Projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux

Consultation du 27/04/2022 au 19/05/2022 - 1208 contributions

Introduction
Ce projet d’arrêté s’inscrit dans le cadre du plan d’action ours brun 2018-2028, publié le 9 mai 2018, qui prend lui-même place dans la Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la biodiversité. Il a pour objet de fixer les conditions et limites dans lesquelles des mesures d’effarouchement de l’Ours brun (mesures dérogatoires) peuvent être accordées par les préfets, lorsqu’elles visent la prévention des dommages aux troupeaux domestiques par prédation.
En juin 2019 est paru un premier arrêté permettant la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux lors de la saison d’estive 2019. Il prévoyait la mise en œuvre de mesures graduées pour répondre aux attaques d’ours : effarouchement simple via des moyens sonores, olfactifs, lumineux, puis effarouchement renforcé par tirs de cartouches en caoutchouc ou à double détonation. En raison de l’impossibilité d’aboutir à des conclusions fiabilisées pour le dispositif, faute de données en nombre suffisamment conséquent, le dispositif a été reconduit en 2020 puis en 2021, également de manière expérimentale. Des modifications significatives ont été apportées à l’arrêté de 2021 par rapport à celui de 2020, notamment pour renforcer les exigences en matière de formation pour les personnes habilitées à pratiquer l’effarouchement renforcé (par tirs non létaux), apporter des précisions sur les conditions de réalisation des tirs, et réserver l’usage des balles en caoutchouc aux situations où l’ours représente un risque en raison d’un comportement menaçant, suite notamment à l’annulation partielle de l’arrêté de 2019 par le Conseil d’Etat dans sa décision du 4 février 2021 (annulation du dispositif d’effarouchement renforcé).
Compte tenu du recul dont on dispose après trois ans de mise en œuvre, il est aujourd’hui proposé de prendre un arrêté pérenne. En effet, depuis trois ans, des bilans annuels, précisant les modalités de mise en œuvre et les résultats des effarouchements, ont été réalisés, complétés en 2021 d’un bilan pluriannuel portant sur les trois années d’expérimentation. Ces bilans témoignent, d’une part, de l’absence d’effets négatifs apparents sur la population ursine et sa répartition et, d’autre part, d’une certaine efficacité concernant l’évitement de la prédation, particulièrement s’agissant de l’effarouchement renforcé (cf bilans joints).

Contexte général
L’ours (Ursus arctos) est une espèce strictement protégée au niveau international (Convention de Berne), communautaire (directive dite « Habitat Faune Flore ») et français (code de l’environnement). À ce titre, toute perturbation intentionnelle des spécimens d’ours est interdite au titre de l’article L. 411-1 du code de l’environnement, mais des dérogations sont prévues au titre de l’article L. 411-2 du même code pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population.
Il est par conséquent nécessaire de prendre un arrêté ministériel pour encadrer ces opérations d’effarouchement, réalisées auprès de troupeaux bénéficiant de mesures de protection, et les limiter dans le temps et dans l’espace. L’effarouchement comprend une série de dispositifs pouvant être utilisés pour éloigner l’ours des troupeaux quand les mesures de protection sont insuffisantes ou difficilement mobilisables. Il s’agit d’agir à proximité des troupeaux et pendant l’estive, afin d’éviter la survenance de dégâts.
S’agissant des dommages, en 2021, 486 dossiers d’indemnisation ont été enregistrés, totalisant 723 victimes, principalement des ovins (pour mémoire, un maximum avait été atteint en 2019, où 738 attaques avaient été signalées, faisant 1620 victimes). Sur ces 723 animaux, 569 correspondent à des cas de prédations où la responsabilité de l’ours n’est pas écartée, et 154 à des cas de mortalités de cause indéterminée, indemnisées après examen en commission, au bénéfice du doute. L’Ariège reste le département qui connaît le plus grand nombre de dommages chaque année, soit environ 80 % du total du massif. Après une année 2019 marquée par 5 dérochements d’ampleur, dont 4 en Ariège et un dans le parc national des Pyrénées (avec 3 événements imputables à l’ours, soit 500 ovins morts), les années 2020 et 2021 ont vu les chiffres relatifs à l’indemnisation baisser, tout en restant à un niveau conséquent.
Concernant la population d’ours brun sur le massif pyrénéen, d’après le dernier bilan annuel du Réseau Ours Brun, portant sur l’année 2021, les effectifs sont en augmentation (effectif minimum détecté de 70 individus, contre 64 l’année précédente et 58 en 2019).
Enfin, les bilans de mise en œuvre des opérations expérimentales montrent d’une part que l’effarouchement simple a permis de repousser l’animal à de nombreuses reprises, et d’autre part que l’effarouchement renforcé, à une exception près, a mis en fuite tous les ours observés, avec échec de la tentative d’approche du troupeau dès mise en œuvre de tirs non létaux. Aucun ours n’a manifesté de comportement agressif, aucun ourson n’a été séparé de sa mère et il n’a jamais été besoin de recourir aux balles en caoutchouc. Les effarouchements montrent ainsi une efficacité à court terme, mais il est difficile d’évaluer l’efficacité sur le moyen ou le long terme.

