Réunion, en lien étroit avec les acteurs locaux concernés. Cette démarche s’est inscrite dans le cadre des actions déjà engagées dans ce territoire pour lutter contre la présence d’espèces exotiques envahissantes : détermination des méthodes et sites de lutte, animation d’acteurs. Ce projet de liste a, avant d’être transmis au Ministère, été soumis au conseil scientifique régional du patrimoine naturel.
La présente liste concerne les espèces réglementées au titre de l’article L.411-6 du code de l’environnement, à savoir celles qui sont interdites d’introduction dans le milieu naturel, d’importation sur le territoire de La Réunion, de détention, de transport, d’utilisation, d’achat, de vente, d’échange.

Partager la page

Commentaires

  •  Favorable, le 19 mai 2020 à 16h44

    Favorable à ce texte qui enfin place la protection du bien commun devant la passion égoïste.

  •  FAVORABLE , le 19 mai 2020 à 16h15

    Quand bien même il faut se garder d’attribuer un caractère envahissant à toutes les espèces exotiques puisque ce n’est pas le cas dans la grande majorité des situations, la raison nous impose de limiter tant que faire se peut l’introduction par l’homme d’espèces étrangères à l’évolution géohistorique de la Réunion susceptibles de proliférer, de menacer et de modifier irrémédiablement la biodiversité et les écosystèmes locaux.
    Par conséquent, on ne peut que se réjouir de la transformation de ce projet en règlementation définitive.

  •  FAVORABLE, le 19 mai 2020 à 15h52

    tout ce qu’il est possible de faire pour protéger la biodiversité doit être fait. Cet arrêté va dans ce sens et je le soutiens.

  •  avis favorable pour une règlementation, le 19 mai 2020 à 15h46

    autant pour la préservation de l’écosystème local que pour éviter de puiser ailleurs dans des réserves naturelles pour importer des animaux de collections. Une liste positive aurait été préférable.

  •  Avis Favorable , d’une extrême importance !, le 19 mai 2020 à 15h34

    Les études et recherches sur les Espèces Exotiques Envahissantes (EEE) existent depuis plus d’un siècle au niveau mondial. A l’heure actuelle toutes les études sur les effets des EEE sur la biodiversité ou l’agriculture sont disponibles en-ligne. De plus les coûts liés à la gestion et au contrôle des EEE sont exhorbitants.

    Est-ce que cette crise actuelle de COVID-19 n’est pas suffisante pour nous démontrer l’impact des organismes biologiques "envahissantes" sur l’économie de la planète et la santé humaine?

    Avis FAVORABLE car il nous faut impérativement protéger la biodiversité de notre île et le bien-être des habitants !

  •  Défavorable , le 19 mai 2020 à 15h00

    La réunion a toujours été peuplé par un grand nombres de passionnés d’oiseaux exotiques. Les interdites serait laisser place au braconnage et au marché noir. laissé nous vivre notre passion en paix

  •  AVIS DÉFAVORABLE !!, le 19 mai 2020 à 14h37

    Sur quelle étude se base t-on ?
    Y en a marre de toujours interdire sans fondement en plus !!! 😡 Y a plus important à gérer je pense !!!! Et la 5G ça fait quoi à la biodiversité ???

  •  Vie Océane , favorable au projet d’arrêté, le 19 mai 2020 à 13h58

    EEE pour espèces exotiques envahissantes , un nom barbare , mais certaines d’entre elles sont si communes qu’on les croirait exister depuis toujours à la Réunion .

    Le filao est en un bon exemple , il fut introduit pour stabiliser l’érosion des plages et pour ses qualités de bois de chauffage à l’époque du train à vapeur. Plus d’un siècle après on constate que sa litière épaisse empêche toute autre plante de s’installer et qu’en terme de protection côtière , il a l’effet inverse de celui escompté.
    Plus récemment vers 1992 , on importa le merle de Maurice (originaire d’Inde) comme oiseau d’agrément pour son chant , il ne tarda pas à s’échapper et coloniser toute l’ile , participant (mais il n’est pas le seul !) à la dissémination de diverses plantes envahissantes (goyavier , galabert par ex).
    Vers la même époque , c’est le grand gecko vert de Madagascar qui lui aussi s’échappa des élevages et avec une progression rapide il élimine à son passage les espèces de gecko locales .

