Projet d’arrêté relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes sur le territoire de La Réunion

Consultation du 29/04/2020 au 21/05/2020 - 224 contributions

Les espèces exotiques envahissantes sont reconnues par la Convention sur la diversité biologique (CDB) comme la troisième cause de l’appauvrissement de la biodiversité mondiale. Elles sont favorisées par les perturbations et les pressions anthropiques (dégradation environnementale, commerce international, changement climatique…). Par leurs multiples impacts, elles menacent les espèces indigènes, les habitats naturels et les services rendus par les écosystèmes, mais également les activités économiques et la santé humaine.
Le droit applicable à ces espèces a connu ces dernières années des évolutions majeures.
Ainsi, le règlement (UE) n°1143/2014 du 22 octobre 2014 relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes oblige, dans son article 6 § 2, les États-membres comptant des régions ultrapériphériques à adopter une « liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes dans chacune de ces régions ».
La France compte six régions ultrapériphériques, toutes situées dans les outre-mer : la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte, La Réunion et Saint-Martin.
Les espèces exotiques envahissantes « préoccupantes » feront l’objet des mesures prévues à l’article 7 du règlement, c’est-à-dire que leur introduction dans le milieu naturel et éventuellement, plus strictement encore, leur introduction sur le territoire national, leur transit sous surveillance douanière, leur détention, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur échange, leur mise en vente, leur vente et leur achat seront interdits.
Pour la mise en œuvre de cet article en droit français, et conformément aux articles L. 411-5 et L. 411-6 du code de l’environnement, les listes d’espèces exotiques envahissantes « préoccupantes » sont fixées par arrêté interministériel.
Ce projet de liste (espèces animales) a été élaboré par la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement de La Réunion, en lien étroit avec les acteurs locaux concernés. Cette démarche s’est inscrite dans le cadre des actions déjà engagées dans ce territoire pour lutter contre la présence d’espèces exotiques envahissantes : détermination des méthodes et sites de lutte, animation d’acteurs. Ce projet de liste a, avant d’être transmis au Ministère, été soumis au conseil scientifique régional du patrimoine naturel.
La présente liste concerne les espèces réglementées au titre de l’article L.411-6 du code de l’environnement, à savoir celles qui sont interdites d’introduction dans le milieu naturel, d’importation sur le territoire de La Réunion, de détention, de transport, d’utilisation, d’achat, de vente, d’échange.

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Commentaires

  •  OUI SANS RESTRICTION A CET ARRETE, le 20 mai 2020 à 14h58

    On s’inquiète de plus en plus de la perte de biodiversité qui menace la planète ; à ce propos, il y a moins d’un an, un collectif de scientifiques internationnaux à rendu public le résultat de ses travaux, à savoir que d’ici la fin du siècle, la Terre aura perdu Les ¾ de ses espèces animales et végétales ; l’indifférence de notre gouvernement à cette annonce a été pour le moins choquante.
    Or l’introduction dans les habitats naturels d’espèces exotiques envahissantes est par ordre d’importancel la troisième cause de perte de biodiversité au niveau mondial. Ce que l’on sait moins, c’est que dans les petites îles océaniques, cette cause passe en première position car les îles sont des écosystèmes fragiles et les espèces qu’elles abritent résistent mal face aux animaux et aux plantes importés . Sur le nombre d’espèces disparues sur la Terre depuis environ 2 siècles, 90% sont des espèces insulaires et sur le nombre d’espèces actuellement menacées d’extinction, la très grande majorité concerne les espèces insulaires ;
    A la Réunion, cette menace est clairement identifiée depuis plus d’un demi-siècle et depuis une bonne trentaine d’année, les naturalistes qu’ils soient scientifiques ou amateurs éclairés reconnus, qu’ils soient réunionnais ou spécialistes d’autres îles confrontées aux mêmes menaces, n’ont cessé d’alerter les pouvoirs publics sur ce danger et sur la nécessité de prendre des mesures fortes pour endiguer ces invasions, cela sans beaucoup de succès.
    Les tentatives d’éradication d’espèces invasives sont souvent inopérantes et quand elles réusissent, cen’est que partiellement et sur de faibles surfaces.
    Par ailleurs, les décideurs (élus, grands services de l’Etat) ne cessent de promouvoir des aménagements qui perturbent les habitats naturels et favorisent la propagation des espèces invasives. ; les associations ont bien du mal à contrer de tels projets.
    Une autre mesure enfin consite à attaquer le problème en amont en contrôlant l’importation de plantes et d’animaux susceptibles de devenir invasifs. Une liste de plantes interdites à l’importation (malheureusement devenue très restrictive sous la pession de certains lobbys) a déjà été établie. Pour la faune il s’agit d’une liste positive qu’il s’agit d’adopter “tout est interdit sauf ce qui est permis” ; en cela la France rattrappera son retard sur des pays comme l’Australie et la Nlle-Zélande ainsi que d’autres îles ; qui ont pris le problème à bras-le-corps. De son côté l’Afrique du Sud se prépare à adopter une législation analogue.
    Pour ceux qui s’insurgent en disant : “nous sommes en France, pourquoi des lois différentes”, je réponds que : “à situation spécifique, législation spécifique”. On nous dit aussi : “pas de mesures coercitives, plutôt de l’éducation” . L’éducation, beaucoup s’y emploient depuis très longtemps, sans beaucoup d’avancées (associations, amateurs passionnés de nature et plus tardivement, instances impliquées dans la protection de la Biodiversité). Mais il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
    Donc un oui sans restrictions à cet arrêté.