Contenu du texte
L’arrêté examiné reprend en grande partie les termes de l’arrêté pris pour la saison d’estive 2021. Il présente néanmoins des évolutions liées à son caractère pérenne et au retour d’expérience local.
L’article 1 précise que ces dispositions sont applicables sans limite temporelle et sont distinctes de celles mises en œuvre dans le cadre du protocole « ours à problèmes ».
L’article 2 précise les 2 catégories de mesures d’effarouchement :
-  des mesures d’effarouchement simple, à l’aide de moyens sonores, olfactifs et lumineux, qui constituent le premier niveau ;
-  des mesures d’effarouchement renforcé, mises en œuvre par des personnes qualifiées, qui se réalisent à l’aide de tirs non létaux, qui constituent un second niveau.
Ces mesures d’effarouchement ne peuvent être autorisées que pour des troupeaux pour lesquels des mesures de protection sont mises en œuvre. Elles ont vocation à être activées à proximité des troupeaux et pendant la saison d’estive.
L’article 3 précise les modalités de mise en œuvre des mesures d’effarouchement simple. Afin de cibler leur utilisation sur les estives les plus prédatées, il est prévu de prendre en compte le nombre d’attaques survenues sur l’estive précédemment à la demande. Le projet d’arrêté 2022 ajoute, en cohérence avec l’article 4, la possibilité de déclencher l’effarouchement simple lorsque le troupeau a subi plus de 10 attaques par an en moyenne sur les 3 dernières saisons d’estive (cf. infra)
Il prévoit que dorénavant la dérogation soit délivrée par le préfet de département pour une durée maximale de 8 mois, contre 6 auparavant, afin de pouvoir couvrir l’intégralité de la durée de la saison d’estive. En raison de l’allongement de la durée de validité de l’autorisation et du caractère pluriannuel de l’arrêté, il a été jugé utile de préciser qu’une autorisation n’est valable que pendant la saison d’estive au cours de laquelle elle est sollicitée : un renouvellement doit s’effectuer chaque année pour vérifier les conditions de survenance d’attaques.
Par ailleurs, il est désormais prévu que les bénéficiaires d’autorisation soient tenus d’envoyer au préfet en fin de saison un document unique compilant l’ensemble des comptes rendus d’opération (selon un modèle détaillé joint au présent rapport). Une date butoir pour l’envoi du compte rendu d’opération par les bénéficiaires est conservée (le 30 novembre) pour un meilleur contrôle des retours et également afin d’assurer la production du bilan global annuel dans un délai raisonnable.
L’article 4 précise les modalités de mise œuvre des mesures d’effarouchement renforcé. Ces mesures permettent le recours à l’effarouchement par tirs non létaux. Il cible leur utilisation sur les estives les plus prédatées, celles ayant subi des attaques malgré la mise en œuvre effective de moyens d’effarouchement de niveau 1.
Cet article comporte les principales modifications, à la fois rédactionnelles et liées au retour d’expérience des trois années de mise en œuvre de l’expérimentation.
Le retour d’expérience a conduit à introduire un nouveau cas dans lequel il est possible de solliciter une autorisation d’effarouchement renforcé : celui d’estives ayant subi plus de 10 attaques par an en moyenne sur les 3 dernières années (cette condition est tirée de la définition des « foyers de prédation » dans le protocole du même nom) : il y sera possible d’effectuer une demande d’autorisation dès le début de la saison, sans attendre la survenance d’une attaque, pour autant qu’elles aient subi une attaque au cours des 12 derniers mois, malgré la mise en place d’opérations d’effarouchement simple. En effet, l’expérience montre que les estives concernées par un grand nombre d’attaques malgré leur protection et malgré la mise en place de mesures d’effarouchement simple sont souvent les mêmes d’une année sur l’autre, et le fait d’attendre la survenance de la première attaque de chaque année pour la mise en place de mesures d’effarouchement renforcé retarde celle-ci de manière injustifiée. Afin de simplifier les démarches, dans ce cas, la demande d’effarouchement renforcé vaudra demande d’effarouchement simple.
La même modification qu’à l’article 3 est effectuée concernant la durée de l’autorisation.
Enfin, le contenu des comptes rendus d’opération est encore précisé afin d’obtenir des informations supplémentaires d’analyse dans une optique d’amélioration continue.
L’article 5 indique que les mesures prévues par l’article 3 du présent arrêté peuvent s’appliquer dans la zone cœur du Parc national des Pyrénées, conformément aux dispositions du IV de l’article 3 du décret du 15 avril 2009.
Le directeur du Parc national des Pyrénées est destinataire du compte rendu d’exécution des opérations ayant lieu sur ce territoire, pour assurer sa bonne information et celle de ses équipes.
L’article 6 prévoit la réalisation d’un bilan annuel de l’application de ces mesures par le préfet coordonnateur, comportant également une dimension pluriannuelle afin d’analyser les évolutions de la mise en œuvre et l’efficacité des opérations.
Le projet d’arrêté 2022 ajoute une date butoir de transmission du bilan aux ministres en charge de l’environnement et de l’agriculture (le 15 février) pour s’assurer, avant la préparation de la saison d’estive, de la bonne mise en œuvre des opérations l’année précédente.

