Projet d’arrêté relatif à l’encadrement de la pêche de l’anguille de moins de 12 centimètres par les pêcheurs professionnels en eau douce pour la campagne 2018-2019

Consultation du 19/09/2018 au 11/10/2018 - 44 contributions


Le cycle de vie de l’anguille est composé de trois stades :

  • la civelle (ou anguille de moins de 12 cm), stade juvénile de l’anguille,
  • l’anguille jaune, anguille colonisant le domaine continental et sédentaire pendant 10 à 15 ans,
  • l’anguille argentée, stade reproducteur retournant en mer des Sargasses.

Depuis les années 1980, on assiste à un déclin inquiétant du stock d’anguilles européennes. Les principaux responsables de la diminution de la population d’anguilles sont :

  • la circulation entravée des anguilles par les barrages hydroélectriques ou les seuils non pourvus de passe à poissons ;
  • la dégradation de leurs habitats dans les zones humides, à la pollution des eaux et des sédiments ;
  • la pêche ;
  • le braconnage ;
    et aussi, le parasitisme.

Le règlement (CE) n°1100/2007 du 18 septembre 2007 (dit règlement « anguille ») institue des mesures de reconstitution du stock d’anguilles européennes afin de favoriser le retour des géniteurs vers leur lieu de reproduction. Il prévoit pour les États membres, sur le volet pêche :

  • de mettre en œuvre des mesures de réduction de la mortalité par pêche ;
  • de mettre en place un système de déclarations des captures d’anguille ;
  • d’assurer la provenance légale des captures exportées et importées sur leur territoire ;
  • de réserver 60 %, des civelles pour des opérations de repeuplement dans le territoire de l’Union.

Ainsi les autorités françaises se sont engagées sur le long terme à stopper l’effondrement du stock via des actions ambitieuses et progressives. Un plan national de gestion de l’anguille a été élaboré par la direction de l’eau et de la biodiversité du MTES et la direction des pêches maritimes et de l’aquaculture du MAA et approuvé par la Commission européenne le 15 février 2010.

Le plan fixe comme objectif une réduction de la mortalité par pêche de civelles de 60 % à partir de 2015. Il prévoit l’instauration de quotas de pêche et la limitation de la période de pêche à 5 mois.

Quota de pêche pour la civelle pour la saison 2018-2019
La civelle est pêchée par les pêcheurs professionnels sur le domaine fluvial et sur le domaine maritime.
Le quota de pêche de la civelle est déterminé par le ministre chargé des pêches maritimes et le ministre chargé de la pêche en eau douce, au regard :

  • de l’avis d’un comité scientifique qui établit ses préconisations au regard de l’état du stock d’anguilles et des objectifs prévus par le plan de gestion de l’anguille,
  • de l’avis d’un comité socio-économique auquel participent les pêcheurs professionnels et qui se prononce sur les conséquences sociales et économiques des mesures de gestion envisagées.

Le quota de pêche est réparti entre les pêcheurs professionnels maritimes à hauteur de 83 % du quota total et les pêcheurs professionnels en eau douce pour les 13 % restant. Le détail de la répartition et de ses modalités de gestion est prévu par deux arrêtés ministériels : l’un est relatif au quota de pêche attribué aux pêcheurs maritimes, l’autre est relatif au quota de pêche attribué aux pêcheurs professionnels en eau douce.

Pour la saison de pêche 2018-2019, il est envisagé de fixer le quota de pêche de civelles destinées à la consommation à 26 tonnes, soit le même quota que celui fixé la campagne passée. Cette stabilité prend en compte les préconisations du comité scientifique et du comité socio-économique qui a demandé la reconduction des quotas.

Le quota de pêche de civelles destinées au repeuplement est fixé à 39 tonnes de manière à ce qu’il représente 60 % du quota total, conformément aux dispositions du règlement « anguille ».

Le présent projet d’arrêté fixe également les modalités de suivi des captures et prévoit la fermeture de la pêche lorsque les captures recensées dépassent 80 % des quotas.

Hormis les valeurs des quotas, le présent projet d’arrêté est semblable à l’arrêté pris pour la saison de pêche précédente, en l’occurrence l’arrêté du 20 octobre 2017 relatif à l’encadrement de la pêche de l’anguille de moins de 12 centimètres par les pêcheurs professionnels en eau douce pour la campagne 2017-2018. Il ajoute une précision sur le transfert de quotas entre secteurs.

Dans le cadre de la participation du public, les deux projets d’arrêtés, celui relatif aux pêcheurs professionnels maritimes et celui relatif aux pêcheurs professionnels en eau douce, font l’objet d’une mise en ligne par les services de chaque autorité ministérielle compétente.

La consultation du public a lieu du 20 septembre 2018 au 11 octobre 2018 inclus.