  •  Avis défavorable "en l’état", le 20 mai 2020 à 14h52

    Ayant suivi de près ce projet, et étant personnellement passionné par les EEE, je me suis beaucoup penché sur la question. Pour un développement facilité, j’aimerai développer et argumenter par section :

    REPTILES :

    L’arrêté tends actuellement sur 4 espèces définies, ainsi que sur les tortues terrestres. Les reptiles exotiques, naturalisés et envahissants à l’échelle locale, sont peu nombreux. Ils sont globalement sinon en totalité, arrivés de façon accidentelle ou volontaire, mais autrement que par voie commerciale.

    Si demain un serpent non arboricole se retrouvait dans la nature, il ne chasserait certainement que des rats ou des tangues, aurait à faire face à de pires chasseurs que lui (chats, chiens, homme), et ne serait de toute façon pas très vorace, les serpents ne mangent pas quotidiennement.

    Pour les lézards, on le voit très bien, la situation peut vite être hors de contrôle (cf. les phelsuma, et les agames). Mais là encore, certaines espèces n’auraient certainement pas un impact représentatif.

    Une interdiction donc nécessaire pour nombre d’espèces, mais il y’avait-il vraiment besoin de brasser si large ??? Pour répondre à quelle demande ?? Un Acrochordus pourrait-il vraiment surpasser ou même égaler n’importe quel poisson exotique sur l’île en terme d’impact ?? Un boa fouisseur, quelle que soit l’espèce, peut-il vraiment se naturaliser, et auquel cas, s’attaquer à des oiseaux endémiques ??

    Je pense qu’il aurait été plus pertinent, sans pour autant prendre de gros risques, de proposer une liste justifiée, pour offrir aux passionnés de reptiles un minimum de choix, en ne prenant pas de risques importants pour notre biodiversité. Certaines espèces pourraient même en cas de naturalisation, gérer des problèmes que nous ne sommes pas capables de gérer. Le scinque de telfair à maurice, a permis la disparition de l’achatine sur un ilot, et la réapparition d’un escargot endémique (Tropidophora fimbriata).

    Dans une certaine mesure, des espèces qui n’auraient pas d’impact négatifs avérés en cas de naturalisation (naturalisation qui pour rappel nécessite un cumul de nombre de facteurs difficilement sont bloqués, alors qu’elles répondraient à la demande des passionnés de reptiles tout en restant très vigilants), pourraient être proposées en exclusion.

    Sur le principe d’interdire pour interdire, j’émets des doutes, mais je n’ai pas de connaissances suffisament élargies pour offrir une alternative concrète et développée dans un délai si court.

    POISSONS ET CRUSTACES :

    Beaucoup de familles concernées. La question des poissons est délicate, beaucoup d’espèces ne proviennent pas de l’aquariophilie. La justification n’est à mon sens pas présente sur les espèces ciblées par l’arrêté.
    Les familles des Gasteropelecidae, des toxotidae, et chez les gobiidae, les periophtalmes, à titre d’exemple, ne représentent pratiquement aucun risque d’impact notable. Parallèlement on maintiens le guppy, le poisson rouge ou encore le pleco. Sans doute un bien pour le milieu professionnel, mais du coup ça profite à qui les interdictions de familles moins connues ou moins exploitées comme celles citées plus haut ?

    Il faudrait également ajouter à cette liste d’espèces interdites le Dawkinsia filamentosa (ou le genre en entier), espèce naturalisée localement, dont la reproduction est avérée et les populations représentatives..

    Pour les écrevisses, A. leptodactylus étant parfois vendue en supermarché vivante, au vu de la maturité tardive de l’espèce, du développement long des oeufs, et des températures requises à son maintien, pourrait, sous réserve d’une étude approfondie, être maintenue localement. Rappelons que son usage est alimentaire.

    Il y’aurait d’autres suggestions et de quoi développer, mais c’est limité à un post et 2000 caractères apparement..

    Avec l’arrivée de N. davidi et D. filamentosa dernièrement, on sait qu’il y’a des irresponsables sur l’île. Il serait donc IMPERATIF d’aborder un angle pédagogique lors des ventes, d’augmenter les actions de lutte et surveillances des écosystèmes aquatiques, et de tirer profit des réseaux de communication pour sensibiliser largement. Le risque étant surtout porté sur des espèces qui RESTERONT AUTORISEES..

    Comme pour les reptiles, une liste plus cohérente serait envisageable, en prenant en compte TOUS les usages (même moindres). Un éleveur d’espèce rare est bien moins à craindre qu’un néophyte désireux de poissons colorés sans en connaître réellement les implications !

    ARTHROPODES :

    Sans avis. Depuis l’arrêté de 2005 et même avant, je serai juste curieux de savoir combien d’espèces de mantes, phasmes, iules ou isopodes ont été retrouvées dans la nature et se sont naturalisées (en dehors de celles arrivées par cargot, ou volontairement introduites pour de la lutte bio). Sachant qu’elles étaient autorisées. Cette section selon moi ne sert rien sinon à remplir des lignes !!

    OISEAUX :

    Je ne connais que peu cette section. Je sais qu’il y’a un risque pour certaines espèces, mais n’ai pas d’éléments suffisants pour jauger l’efficacité de la liste à ce sujet.

    Idem pour les mammifères.