Consultations obligatoires :
• Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a été consulté le 15 mars et s’est prononcé défavorablement (avis joint)
• La consultation du public est ouverte du 27 avril au 19 mai 2022. En application du dernier alinéa du II. de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.

Pièces jointes :
-  Projet d’arrêté relatif à la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux
-  Avis du CNPN sur le projet d’arrêté en date du 15 mars 2022
-  Bilan 2021 de la mise en place à titre expérimental des mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux
-  Bilan 2019-2021 des mesures d’effarouchement mises en place à titre expérimental (bilan global)
-  Modèle de compte-rendu de réalisation d’opérations d’effarouchement simple
-  Modèle de compte-rendu d’intervention mettant en œuvre l’effarouchement renforcé

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Commentaires

  •  Je suis contre l’arrêté autorisant l’effarouchement des ours dans les Pyrénées, le 18 mai 2022 à 19h22

    Je suis contre l’arrêté autorisant l’effarouchement des ours dans les Pyrénées.
    La France persiste à autoriser les effarouchements renforcés alors que le Conseil d’Etat a jugé illégaux ceux de 2019 et ceux de 2020.
    Les effarouchements menés depuis 2019 n’ont montré aucune efficacité notable en termes de prévention des dommages aux troupeaux. De surcroît, ils ont coûté très cher, soit plusieurs milliers d’euros pour chacune des quelques brebis sauvées. Une évaluation sérieuse de cette expérimentation aurait dû conduire à son abandon évident dès la première année. Effaroucher les ours est inutile si les troupeaux sont protégés et inefficace s’ils ne le sont pas.
    Les experts du Conseil National Protection de la Nature (CNPN) dont le rôle est de conseiller le Gouvernement ont rendu à la quasi-unanimité un avis défavorable à ce projet d’arrêté. N’hésitez pas à le consulter, vous y trouverez des détails et des arguments supplémentaires.
    Il y a des solutions plus satisfaisantes qui ont fait leurs preuves quand elles sont correctement mises en œuvre et adaptées : bergers permanents, bergers d’appui, regroupement nocturne des troupeaux et utilisation de chiens de protection. L’Etat dépense des sommes considérables pour les encourager mais ne contrôle pas leur mise en œuvre sur le terrain alors que le seul moyen de réduire les dégâts d’ours est de protéger les troupeaux.
    Malgré les modifications proposées à la marge en 2021, les effarouchements menés sont et resteront perturbants et dangereux pour les ours. Il y a notamment un risque évident de séparation des mères et de leurs oursons, dont l’effarouchement n’est même pas interdit !

  •  Contre cet arrêté , le 18 mai 2022 à 19h17

    Bonjour,

    Je suis contre l’arrêté autorisant l’effarouchement des ours dans les Pyrénées.

