projet d’arrêté relatif à la chasse du courlis cendré en France métropolitaine pendant la saison 2019-2020
Le courlis cendré est une espèce chassable au sens de la directive oiseaux -DO- (2009/147/CE), elle est inscrite à l’Annexe II. En France l’espèce est classée « vulnérable » pour les effectifs nicheurs et en « préoccupation mineure » pour les hivernants sur la liste rouge de l’UICN.
Pour cette espèce, un plan d’action international conduit sous l’égide de l’AEWA a été mis en place. L’objectif global de ce plan est de restaurer le statut de conservation dans la Liste rouge UICN de cette espèce en la faisant passer de la catégorie : « quasi-menacé » attribuée en 2007, à la catégorie : « préoccupation mineure » à l’horizon 2025. Ce plan interdit la chasse sauf si un plan de gestion adaptatif est mis en place.
C’est pour tenir compte de ce plan international que le ministre en charge de l’écologie a décidé par un arrêté du 1er août 2018, de prolonger d’un an le moratoire sur la chasse du Courlis cendré, soit jusqu’au 30 juillet 2019.
Cette période fait suite à deux périodes de suspension de la chasse : de 2008 à 2013, de 2015 à 2018. Il convient de noter que, depuis 2013, la suspension de la chasse du Courlis cendré ne concerne pas le domaine public maritime (DPM).
Le ministre en charge de l’écologie a mis en place en janvier 2019 un comité d’experts sur la gestion adaptative. Avant le 30 juillet, date de fin du moratoire, il a demandé à ce comité de lui fournir un avis relatif au courlis cendré.
Dans son avis en date du 13 mai 2019, le Comité d’experts souligne des lacunes importantes de connaissance et des incertitudes liées aux données disponibles sur la démographie de l’espèce, la répartition spatiale des populations et la chasse pratiquée en France. En conséquence la comité d’experts n’a pas été en mesure d’évaluer l’impact de la chasse sur la dynamique de population.
Pour ce qui concerne les données de prélèvements cynégétiques, l’enquête « prélèvements » réalisée par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage pour la saison 2013-2014 fait état d’un prélèvement de courlis cendré de 6961 oiseaux sur le DPM.
Le projet d’arrêté soumis à la présente consultation du public fixe à 6000 oiseaux le quota pouvant être chassé sur tout le territoire français.
Pour prendre en compte la situation de la population nicheuse, en déclin depuis plusieurs années, les dates d’ouverture sont ainsi fixées :
• 1er samedi d’août sur le DPM ;
• 15 septembre sur le reste du territoire.
Les chasseurs sont tenus de transmettre les données de prélèvements à l’aide de l’application mobile Chassadapt mise à disposition gratuitement par la fédération nationale des chasseurs.
Pour améliorer la connaissance, les chasseurs doivent envoyer une aile de l’oiseau prélevé à l’ONCFS.
Ce projet a fait l’objet d’un vote favorable lors du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (comité consultatif rassemblant des représentants de chasseurs, des acteurs scientifiques et associatifs) du 2 juillet 2019.
La synthèse de la consultation du grand public est disponible en bas de page.
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Commentaires
Le quota doit être de 0 (zéro), car comment sortir cette espèce de la catégorie menacée si on continue à en abattre ! D’autre part, on ne peut pas faire confiance aux déclarations des chasseurs (lorsqu’ils acceptent de les faire !), ils ne respectent pas les règles (condamnations régulières, lorsqu’ils sont pris…) et sont insuffisamment contrôlés. La nature française appartient à tous les citoyens. Cordialement
Je suis pour la chasse régulée du courlis.
Mais je ne suis pas contre les "NON CHASSE" du moment qu’ils vont regarder ailleurs qu’en Europe ;
Il faut protéger les milieux donc motiver les chasseurs qui en sot les derniers défenseurs
Le courlis cendré : bien que nous sommes FAVORABLES à cet arrêté certaines réserves doivent être soulevées : pourquoi ne pas ouvrir la chasse dès le 21 août, hors DPM ? Et de plus le système de collecte d’ailes qui existe déjà pour les chasseurs volontaires ne doit pas devenir une obligation.