    En résumé, Je pense que cet arrêté est nécessaire, et même indispensable. Mais il est sans doute restrictif au delà du nécessaire. Les espèces exotiques sont un réel problème pour une île insulaire comme la notre. Mais à part risquer une révision de liste (ou des dérogations à tout va pour les situations y faisant appel), un traffic illégal d’animaux plus important et moins raisonnable, ou des relâchers (pour les personnes ne voulant pas éliminer leurs animaux et souhaitant ne pas se risquer à garder une espèce interdite chez elle), la mise en place d’un arrêté aussi restrictif n’est pas, dans l’état, justifiée.

    C’est donc "en l’état", que je porte un avis défavorable à cet arrêté, qui pourrait gagner en pertinence, tout en devenant un outil très efficace à la réduction des risques d’arrivée d’EEE sur notre territoire.

    Je tiens toutefois à féliciter le travail effectué, il y’a quand même du bon dans cette liste, et je sais que la charge de travail est clairement conséquente pour un tel sujet.

    Espérons simplement que cet arrêté, quand il sortira, soit en mesure d’endiguer la menace, sans nécessairement tomber dans l’excès de zèle.

  •  Avis favorable de la Société d’Etudes Ornithologiques de la Réunion - SEOR - partenaire et représentant LPO à la Réunion, le 20 mai 2020 à 13h49

    Le patrimoine naturel de La Réunion est exceptionnel, mais il est sans cesse attaqué par les espèces exotiques envahissantes -EEE- dont il est reconnu aujourd’hui qu’elles sont le pire danger pour la biodiversité. Toutes ces espèces introduites l’ont été, soit volontairement - mais très souvent sans en mesurer les conséquences - soit involontairement lors d’importations d’autres denrées ou matériels.
    Sans le cas des importations involontaires d’EEE, nous ne pouvons que déplorer le manque de contrôle des autorités sanitaires quant à l’introduction d’espèces végétales ou animales et tenter de juguler l’effet de ces espèces importées sur les espèces endémiques.
    Dans le cas d’importations volontaires, nous pouvons encore distinguer plusieurs cas :
    <span class="puce">- des raisons sanitaires pour chasser des nuisibles (moustiques, criquets, mollusques, souris, rats, ….) par ailleurs déjà eux même introduits
    <span class="puce">- des raisons liées à l’alimentation des populations (fruits, animaux de consommation ) et à l’agriculture (introduction de l’ajonc d’Europe par exemple)
    <span class="puce">- des raisons de confort et d’intérêt personnel en matière de jardinage, d’animaux de compagnie voire de tradition cynégétique
    Si les deux premiers cas on pu présenter, au siècle dernier, des raisons louables quoique inconséquentes, le troisième cas est celui qui, avec les introductions involontaires, a généré le plus d’impacts sur les espèces végétales et animales endémique ou indigènes de La Réunion.
    Les graines "confinées" dans les jardins se dispersent, les animaux s’échappent de leur cages ou de leurs volières ou sont relâchés car trop "envahissants" pour leur propriétaire et ils se naturalisent et se reproduisent dans le milieu naturel où ils entrent en concurrence avec les espèces endémiques. Même si une faible proportion d’entre elles suivent ce processus désastreux pour la biodiversité, le problème est réel quand on sait que ces espèces introduites se comptent par milliers, et que des animaux destinés à la vente sont introduits sur l’île par dizaines de milliers d’individus chaque année…Il ne s’agit pas seulement d’aimer ou d’être passionné par certains animaux, encore faut-il être responsable ….. et on s’aperçoit que c’est loin d’être toujours le cas.
    Ce n’est pas un scénario catastrophe hypothétique et virtuel ; c’est une réalité. La crise actuelle de la "covid 19" pourrait en être, selon les scientifiques, une conséquence due à la perte de la biodiversité et à l’accumulation d’espèces sauvages élevées en dehors de leur milieu naturel.
    Deux arrêtés interdisent de laisser prospérer sans contrôle des espèces sauvages animales ou végétales non indigènes sur le territoire de La Réunion. Ils ont été publiés le 9 février 2018. La publication d’un arrêté ministériel réglementant l’introduction d’espèces végétales le 11 avril 2019 a été le premier pas vers une prise en compte des dégâts causés par les EEE sur une île comme La Réunion.
    L’arrêté relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces animales exotiques envahissantes sur le territoire de La Réunion et interdiction de toutes activités portant sur des spécimens vivants proposé ici à consultation publique est la suite logique et indispensable pour la protection de la biodiversité à La Réunion.
    Ce projet d’arrêté a été débattu depuis près de dix ans au sein de commissions dans lesquelles ont été associées toutes les parties prenantes (administrations, collectivités, professionnels de l’élevage ou de l’animalerie et associations de protections de l’environnement). Il est le résultat d’un consensus local de professionnels et "d’amateurs" des animaux visant à prévenir l’introduction d’EEE animales.
    Depuis plusieurs années, rien que dans le domaine qui est le sien, la Société d’Etudes Ornithologique de la Réunion - SEOR- récupère plusieurs dizaines d’oiseaux "élevés en captivité", originaires du monde entier, et qui se sont retrouvés en liberté par négligence ou par abandon de leurs propriétaires. Plus le nombre d’espèces introduites augmente, plus les chances d’en voir de nouvelles se naturaliser augmente également.
    De nombreux pays insulaires indépendants imposent des restrictions draconiennes en matière d’introduction de plantes et d’animaux. Des départements d’Outre-Mer, pourtant situés dans des "points chauds" de biodiversité comme c’est le cas de La Réunion, continuent à permettre l’introduction de quasiment toute plante ou animal, sans aucun contrôle, perpétuant ainsi le risque d’invasion de nouvelles espèces. Cela peut enfin changer avec un projet d’arrêté qui va réglementer l’introduction d’espèces végétales et animales à La Réunion.
    Même si cet arrêté ne résoudra pas le problème des EEE à La Réunion, il s’agit malgré tout d’une avancée extrêmement importante dans la réglementation sur l’introduction et la détention d’espèces animales invasives à La Réunion.
    C’est pourquoi, en tant que Président de la Société d’Etudes Ornithologique de la Réunion, je suis favorable à la publication la plus rapide de cet arrêté qui va constituer aussi un atout considérable pour la protection de la biodiversité réunionnaise.