    Ce sont ainsi des quantités d’espèces tant animales que végétales qui ont été introduites et qui peuvent ensuite devenir envahissantes .
    D’un coté, l’introduction d’espèce exotique finit inéluctablement par une dissémination par relâchage volontaire ou accidentel dans la nature..
    D’un autre coté, dans une ile comme La Réunion , la biodiversité n’est pas représentée dans tous ses étages. Il n’y a, par exemple, pas de gros carnivore terrestre ni de pratiquement pas de serpent.
    Or sans prédateur un nouvel animal ou une nouvelle plante qui trouve de bonnes conditions se développe et est potentiellement nuisible voire envahissant .

    La liste des espèces potentiellement envahissantes ne peut pas être connue à l’avance … car c’est après qu’on voit les dégâts !

    Il est donc important de contrôler l’importation des végétaux et animaux en changeant de paradigme : au lieu d’interdire certaines espèces il ne faut autoriser que des espèces bien précises.

    En ce sens Vie Océane , association agréée au titre de l’environnement est favorable au projet d’arrêté relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes sur le territoire de La Réunion.

    Jean Claude Martigné , Président de Vie Océane

  •  Favorable au projet d’arreté, le 19 mai 2020 à 13h43

    Partout à la Réunion, dans les milieux naturels ou même en ville, les espèces exotiques envahissantes ont pris la place des espèces endémiques qui font la richesse. Nous les voyons chaque jour ! Il est temps plus que jamais de limiter ces invasions afin de protéger notre biodiversité, et il est illusoire de compter uniquement sur la vigilance des éleveurs pros ou particuliers.

    Je fais confiance au conseil scientifique régional pour la constitution de cette liste d’exclusion. Nous devons prendre modèle sur les pays anglo saxons et devenir bien plus restrictifs qu’actuellement.

  •  très favorable à une réglementation plus stricte, le 19 mai 2020 à 13h25

    Il est primordial d’agir pour préserver au maximum la biodiversité de la Réunion, véritable trésor pour l’humanité.

  •  PAYET Geneviève EELV, le 19 mai 2020 à 13h01

    Faute de connaissances scientifiques suffisantes notre territoire a trop souffert dans son histoire de l’importation inappropriée d’espèces animales et végétales qui ont mis à mal son capital endémique et sa biodiversité. Aux côtés de la SREPEN, il nous revient désormais de partager cette responsabilité pour la sauvegarde des espèces dans notre île et sur notre planète.

  •  avis favorable, le 19 mai 2020 à 13h00

    Compte tenu des enjeux pour notre île, pour notre propre survie, comme pour la biodiversité mondiale tant notre île regorge d’espèces vivantes et d’habitats naturels uniques au monde et à l’échelle des temps géologiques, cette approche d’interdiction préalable et de dérogation
    d’espèces au cas par cas selon la démonstration de la non-dangerosité est la seule efficace pour protéger notre bien commun.

  •  Défavorable , le 19 mai 2020 à 11h47

    Moi je suis défavorable et contre

  •  prévention et lutte contre la propagation des espèces exotiques envahissantes sur le territoire de La Réunion, le 19 mai 2020 à 11h10

    oui à la réglementation. Il reste aussi à renforcer les forces de police de la nature. Encore hier, un monsieur m’expliquait qu’il cueillait du faham en forêt pour le vendre aux tisaneurs traditionnels de l’île qui sont présents sur les marchés forains. info ou intox de sa part? je n’ai pas de preuve. Mais cela ne m’étonnerait pas eu égard aux trop faibles capacités de communication fréquente et récurrente sur un plan de contrôle réel à mettre en place
    En clair, il faudrait non pas 15 personnes habilitées à la police tout en faisant autre chose (leur métier). Il en faudrait plus.
    Il faudrait alors, avoir les moyens financiers d’un plan de communication radio et télé fréquent et récurrent sur les risques encourus pour ce délit de pillage de la nature.
    Au bas mot, si on passe des messages sur toutes les radios et télé 5 fois par jour pendant un mois par trimestre, il faut compter 300 000 € par an. Cela en vaut la peine non?
    L’Europe se contenterait elle de passer un arrêté ou contribuerait elle à l’action?
    Ce serait préférable , je pense, que dans l’arrêté, elle dise les moyens ( de pédagogie et de contrôle) dans lesquels elle s’investit aussi.
    car je suis pour l’Europe. Je me sens européenne. Que peut porter notre RUP à l’Europe? Le sauvetage de ce qui reste de biodiversité ;tandis que d’autres continuent le pillage son action ici constituerait un exemple à suivre, motivant.
    MErci pour votre attention