    La France persiste à autoriser les effarouchements renforcés alors que le Conseil d’Etat a jugé illégaux ceux de 2019 et ceux de 2020.
    Les effarouchements menés depuis 2019 n’ont montré aucune efficacité notable en termes de prévention des dommages aux troupeaux. De surcroît, ils ont coûté très cher, soit plusieurs milliers d’euros pour chacune des quelques brebis sauvées. Une évaluation sérieuse de cette expérimentation aurait dû conduire à son abandon évident dès la première année. Effaroucher les ours est inutile si les troupeaux sont protégés et inefficace s’ils ne le sont pas.
    Les experts du Conseil National Protection de la Nature (CNPN) dont le rôle est de conseiller le Gouvernement ont rendu à la quasi-unanimité un avis défavorable à ce projet d’arrêté. N’hésitez pas à le consulter, vous y trouverez des détails et des arguments supplémentaires.
    Il y a des solutions plus satisfaisantes qui ont fait leurs preuves quand elles sont correctement mises en œuvre et adaptées : bergers permanents, bergers d’appui, regroupement nocturne des troupeaux et utilisation de chiens de protection. L’Etat dépense des sommes considérables pour les encourager mais ne contrôle pas leur mise en œuvre sur le terrain alors que le seul moyen de réduire les dégâts d’ours est de protéger les troupeaux.
    Malgré les modifications proposées à la marge en 2021, les effarouchements menés sont et resteront perturbants et dangereux pour les ours. Il y a notamment un risque évident de séparation des mères et de leurs oursons, dont l’effarouchement n’est même pas interdit !

    Merci de prendre en compte cet avis.

    Cordialement

  •  laisser les tranquille , le 18 mai 2022 à 19h15

    depuis très longtemps l’homme a empiété sur le terrain animal pour des raisons pécuniaires il est temps de laisser tranquille les ourses il y a de la place pour tout le monde ,je suis contre cette mesure d’effarouchement

  •  Je suis contre l’arrêté autorisant l’effarouchement des ours dans les Pyrénées, le 18 mai 2022 à 19h13

    Bonjour,

    Les effarouchements menés depuis 2019 n’ont montré aucune efficacité notable en termes de prévention des dommages aux troupeaux. De surcroît, ils ont coûté très cher, soit plusieurs milliers d’euros pour chacune des quelques brebis sauvées. Une évaluation sérieuse de cette expérimentation aurait dû conduire à son abandon évident dès la première année. Effaroucher les ours est inutile si les troupeaux sont protégés et inefficace s’ils ne le sont pas.

    Les effarouchements des ours sont inutiles, inefficaces, dangereux, horriblement chers et illégaux. Une protection efficace des troupeaux repose sur le triptyque Berger compétent – Regroupement nocturne du troupeau – Chiens de protection éduqués, et en nombre suffisant.

    Cdlt.

  •  Contre l’arrêté autorisant l’effarouchement des ours dans les Pyrénées, le 18 mai 2022 à 19h10

    Je suis contre l’arrêté autorisant l’effarouchement des ours dans les Pyrénées pour les raisons suivantes :

    <span class="puce">- le Conseil d’Etat a déjà jugé illégaux les effarouchements renforcés de 2019 et de 2020.

    <span class="puce">- les effarouchements menés, malgré tout, depuis 2019 n’ont pas permis de démontrer qu’ils contribuaient à la réduction de la mortalité, attribuée aux ours, des troupeaux protégés

    <span class="puce">- Le Conseil National Protection de la Nature (CNPN), conseil du Gouvernement dans ces domaines, a rendu un avis défavorable à ce projet d’arrêté.

    <span class="puce">- par contre, l’intervention de bergers permanents ou d’appui, la mise à l’abri des troupeaux la nuit et l’utilisation de chiens de protection permettraient de réduire ces dégâts.

    <span class="puce">- les effarouchements sont perturbants et dangereux pour les ours, encore plus pour les mères suivies qui sont elles aussi harcelés. Les oursons risquent alors d’être séparés de leur mère et donc en danger de mourir.

  •  Contre l’arrêté prévoyant l’effarouchement des ours, le 18 mai 2022 à 18h54

    Je m’éleve fortement contre le projet d’arrêté autorisant l’effarouchement des ours dans les Pyrénées et ailleurs. Cette mesure ne serait qu’un cadeau supplémentaire aux lobbys agricoles qui ne sont pas capables de mettre en place d’autres solutions telles que celles adoptées en Italie ou en Espagne et qui respectent la biodiversité.