  •  Stop au trafic des espèces., le 20 mai 2020 à 13h07

    La Réunion ne peut pas se permettre d’accueillir chaque année des milliers et milliers d’animaux venus d’ailleurs ( cf chiffres de répression des fraudes) au détriment de son propre patrimoine.
    Ce projet de réglementation est le fruit de nombreuses concertations, débats, articles avec les personnes concernées, éleveurs et vendeurs compris. Reste encore à expliquer, convaincre, former et éduquer pour que les réunionnais partagent le fait que la Nature est un bien commun qu’il est fondamental de protéger pour leur propre survie.
    Je suis très très très favorable à cet arrêté.

  •  Très favorable au projet d’arrêté, le 20 mai 2020 à 12h11

    Les EEE sont de plus en plus présentes à La Réunion (déjà bien installées ou en cours de l’être).
    Elles prolifèrent, se dispersent, prenant chaque jour un peu plus la place de la faune et flore indigènes et endémiques qui font la richesse de l’île, qui rappelons-le est un hotspot de biodiversité.

    La vigilance des éleveurs (pros ou particuliers) n’est pas suffisante.
    Il est de plus en plus fréquents d’observer ou d’être en contact avec des espèces échappées retrouvées dans le milieu naturel, et pour certaines, dangereuses ou potentiellement dangereuses pour l’homme.. Jusqu’où irons-nous comme cela ? Il y a déjà bien assez d’efforts à faire et de choses à poursuivre ou à mettre en œuvre avec la situation locale actuelle.

    A nous de faire un choix entre "sauvegarde et préservation de la biodiversité de l’île en limitant au maximum les risques venant de l’extérieur" ou "acceptation d’une biodiversité de plus en plus pauvre avec tous les risques associés (habitats, santé humaine..)".

  •  Favorable au projet d’arrêté , le 20 mai 2020 à 12h07

    Limiter l’introduction d’espèces exotiques envahissantes est incontourbable pour protéger la biodiversité d’un territoire. Cet arrêté doit concerner les particuliers mais aussi et surtout les industriels qui amènent par bateaux des centaines (milliers) d’espèces exotiques dans les cales (insectes, rongeurs, graines etc.). L’application du dit arrêté doit être scrupuleusement appliqué, sans condescendance pour ceux qui détiennent des monopoles économiques sur l’île…

  •  Vie captive et Vie sauvage , le 20 mai 2020 à 11h31

    Non à l’introduction d’Espèces Exotiques Envahissantes, vouées à passer au mieux leur vie dans tes cages, au pire abandonnées à leur sort en milieu naturel, avec tous les risques que celui-ci peut induire vis à vis da la faune indigène, déjà si menacée !

    Oui à l’observation, l’amélioration des connaissances et la protection de nos espèces "péï", pas seulement par les "spécialistes", mais par l’investissement participatif de la population réunionnaise, accessible au plus grand nombre dès les premiers kiosques qui bordent les forêts !

    STOP au manque de contrôles à l’entrée dans notre île, qui favorise les dérèglements écologiques aussi bien que l’introduction de maladies ! Inspirons nous de nos ĉompatriotes anglo-saxons qui sont draconniens sur les entrées en NZ, par eX., et ont pris depuis longtemps le pas de la protection et la conservation des milieux naturels de leur île et de ses habitants ! Action largement soutenue par la population !

    Telle une forteresse infaillible, une île est, à la base, tellement facile à protéger, à partir du moment ou un contrôle sérieux est effectué à sa porte d’entrée !

    Il y a déjà tant à faire avec les EEE déjà présentes et menacantes sur notre zoli territoire, évitons de laisser la porte ouverte à des menaces supplémentaires !

    Ce projet d’arrêté n’est qu’un premier pas à réaliser dans l’amélioration de la protection de la faune et la flore endémique & indigène… Un premier pas seulement !

  •  Favorable à l’arrêté , le 20 mai 2020 à 11h28

    La Reunion, un équilibre très fragile, pas de prédateurs pour ces espèces importées.

  •  avis favorable, le 20 mai 2020 à 11h18

    Mon avis est très favorable. Je soutiens cette démarche

  •  Favorable , le 20 mai 2020 à 10h48

    Limiter l introduction et la propagation des espèces exotiques sur-l île est urgent !