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Commentaires

  •  Arrêtons ce pillage et ce braconnage des civelles, le 9 octobre 2018 à 19h09

    Je suis pour une interdiction totale de cette pêche des civelles.
    C’est une aberration de voir que de nos jours cette pêche soit encore autorisée alors que les stocks diminuent sans arrêt et qu’une loi française interdit la pêche des alevins. J’ habite au bord du gave d’Oloron, je ne vois plus de pêcheurs d’anguilles le soir comme par le passé. Pour une raison très simple et facile à comprendre ; il n’y en a plus assez. Les pêcheurs à la ligne l’ont bien compris eux…

  •  Halte au massacre, le 9 octobre 2018 à 18h58

    Lorsque l’on coupe le blé en herbe, on n’a aucune chance de le récolter en épis.
    Cet ancien dicton, frappé au coin du bon sens paysan pourrait, s’il était écouté, donner une indication majeure à nos décideurs quant à la marche à suivre pour restaurer les populations de toutes les espèces en voie de raréfaction ou même d’extinction.
    Pour le cas qui nous occupe ici, l’anguille européenne, cette maxime s’adapte encore plus que pour tout autre ; en effet les quantités faramineuses capturées, d’alevins d’une espèce dont les populations sont, aux dires de tous, en chute libre, obèrent d’autant les chances de restauration de l’espèce. Plus on tue de bébés, moins il y aura de reproduction
    Lorsqu’une règlementation dérange un peu trop le peuple, on lui rétorque : C’est l’Europe, on n’y peut rien ; mais pour ce cas-là, l’Europe a mis en place un plan de restauration de l’espèce, mais nous autres français, sommes plus forts et compétents et nous pouvons nous passer de règlementations contraignantes en la matière.
    La réalité des faits, c’est que le « roi pognon » pourrit tout et que nos « décideurs » sont incapables de frapper du poing sur la table et d’instaurer un moratoire sur la pêche de la civelle car les sommes en jeu sont aussi énormes que les pressions sur les autorités en charge du problème ; ce moratoire pourrait pourtant à lui seul régler le problème de la raréfaction de cette espèce, sans qu’il soit besoin de demander à des pêcheurs d’attraper en supplément un quota de civelles destinées au repeuplement. Cette mascarade leurre peut-être les autorités européennes ainsi que le grand public, mais certainement pas les pêcheurs ni le public averti.
    Ainsi donc messieurs les décideurs, continuez à « pondre » des règlementations contraignantes pour les pêcheurs de loisir, pêcheurs qui n’impactent que très peu la ressource et laissez les massacreurs continuer leur œuvre et l’anguille européenne disparaitra très rapidement de nos eaux, accompagnée en cela de tous nos poissons migrateurs pour lesquels les problèmes sont les mêmes et la volonté politique de les résoudre totalement inexistante.
    Bernard BLANCANT
    Inspecteur de l’environnement à la retraite

  •  On ne laissera rien à nos enfants !, le 9 octobre 2018 à 14h06

    La ressource est pillée en toute légalité :collusion pouvoirs publics pêche professionnelle depuis des décennies
    La civelle est un exemple supplémentaire…
    Ce projet d’arrêté ne fait que confirmer la preeminence du présent sans se préoccuper de l’avenir
    Laissez les civelles rejoindre les rivières
    Les quotas sont une arnaque pour piller encore plus

  •  Favorable à une interdiction totale de la pêche à l’anguille juvénile(-12 cms) Lavie Cambot JP, le 9 octobre 2018 à 13h33

    Avec des stocks d’anguille en désuétude , comment nos instances publiques peuvent t’elles attribuer autant de tonnes d’anguilles
    juveniles aux pêcheurs professionnels ?. C’est un attentat environnemental commis en toute légalité.
    En même temps , on réglemente la pêche de loisir qui a un faible impact
    sur la ressource .
    Demande t’on aux pêcheurs professionnels ,lors de leurs prélèvements, de faire la distinction entre une anguille argentée et une anguille jaune ?.

  •  Contre la gestion proposée., le 9 octobre 2018 à 12h59

    Faire un quota pour les pros à 80 % paraît aberrant et sur ce quota argumenter en faisant un quota pour la reproduction c’est marcher sur la tête : les civelles savent très bien ou aller toutes seules, laissons ces 39% remonter naturellement. Cela ferait donc 80 - 39 = 41% en quota réel de pêche pro. C’est déjà énorme au vu de l’effondrement actuel des stocks, mais cela serait un pis aller. L’idéal serait un moratoire d’interdiction de toutes les pêches des anguilles pendant un temps à fixer par les scientifiques et cela sur le plan national. Le braconnage est un marché souterrain énorme et c’est là aussi qu’il faut taper très fort : prison ferme longue et amendes très importantes.

  •  peche à la civelle, le 9 octobre 2018 à 11h37

    L’aberration de la gestion actuelle de la pêche à la civelle qui ouvre grand les portes au braconnage, qui est comparable en chiffre au trafic de drogue. Cela fait des années que des donneurs d’alertes s’inquiètent de la situation de la gestion désastreuse de notre pays sur le sujet. En effets les divers quotas qui sont alloués à la pêche professionnelle compliquent la tache et la surveillance des divers services de polices. La solution la plus logique serait qu’une fois le quota de consommation atteint la pêche soit fermée, pas de quotas d’alevinages puisque les civelles qui rentrent dans les fleuves savent très bien ou elles vont la nature est bien faite. Ces quotas d’alevinages sont une façon détournés de continuer la pêche sur une espèce en grand danger d’extinction.1kg de civelles représente 3600 individus, 26 tonnes pour la consommation représentent 93 600 000 d’individus. Il faut laisser la nature faire le reste.