  •  Je suis contre l’effarouchement des ours !, le 18 mai 2022 à 18h50

    Comme de nombreuses autres pratiques, l’effarouchement est inutile, coûteux et ne peut remplacer un vrai pastoralisme avec bergers, chiens de troupeaux etc..déjà jugés illégaux en 2019 et 2021 il y aurait récidive en dépensant inutilement l’argent de nos impôts !!

  •  Avis défavorable sur la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées, le 18 mai 2022 à 18h48

    Les arrêtés sur les effarouchements de 2019 et 2020 ont été déclarés illégaux par le Conseil d’État. Pourtant, voilà un nouvel arrêté qui ressemble comme deux gouttes d’eau aux précédents. Le CNPN composé d’experts scientifiques indépendants, et dont pour rappel, la mission est de donner son avis sur les projets de texte législatif touchant à la biodiversité, a rendu cette année encore un avis défavorable au projet d’arrêté ministériel à l’unanimité. Marche-t-on sur la tête pour faire fi des avis de ces experts.

    L’effarouchement des ours présente un risque de dérangement généralisé sur cette espèce protégée et il n’épargne pas plus la faune sauvage, avec le risque fort d’engendrer la perte des habitats. Quant au risque bien réel de séparation des oursons de leur mère, celui-ci n’a semble-t-il pas été vérifié.

    Bien sûr, d’autres méthodes existent. Le CNPN recommande, entre autres préconisations, de promouvoir et de consolider le dispositif de protection des troupeaux (regroupement nocturne, gardien, chiens de protection en nombre suffisant), et de contrôler le conditionnement de l’indemnisation à leur mise en place.

    Par ailleurs, le bilan sur les trois années d’expérimentation de l’efficacité de l’effarouchement étant peu convaincant, il est temps de mettre en œuvre un protocole validé scientifiquement.

  •  OURS, absurdité de l’effarouchement, le 18 mai 2022 à 18h42

    Réintroduction des OURS afin de recréer un écosystème plus stable, finalement voulu par le gouvernement Français, qui prétend de prendre des mesures de plus en plus forte pour de l’effarouchement … Complètement débile cette situation…

  •  Contre l’effarouchement des ours, le 18 mai 2022 à 18h40

    Je suis opposée à ces mesures d’effarouchement. Seule une réelle protection des troupeaux (parcs, chiens éduqués et en nombre suffisant, formation des bergers, regroupement des troupeaux la nuit) peut-être acceptable et permettre une cohabitation de tous.

  •  Avis défavorable, le 18 mai 2022 à 18h38

    Contre l’effarouchement des ours…Il serait temps que la France prennent modèle sur ses voisins où les populations locales savent vivre en harmonie avec ces animaux et mettent en place des dispositifs efficaces pour protéger leurs troupeaux. La nature n’est pas la propriété exclusive de l’homme.

  •  Je suis contre l’éffarouchement des ours de manière perene. Cessons cela !, le 18 mai 2022 à 18h33

    Les ours, comme tous les animaux sauvages, craignent l’homme. Ils n’attaquent pas l’homme. Par contre ils se défendent, défendent leurs petits et leur territoire.
    Serions-nous des monstres non civilisés pour accepter que ces splendides animaux soient effarouchés, dérangés sur leur territoire empêchant leur reproduction?

    Assez de tous ces crimes, de ces tueries, de ces chasses, de ces dispositifs brutaux.
    ASSEZ !

  •  Effarouchement des ours, le 18 mai 2022 à 18h29

    Ce message pour vous dire que je suis contre l’effarouchement des ours . Cela va les stresser inutilement . Il suffit d’éviter de les croiser car les ours n’attaquent pas les humains . La femelle tuée par un chasseur , n’aurait pas attaqué si le chasseur était parti quand il a vu les oursons , car dans sa première version celui ci aurait dit avoir laissé passer les oursons . Jusqu’à preuve du contraire , seule une ourse blessée ou qui a peur pour ses petits attaqué
    Donc , je dis NON à l’effarouchement. Merci beaucoup

  •  Contre l’effarouchement des ours, le 18 mai 2022 à 18h28

    Pourquoi autant de problèmes en France ?

  •  NON à l’effarouchement !!, le 18 mai 2022 à 18h19

    Les animaux encore présents dans nos belles montagnes subissent la pression humaine très impactante (pollution chimique, lumineuse, présence des randonneurs, chasse, agriculture …). Il faut donc limiter au maximum l’intervention de l’homme.
    L’être humain tente d’avoir la maitrise de dame nature sous toute ses formes ( végétale, animale), or c’est une des raisons majeures aux problèmes rencontrés ( pandémies, effondrement de la biodiversité …)
    Laissons donc nos ours et l’ensemble des animaux vivre leur vie déjà très contrainte par la nôtre !!!