  •  je suis favorable à l’arrété, le 20 mai 2020 à 10h44

    La Réunion est une des régions au monde où le taux d’extinction des espèces animales est des plus importants.
    Cet arrêté permettra de conforter les mesures ponctuelles de protection à La Réunion et d’envisager, enfin, une gestion globale par un contrôle efficace aux entrées sur le territoire de La Réunion

  •  Avis défavorable , le 20 mai 2020 à 10h24

    Contre ce projet de loi.
    "le règlement (UE) n° 1143/2014 du 22 octobre 2014 relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes oblige, dans son article 6 § 2, les États-membres comptant des régions ultrapériphériques à adopter une liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes dans chacune de ces régions."
    Ce qui est fondamental à retenir d’un point de vue juridique, c’est que selon article 288 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, le règlement présente des caractéristiques qui lui sont propres et qui sont différentes des autres actes (directives, décisions, recommandations ou avis / classification issue du traité de Lisbonne de 2007) : Il est une norme précise qui se suffit à̀ elle-même.
    Le règlement est, en particulier, très différent de la directive qui lie tout Etat membre destinataire quant au résultat à atteindre, tout en laissant aux instances nationales la compétence quant à̀ la forme et aux moyens.

    Ce projet n’est donc absolument pas conforme au règlement n° 1143/2014 du 22 octobre 2014. En effet, dans le projet actuel, on évoque quasi-systématiquement des classes, des ordres, des familles ou genres et non une liste précise d’espèces comme stipulé expressément dans le règlement européen. Si on inverse les choses, cela revient, dans les faits, à faire une liste positive avec le peu d’espèces restantes. Il nous semble que ça n’est pas ce qui est demandé.

    Même si le règlement n° 1143/2014 considère que « les espèces faisant partie d’un même groupe taxinomique ont souvent des exigences écologiques similaires et peuvent présenter des risques similaires, il convient, le cas échéant, d’autoriser l’inscription de groupes taxinomiques d’espèces sur la liste de l’Union. », ce principe ne peut pas s’appliquer au niveau de la classe ou de l’ordre, très rarement au niveau de la famille et rarement au niveau du genre qui regroupe des espèces qui ont souvent des besoins très différents.

    Prenons l’exemple de l’ordre des squamates ou squamata (10 078 espèces !), nous avons des espèces de lézards ou de serpents qui vivent dans des milieux désertiques, humides ou tempérées. En terme alimentaire, certaines sont herbivores, d’autres insectivores (certains serpents le sont) ou carnivores, là aussi avec des préférences alimentaires très différentes (petits mammifères, oiseaux, lézards, escargots, grenouilles ou autres serpents pour les espèces ophiophages). En matière de reproduction, les besoins peuvent aussi être très différents avec une hydrométrique ou des températures très variables pour des espèces ovovivipares ou ovipares. Le seul critère du « espèces grimpant aux arbres » évoqué dans l’avis du Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) ne suffit pas à déterminer si une espèce est invasive et préoccupante ou pas et l’impact qu’elle peut avoir : est-elle diurne ou nocturne ? Préfère-t-elle des températures fraiches ou chaudes ? Quel est son régime alimentaire ? Est-ce une espèce prédatrice ? Que mange-t-elle ? Bien d’autres questions peuvent se poser.

    C’est pourquoi le règlement précise que : « Les critères régissant l’inscription sur la liste de l’Union constituent le principal instrument de mise en application du présent règlement. Pour garantir une utilisation efficace des ressources, ces critères devraient également garantir que, parmi les espèces exotiques envahissantes potentielles connues à ce jour, celles dont les effets néfastes sont les plus importants figureront sur la liste. La Commission devrait présenter au comité institué par le présent règlement une proposition de liste de l’Union fondée sur ces critères dans l’année suivant l’entrée en vigueur du présent règlement. Lorsqu’elle propose la liste de l’Union, la Commission devrait informer ledit comité de la manière dont elle a pris en compte ces critères. Il convient que lesdits critères comportent une évaluation des risques, conformément aux dispositions applicables en vertu des accords pertinents de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) relatifs aux restrictions touchant au commerce des espèces. »

    Autre constat, les conditions géographiques (multitude de milieux différents en fonction de l’altitude), climatiques (été chaud et hiver plus froid qu’en région équatoriale avec des remontées froides de l’antarctique), hydrologiques (quasi-totalité des rivières à sec durant l’année sauf durant les cyclones ou le débit peut être très violant) et physicochimiques de l’eau de l’île de la Réunion (étangs en bord de mer avec des remontées salines rendant l’eau fortement minéralisée) ne permettent pas à l’ensembles des espèces des classes, ordres, familles et genres mentionnés dans le projet d’arrêté de pouvoir prospérer sur ce territoire. Avec une telle diversité de biotopes et une grande différence de températures, de pluviométrie ou d’hydrométrie, il est forcément nécessaire d’être précis sur les espèces réellement envahissantes avec un caractère préoccupant et exclure les autres.

    Nous avons, dans nos eaux, les espèces indigènes suivantes : Anguilla marmorata, Anguilla mossambica, Anguilla bicolor bicolor, Kuhlia rupestris, Eleotris fisca, Eleotris mauritianus, Awaous nigripinnis, Glossogobius giurus et Stenogobius polyzona.
    Toutes ces espèces sont carnivores et de nature à empêcher la prolifération des poisson exotiques de couleur vive (la plupart des poissons d’aquarium). Le « Tilapia », espèce exogène et prédatrice, est également présente en très grand nombre dans nos étangs. Si des espèces exotiques adultes arrivaient à échapper à cette prédation naturelle et parvenaient à se reproduire, les alevins n’auraient aucune chance de survie.

    Nous avons donc deux questions : A-t-on retenu les espèces dont les effets néfastes sont les plus importants pour la Réunion ? Sur quelle évaluation des risques s’est-on appuyé pour retenir les classes, ordres, familles et genres à interdire pour notre île ?