je suis contre la suspension de la chasse du courlis cendré, que ce soit sur le DPM ou sur tout autre territoire
Non à la chasse aux COURLIS
En raison du déclin prononcé de sa population (-43% depuis 1980 en Europe, -68% depuis 2001 en France), l’espèce est aussi classée dans la catégorie « Vulnérable » de la liste des espèces menacées de disparition de l’UICN en Europe. Le plan d’action international pour la conservation de la population européenne de Courlis cendré demande à la France depuis 2015 de mettre en place une gestion adaptative des prélèvements de cette espèce menacée. A défaut, le plan international recommande à la France d’appliquer un moratoire total sur la chasse du Courlis cendré. Le comité d’experts, dans son avis, préconise un arrêt de la chasse de cette espèce menacée d’autant que qu’il n’y aucune donnée qui permette d’apprécier l’origine et l’âge des individus prélevés, ainsi que sur les tableaux de prélèvements annuels du courlis (obligatoires pour tous les limicoles chassés sur le domaine public maritime). Les chasseurs ont refusé de faire remonter les informations depuis 2015 sur les données indispensables à l’étude de la soutenabilité des prélèvements sur la population. Le gouvernement leur donne cette année encore raison. Le Courlis cendré est un limicole très sensible à la chasse (espèce longévive à maturité sexuelle tardive et faible fécondité). La France est ainsi le dernier pays d’Europe a encore chasser cette espèce. Les efforts des pays européens d’où sont originaires une partie de nos hivernants (Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, Scandinavie et Pologne) pour tenter de redresser le succès reproducteur de leurs populations, altéré par la destruction/dégradation de leurs habitats, ne peuvent être ainsi piétinés : l’espèce se porte mal en Europe, nous ne pouvons continuer de chasser le Courlis cendré !
C’est donc un quota ZERO et non 6 000 oiseaux qu’il faut instaurer pour ne pas nuire à la conservation de l’espèce et le projet d’arrêté soumis à consultation ignore totalement les recommandations du comité d’experts.
Je suis favorable à ce projet d’arrêté qui vise à encadrer les prélèvements de courlis cendré et à les réajuster d’une saison à l’autre. Cependant, les prélèvement devraient être autorisés pour tous les modes de chasse et pas seulement à poste fixe ou via les installations de chasse de nuit.
Impensable à l’aube de la 6eme extinction des espèces…
Bonjour. Je donne un Avis favorable a la chasse du courli cendré avec une ouverture au 21/08 hors DPM, declatation sur chass’adapt et recolte d aile pr savoir determiner l’age et le sexe ratio de nos prélèvements.
Je suis contre ce décret et j´exige la suspension total de sa chasse, parce que l´espece est tres menacée.
Encore une fois il est sidérant de voir qu’une espèce menacée jusqu’à 2017 devienne maintenant une cible possible pour des chasseurs.
Arretons ce massacre !! … oui, je ne vois d’autre terme donner à cette boucherie
Préservons la nature plutôt que de participer à son extinction !
En tant que citoyen Français et Européen, soucieux de la préservation de la biodiversité, je suis contre ce projet qui va à l’encontre de l’Avis délibéré du Comité d’Experts sur la Gestion Adaptative (CEGA) relatif à l’espèce Courlis cendré Numenius arquata.
"Selon la réglementation en vigueur, des données existent qui pourrait améliorer nos connaissances sur la biologie de l’espèce et la chasse pratiquée sur le domaine public maritime, mais ces données n’ont pas été mises à disposition du CEGA.
Le CEGA souhaite donc avoir accès à ces données (nature, localisation et structure des prélèvements, matériel biologique pour réaliser les analyses isotopiques et génétiques) afin de conduire l’évaluation de ce que pourrait être un prélèvement soutenable du Courlis cendré en France.
Dans l’attente de ces données, le CEGA recommande à Monsieur le Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire de n’autoriser aucun prélèvement de courlis cendré sur l’ensemble du territoire national, y compris le domaine public maritime."
Je suis totalement contre ce projet d’arrêté. Laissons la nature tranquille. On marche sur la tête dans ce pays..
Les pouvoirs publics doivent enfin prendre en compte la réalité criante de déclin des espèces.
Tous les efforts doivent être orientés vers la préservation de la vie et pas sa destruction.
– Le courlis cendré : bien que nous sommes FAVORABLES à cet arrêté certaines réserves doivent être soulevées : pourquoi ne pas ouvrir la chasse dès le 21 août, hors DPM ? Et de plus le système de collecte d’ailes qui existe déjà pour les chasseurs volontaires ne doit pas devenir une obligation.
Face au déclin flagrant de la biodiversité, il est évident que ce ne sont plus des quotas qu’il faut, mais bel et bien une interdiction des loisirs de destruction des espèces. La population des courlis est en déclin depuis plusieurs années. Ceci n’est-il pas l’argument le plus évident pour prendre un arrêté qui en interdise donc la chasse ?
Oui à la chasse, mais pas aux espèces menacées comme le Courlis cendré, la Barge à queue noire et la Tourterelle des bois. Il faut un moratorium et des mesures de conservation pour ces espèces.
Usant de devoir une fois de plus argumenter une évidence, arrêtons le massacre de ces animaux !!