  •  Non à l’effarouchement des ours., le 18 mai 2022 à 18h14

    L’effarouchement perturbe le comportement des animaux qui devient difficilement prévisible et donc dangereux. Cette mesure est contre productive. La protection des troupeaux passe par une bonne connaissance des animaux, de leur comportement et des lieux (étayée par des savoirs scientifiques), par une formation adéquate des éleveurs et une aide pour la mise en place de moyens de protection efficaces. Quant aux randonneurs et aux chasseurs, il faut les contraindre à prendre connaissance des territoires occupés par les ours et les dissuader d’aller s’y promener, même en les verbalisant si c’est nécessaire…

  •  Contre l’éffarouchement des ours, le 18 mai 2022 à 18h10

    Je suis contre cette méthode qui sont néfastes pour les petits. D’autres solutions sont envisageables et bien connues comme le rassemblement du troupeau, la garde par des Patous et le berger. Je ne comprends pas pourquoi on accepte pas ces animaux qui ont un rôle à jouer dans la biodiversité. Même les experts sont contre cette solution qui touche toute la faune sauvage et pas simplement les ours. Combien exactement de dégâts causés par l’ours ? Pourquoi pas de données claires et précises après l’expérimentation ?Les indemnisations ne sont-elles par recherchées par les propriétaires de troupeau ? L’expérimentation n’est pas assez suivi pour que l’effarouchement soit la seule solution

  •  DÉFAVORABLE à l’arrêté autorisant l’effarouchement des ours dans les Pyrénées, le 18 mai 2022 à 18h09

    Je suis DÉFAVORABLE à l’arrêté autorisant l’effarouchement des ours dans les Pyrénées. En effet, les effarouchements des ours ont prouvé leur inutilité, inefficacité, dangerosité…
    Une protection véritable des troupeaux nécessite compétence du Berger, le regroupement nocturne du troupeau, et des chiens de protection éduqués

  •  Non à l’effarouchement des ours., le 18 mai 2022 à 17h51

    je suis opposé à ces mesures d’effarouchement. Seule une réelle protection des troupeaux (parcs, chiens, berger et regroupement des troupeaux la nuit) peut-être valable et acceptable.

  •  Je suis contre l’arrêté autorisant l’effarouchement de l’ours brun, le 18 mai 2022 à 17h48

    Je me déclare contre l’arrêté autorisant l’effarouchement des ours dans les Pyrénées pour diverses raisons :

    <span class="puce">- Le Conseil d’Etat a jugé illégaux ceux de 2019 et de 2020.
    <span class="puce">- Les experts du Conseil National Protection de la Nature (CNPN) dont le rôle est de conseiller le Gouvernement ont rendu à la quasi-unanimité un avis défavorable à ce projet d’arrêté.
    <span class="puce">- Les effarouchements menés depuis 2019 n’ont montré aucune efficacité notable en termes de prévention des dommages aux troupeaux. De surcroît, ils ont coûté très cher (plusieurs milliers d’euros pour chacune des quelques brebis sauvées). Une évaluation sérieuse de cette expérimentation aurait dû conduire à son abandon évident dès la première année. En effet, effaroucher les ours est inutile si les troupeaux sont protégés et inefficace s’ils ne le sont pas.
    <span class="puce">- Il y a des solutions plus satisfaisantes qui ont fait leurs preuves quand elles sont correctement mises en œuvre et adaptées : bergers/bergères permanents, bergers/bergères d’appui, regroupement nocturne des troupeaux et utilisation de chiens de protection. L’Etat dépense des sommes considérables pour les encourager mais ne contrôle pas leur mise en œuvre sur le terrain alors que le seul moyen de réduire les dégâts causés par des ours est de protéger les troupeaux.
    <span class="puce">- Malgré les modifications proposées à la marge en 2021, les effarouchements menés sont et resteront perturbants et dangereux pour les ours. Il y a notamment un risque évident de séparation des mères et de leurs oursons, dont l’effarouchement n’est même pas interdit !

    En résumé : les effarouchements des ours sont inutiles, inefficaces, dangereux, horriblement chers et illégaux. Une protection efficace des troupeaux repose sur le triptyque Berger/Bergère compétent.e – Regroupement nocturne du troupeau – Chiens de protection éduqués, et en nombre suffisant.