    Il est à noter que dans l’arrêté du 14 février 2018 relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces animales exotiques envahissantes sur le territoire métropolitain, il est fait mention, en annexe, d’une liste d’espèces clairement identifiées. Les seules exceptions portent sur les genres de tortue Chrysemys spp, Clemmys spp, Graptemys spp, Pseudemys spp et Trachemys spp, même si on mentionne aussi l’espèce Trachemys scripta, et la famille des Sciuridae. Ces regroupements sont sans doute justifiés par des études scientifiques (elles sont nombreuses pour les tortues dites « de Floride »). Pour le reste, il faudrait procéder selon le même principe pour le projet concernant l’île de la Réunion. La règle reste l’espèce et les regroupements taxonomiques l’exception.

    Ensuite, il faut également être précis sur la définition même d’une espèce exotique envahissante préoccupante.

    Selon la définition du règlement n° 1143/2014 qui a une valeur normative, une espèce exotique envahissante préoccupante pour un État membre est « une espèce exotique envahissante autre que les espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union, pour laquelle un État membre considère, en s’appuyant sur des données scientifiques, que les effets néfastes de sa libération et de sa propagation, même s’ils ne sont pas pleinement démontrés, sont lourds de conséquences pour son territoire, ou une partie de celui-ci, et requièrent une action au niveau de l’État membre concerné ».

    Il ne faut donc par faire les choses par idéologie, mais bien en s’appuyant objectivement sur la définition claire « des espèces exotiques envahissantes préoccupantes » du règlement. A ce sujet, nous nous interrogeons : sur quelles études scientifiques propre à l’île de la Réunion s’est-on appuyé pour placer ces ordres, classes, familles ou genres entiers dans la catégorie des invasifs préoccupants ?

    Sur ce point précisément, et en effectuant des recherches sur les « espèces » mentionnées dans ce projet (base de données sur les espèces exotiques envahissantes en Outre-Mer de l’UICN / liste du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes dont la coordination et l’animation sont assurées par l’UICN France et l’Office français de la biodiversité / site internet du GEIR (Groupe Espèces Invasives de La Réunion) / liste rouge des espèces menacées en France de l’UICN et du MNHN - faune de La Réunion / etc.), nous avons des interrogations.

    En effet, impossible de trouver une quelconque information sur le caractère invasif et préoccupant à la Réunion d’une famille de poisson d’eau douce comme les Characidae (1 122 espèces dont 300 régulièrement commercialisées et jamais observées dans les eaux réunionnaises) ou les Aplocheilidae. C’est la même chose pour la plupart des autres familles…

    Autre cas incompréhensible pour l’ordre des Pelecaniformes (les pélicans), L’espèce Pelecanus rufescens
    (nous ne savons pas s’il s’agit bien de celle-ci puisque nous n’avons aucune précision dans le projet d’arrêté) a été observée, selon nos sources, de manière exceptionnelle à l’île de la Réunion (au moins une donnée fiable en 1997) (Putelat, Probst & Lépissier, 1998). L’individu repéré est venu par ses propres moyens, probablement à partir de populations naturelles de Madagascar. Dans ce cas, nous ne sommes absolument pas dans le cas d’une espèce invasive introduite par l’homme puisque l’espèce est venue par ses propres moyens, et nous sommes encore moins dans le cas d’une invasion préoccupante car le dernier cas d’observation fiable porte sur un seul individu, il y a 23 ans.

    Cela confirme qu’il y a un vrai problème de fond avec ce projet qui ne s’appuie pas sur des données factuelles pourtant abondantes sur le sujet.

    Si le règlement européen oblige à établir une liste d’espèces invasives et préoccupantes avec, préférentiellement, ce niveau de détail (c’est-à-dire l’espèce), c’est qu’il y a une bonne raison. Les regroupements par classe, ordre, famille ou genre sont l’exception et non la norme. Cette raison a été comprise en France métropolitaine. Pourquoi ne le serait-elle pas dans les RUP et, plus particulièrement, à la Réunion dans le cas présent.

    Nous demandons d’éviter les surenchères inutiles, sans pour autant se jeter dans l’insouciance ou l’irresponsabilité. Comme toujours pour légiférer, il s’agit d’avoir le ton juste.

    Concrètement, il faut être plus précis et respecter le règlement européen en précisant les espèces et ne pas céder à la facilité en englobant des classes, ordre ou famille entière dont les espèces ont très peu de choses en commun.

    Un autre exemple : la crevette Neocaridina heteropoda var. Red a été observée en 2018 dans la Rivière du Mât (l’une des rares rivières en eau toute l’année), ayant probablement été lâchée dans la nature. La population observée était très importante. Dans ce cas, pas de problème car cette espèce correspond bien à la définition. Mais alors, il faut bien mentionner l’espèce « Neocaridina heteropoda » dans l’arrêté et pas autre chose.

    La sagesse voudrait que l’on retienne uniquement les espèces effectivement envahissantes comme celle-ci. Evitons d’inscrire ou de retranscrire dans ce projet une crainte hypothétique ou la peur collective pour une classe ou une famille (les reptiles, les araignées, etc.).