  •  Favorable à cet arrêté , le 19 mai 2020 à 11h06

    Il est nécessaire de limiter l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, et il faut limiter aussi l’introduction et l’utilisation des pesticides très nocifs pour la biodiversité…

  •  Favorable - Urgent d’agir, le 19 mai 2020 à 11h06

    Favorable car il est temps de mieux cadrer l’élevage du vie pour le loisir. Maintenir en captivité uniquement pour du loisir est déjà un vaste débat mais en milieu insulaire l’impact des introduction sur les équilibres naturels (même involontaire)n’est plus à démontrer. N’attendons pas un sursaut de civisme ou de bons sens car de moins en moins de personne en sont capable !

  •  prévention et lutte contre la propagation des espèces exotiques envahissantes sur le territoire de La Réunion, le 19 mai 2020 à 10h59

    il est plus que temps de mettre ce dossier au niveau européen. un arrêté européen est nécessaire. Il doit aller jusqu’à contrôler toute l’entrée sur le territoire et interdire l’entrée de NAC, d’espèces exotiques.
    Les douaniers doivent y être formés.
    les équipes de douaniers doivent être renforcés
    Les contrôles doivent être réels
    Mais aussi les montants des contraventions. Il n’y a que cela qui finit par dissuader les réfractaires à la pédagogie, hélas.
    Donc il faut aussi mettre en place un barême dissuasif de contraventions pour tout délit à l’importation.
    Merci de votre attention

  •  Avis favorable, le 19 mai 2020 à 10h27

    L’île de la Réunion a une faune et une flore extraordinaires avec beaucoup d’espèces endémiques, dont malheureusement une grande partie a déjà disparu.

    Les deux principales menaces sont les destructions des milieux naturels et l’introduction d’espèces exotiques envahissantes.

    D’un côté, un commerce d’espèces et la passion d’éleveurs. De l’autre le refus du risque de voir de nouvelles espèces s’échapper et devenir envahissantes.

    Deux exemples parmi les oiseaux : le Bulbul orphée ou merle de Maurice (Pycnonotus jocosus) introduit il y a moins de 50 ans, et maintenant omniprésent, et le mainate religieux (Gracula religiosa) introduit il y a moins de 10 ans et qui s’étend progressivement. Ces deux espèces impactent le milieu naturel par exemple en disséminant des plantes exotiques envahissantes et concurrencent les espèces indigènes. Combien coûterait une lutte contre ces espèces si elle était entreprise ? et qui paierait ?

    Nous avons beaucoup de responsabilités vis à vis des générations futures (nos enfants !), en particulier leur transmettre un patrimoine naturel non dégradé.
    Aussi je suis favorable à ce projet d’arrêté.

  •  AVIS DEFAVORABLE, le 19 mai 2020 à 10h12

    POUR LE PROJET
    Projet rédigé sans concertation dans le monde
    ornithologie de la Réunion .Liste des espèces non justifiées
    Aucune étude sérieuse , et rapport scientifiques réalisé .
    pourquoi pas toutes les espèces il y en a d’autres ?????
    les ELEVEURS SONT LES PREMIERS PROTECTEUR . MAIS PAS
    A N’IMPORTE QUEL DECISION . avis défavorable pour ce projet dans ces conditions .

  •  Tres défavorable , le 19 mai 2020 à 09h59

    Moi je dit non à cette loi c’est un passion pour nous a la reunion