    A l’inverse du cas de Neocaridina heteropoda, le fait de retrouver 4 spécimens de telle espèce, ou pire, de tel genre dans l’année ne constitue pas un caractère envahissant préoccupant même si les médias peuvent s’en émouvoir. Il s’agit souvent d’abandons par des propriétaires dépassés qu’il est possible d’éviter en exigeant le certificat de capacité dans les RUP pour les espèces et genres demandant certaines connaissances particulières. On supprime ainsi les achats impulsifs et irréfléchis d’un animal dont on ignore tout. Il est à noter que beaucoup de dispositions existent déjà dans l’arrêté du 8 octobre 2018 fixant les règles générales de détention d’animaux d’espèces non-domestiques. Les choses vont plutôt dans le bon sens. Encore faut-il que ceux qui passent leur certificat de capacité à la Réunion ne soient pas plus limité en termes d’espèces que ceux qui le passent en métropole.

    En effet, le certificat de capacité peut être utilisé dans le cadre de l’application de ce règlement qui prévoit que « Grâce aux mesures prises en vertu du présent règlement, les États membres peuvent imposer des obligations aux détenteurs ou aux utilisateurs d’espèces exotiques ».

    A l’autre bout de la chaine, il nous appartient aussi d’organiser une filière de récupération de ces animaux pour éviter qu’ils ne finissent dans nos espaces naturels, même en petit nombre. Les membres du collectif Réunion biodiversité vont s’organiser en ce sens : Kensy Aquarium récupérera les poissons (poissons rouges, « pleco », cichlidés divers, etc.) auprès des particuliers qui souhaitent s’en séparer, l’association Reptiles 974 se chargera des reptiles. Il existe déjà des associations qui ont les structures adaptées pour récupérer les oiseaux exotiques.

    Nous souhaitons également mettre en avant l’une des particularités de la population réunionnaise. Celle d’avoir toujours aimé s’occuper des animaux. Cette tradition ne disparaîtra pas parce qu’on aura interdit toutes les importations d’animaux exotiques. Nous souhaitons vous alerter sur ce point car nombreux seront ceux qui irons prélever dans la nature les animaux qu’ils ne pourront plus se procurer autrement, peu importe l’espèce : oiseaux (bec rose, Cardinal, espèces endémiques), poissons (guppy, bouche ronde, etc.) et reptiles (lézards verts/Phelsuma endémiques ou non) avec les conséquences que l’on peut imaginer sur le milieu. Pour d’autres, se sera simplement le recours au marché noir et aux trafics en tout genre. Si on veut garder un contrôle sur la vente d’animaux, il faut que l’acquisition d’espèces non invasives reste légale.

    D’un point de vue économique, le règlement européen indique, comme précisé plus haut, que « celles (les espèces) dont les effets néfastes sont les plus importants figureront sur la liste » et « Il convient que lesdits critères (de sélection des espèces) comportent une évaluation des risques, conformément aux dispositions applicables en vertu des accords pertinents de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) relatifs aux restrictions touchant au commerce des espèces ». En apportant cette précision le règlement reconnait qu’il y a toute une activité commerciale autour de la vente d’animaux de compagnie (poissons d’aquarium, oiseaux, rongeurs et reptiles), dont font partie les animaux exotiques. Nous regrettons que ce point ait été ignoré dans le projet d’arrêté concernant l’île de la Réunion. Nous ne sommes pas opposés à interdire de la vente les espèces réellement invasives avec un caractère préoccupant. Néanmoins, le choix de ces espèces doit se faire dans le cadre d’une réelle concertation et en s’appuyant sur une véritable évaluation des risques.

    On ne doit pas jeter le bébé avec l’eau du bain sous prétexte de vouloir trop bien faire dans le domaine de la biodiversité. Le trop est parfois l’ennemi du bien.

    Cette RUP est déjà fortement touchées par le chômage avec un taux proche de 25% et tout interdire, sans discernement, entrainerait inévitablement des fermetures d’animaleries et de grossistes avec d’importantes suppressions d’emplois. Au vu de la crise post-covid19 qui s’annonce dans tout le pays, c’est aussi un élément à prendre en compte.

    Le secteur des animaux de compagnie représente sur notre île :
    <span class="puce">- Une trentaine d’établissements (animaleries, jardineries, importateurs, grossistes et éleveurs) employant plus de 200 personnes, sans compter les emplois indirects liés à cette activité (transitaires, transporteurs, compagnies aériennes, etc.),
    <span class="puce">- Un chiffre d’affaires annuel entre 150 et 200 millions d’euros,
    <span class="puce">- Une TVA collectée pour l’Etat entre 13 et 17 millions d’euros,
    <span class="puce">- Une somme estimée entre 3 et 5 millions au titre de l’octroi de mer réinjectée dans notre économie locale.
    Ne nombreux investissements et de lourds emprunts bancaires ont également été réalisés ces dernières années par les professionnels. Ce projet d’arrêté met en péril la totalité de la filière.

    Nous tenons également à préciser que les grossistes et animaleries de l’île de la Réunion n’ont pas tous officiellement été conviés à participer à la phase amont de consultation du projet. De plus, le peu de professionnels présents ont fait des remarques qui n’ont pas été prises en compte. Il n’y a donc pas eu de réelle concertation globale sur le projet.

    POUR CONCLURE :

    La liste des espèces envahissantes doit être précise et porter uniquement sur des espèces clairement identifiées (aspect juridique incontournable et obligatoire). Le principe de précaution propre à la France devrait être traité par l’obligation du certificat de capacité (l’outil doit être appliqué convenablement à la Réunion).

    L’esprit de cet arrêté nous semble verser dans une mode de la peur aveugle à l’égard d’une catégorie de personnes en culpabilisant non pas les auteurs de lâchers d’espèces invasives (problématique déjà traitée par l’arrêté́ du 9 février 2018 relatif à̀ la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces animales exotiques envahissantes sur le territoire de La Réunion), mais les possesseurs d’animaux exotiques ou de Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) dans leur ensemble. C’est omettre que la très grande majorité des possesseurs de ce type d’animaux ne sont pas des irresponsables face aux impératifs écologiques et surtout négliger que tous ne sont pas réductibles à n’être que des possesseurs de nouveaux animaux dits de compagnie, mais pour un nombre non négligeable des passionnés qui contribuent à élever des espèces rares et à accumuler des informations très importantes sur les conditions d’élevage et de maintenance. Grâce à ces passionnés des espèces peuvent être sauvées de l’oubli ou sauvées tout court (car considérées comme peu sympathique par beaucoup) et continuer d’exister autrement que dans les seuls ouvrages spécialisés.

    La conservation ex situ s’accompagne d’une participation croissante à la protection des espèces rencontrées en terrariophilie. Certains de ces éleveurs sont regroupés dans le monde associatif, par exemple au sein de l’European Studbook Foundation, la Deutsche Gesellschaft für Herpetologie und Terrarienkunde (DGHT) ou la Fédération francophone pour l’élevage et la protection des tortues (FFEPT).

    De même, l’oiseau Spinus cucullatus (Tarin rouge du Venezuela) est classé en annexe A du règlement (CE) n° 338/97 du Conseil relatif à la protection des espèces de faune et de flore sauvages par le contrôle de leur commerce depuis 1996 en tant qu’espèce menacée. Un élevage massif par les amateurs a permis de le classer en annexe X (autorisation de commerce et d’élevage) du règlement n° 865/2006 pour les spécimens nés en captivité.

    Dans l’état actuel, nous formulons un avis défavorable au texte présenté car réalisé sans concertation, ne respectant pas le cadre juridique du règlement européen, trop réducteur (simplification abusive) et inexacte quant aux espèces invasives et réellement préoccupantes.
    T.L

  •  Avis très favorable, le 20 mai 2020 à 10h17

    Je soutiens cette démarche !

  •  Avis très favorable, le 20 mai 2020 à 10h00

    Les espèces envahissantes (y compris les virus !) menacent la biodiversité des îles de façon irréversible, et de façon directe ou indirecte, les paysages, l’économie touristique, et notre santé sont impactés. Nous ne connaissons pas encore toutes les espèces qui peuplent nos territoires ; pourquoi, par égoïsme, en introduire de nouvelles et mettre les écosystèmes naturels en danger ?
    Ce projet d’arrêté constitue une étape importante pour La Réunion, avant qu’il ne soit trop tard, avis très favorable à son adoption et à sa mise en oeuvre avec les moyens !

  •  Oui à une liste stricte, le 20 mai 2020 à 09h42

    Très favorable au projet d’arrêté pour empêcher la propagation d’espèces envahissantes. Protégeons notre petit paradis (perdu), faisons confiance aux scientifiques et soyons sourcilleux plutôt que de laisser aller… Si l’Australie nous montre l’exemple, comment notre petite Réunion ne devrait-elle pas se préserver !

  •  avis favorable , le 20 mai 2020 à 09h23

    Avis favorable, liste indispensable pour la protection des espèces indigènes de la Réunion , fruit d’une concertation large

  •  Très favorable à cet arrêté, le 20 mai 2020 à 08h49

    Ce projet d’arrêté est absolument nécessaire pour la conservation des écosystèmes et de la biodiversité de la Réunion, déjà fortement impactés par les EEE comme beaucoup d’autres milieux insulaires.
    Bien qu’il risque d’être impactant pour les différents hobbys/commerces de détention, d’élevage d’animaux, en particulier pour les aquariophiles dont je suis moi-même un amateur, je considère personnellement que la conservation des milieux naturels prime avant tout, et que cela est un mal nécessaire pour un bien indispensable !

  •  prévention de l’introduction des espèces exotiques envahissantes à la Réunion, le 20 mai 2020 à 08h48

    Ce texte est fondamental : le milieu est fragile et doit impérativement être protégé, sans aucune exclusive, contre TOUTE importation animale ou végétale ; le plus petit corps étranger induit de facto un déséquilibre préjudiciable à l’ensemble ; déséquilibre qui, tel un jeu de dominos alignés, modifie de façon irrémédiable tout le biotope.

    La plus petite erreur, en milieu fermé, se paye très cher .
    La prévention est capitale.

  •  Pas favorable, le 20 mai 2020 à 08h01

    Bonjour,

    "Les espèces exotiques envahissantes sont reconnues par la Convention sur la diversité biologique (CDB) comme la troisième cause de l’appauvrissement de la biodiversité mondiale. Elles sont favorisées par les perturbations et les pressions anthropiques (dégradation environnementale, commerce international, changement climatique…). Par leurs multiples impacts, elles menacent les espèces indigènes, les habitats naturels et les services rendus par les écosystèmes, mais également les activités économiques et la santé humaine."

    Ha bon…

  •  Avis favorable , le 20 mai 2020 à 07h37

    A l’heure des pandémies comme le Covid19, les animaux doivent rester dans leur habitat naturel pour leur bien-être et pour le nôtre. Nous savons également que l’élevage alimente une demande pour les prélèvements d’individus en nature. Il faut arrêter de les prélever uniquement pour satisfaire le plaisir humain.

    Pleine réussite pour ce projet.