  •  laisser grandir évidemment au lieu "d’encadrer", le 4 octobre 2018 à 15h49

    Je suis une simple citoyenne. Il me semble que si les anguilles se font rares il faut arrêter de pêcher les jeunes, question de bon sens. Sans quoi, il faudra que les pêcheurs d’anguilles changent de métier…

  •  avis favorable, le 3 octobre 2018 à 19h50

    Je suis favorable au projet d’arrêté fixant le quota national de civelles et ses modalités de répartition.
    Je rappelle à nos détracteurs que ceux qui ont fait le plus d’effort par rapport au plan de gestion anguille sont les pêcheurs professionnels.
    Je rappelle que les décisions qui sont prises ,le sont grâce à nos déclaration de capture.Ce sont les seules qui tiennent la route.

  •  gargamel, le 2 octobre 2018 à 19h52

    bonjours a tous surtout a ceux qui voudrai arrête la pèche. ces que des retraite qui branle rien mai si on vous retirerai votre retraite sa serrai pas pareille

  •  Quota de civelles, le 2 octobre 2018 à 16h55

    Baraud martial avis favorable pour le quota et la clé de répartition sachant que le quota 2017\2018 pas atteint en totalité que les irréductibles nous laissent travailler merci

  •  Favorable au projet d’arrêté, le 2 octobre 2018 à 15h32

    Le COREPEM, Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins des Pays de Loire, est favorable au projet d’arrêté fixant le quota national de civelles et ses modalités de répartition.

  •  quota civelles 2018 2019 vignac philippe president aapped de la gironde, le 28 septembre 2018 à 20h58

    je me marre quand j’entends un ancien du csp il me semble que c’est eux qui avait fait classer l’anguilles nuisible il y a quelque années attaquer vous aux vraies problèmes et surtout laisser la profession tranquille

  •  Pour une mesure cohérente et visionnaire et non un profit immédiat et dévastateur, le 25 septembre 2018 à 17h17

    Madame, Monsieur,

    Chaque fois que le gouvernement tente de restreindre les "prélèvements" d’espèces, quelles qu’elles soient, on entend les même ritournelles.
    Par exemple " les pêcheurs pro sont utiles au rempoissonnement" ou "laissez-les faire".
    Pourtant dans un écosystème fonctionnel, pas besoin d’engager des frais pour "rempoissonner".

    C’est le même refrain que lorsqu’on cherche à modifier à la faveur de l’espèce sauvage, des périodes de chasse ou des modalités de destruction… Comme si on devait rester bloqué sur d’anciens schémas parce que nos grands-parents faisaient [parfois] comme tel. Continuer à être barbare avec le déterrage, continuer à manger du Bruant ortolan même s’il est au bord de l’extinction. En gros agrandir la liste des espèces qui vont rejoindre le Dodo très prochainement.

    Il faut savoir évoluer avec son temps et selon son époque, si on continue à taper dans les stocks, il n’y aura plus rien dans les océans et les rivières.

    Globalement, c’est la phrase "TOUCHE PAS AU GRISBI" qui est sous-jacente quand des personnes s’opposent à la régulation et à la mise en place de mesures de protection, de quotas et de périodes restrictives de capture.
    Elles sont court-termistes et ne visent que leur profit personnel sans penser à l’intérêt général futur, ni même à l’écologie de l’espèce ciblée.

    Comment en enlevant de son habitat une espèce menacée, on peut favoriser et améliorer son statut de conservation ?
    <span class="puce">- par - ça fait toujours moins.

    Comment en augmentant les périodes de capture et les prises, on peut préserver la ressource à long terme ?

    Aujourd’hui, on en est arrivé à un stade où les anciens modèles climatiques sont devenus obsolètes. Regardez l’état des rivières aujourd’hui et voyez qu’il faut agir.
    L’ichtyofaune subit crues/sécheresses de plus en plus violentes. Que font les pouvoirs publics ?

    Ils ponctionnent dans les budgets de l’Agence de l’Eau et restreignent les missions des agents de terrain de l’A.F.B. Waouh, là on voit que les politiques et les décisionnaires n’ont vraiment rien compris à ce qui nous attend.

    L’Ecologie (scientifique), ce n’est pas le grain de sable qui viendra bloquer les rouages. C’est la solution pour éviter le mur qui nous attend.

    Un moratoire réfléchi serait certainement davantage bénéfique à l’Anguille européenne plutôt que de continuer à la pêcher. Dans tous les cas, il faut mettre des moyens de police de la pêche sur le terrain pour contrôler les captures.

  •  Chairman Sustainable Eel Group ASBL Brussels, le 25 septembre 2018 à 11h41

    France has made progress and eel protection levels have improved. More eels are surviving. However there is a long way to go. Good work.

    SEG is very concerned about the scale of Illegal trade and trafficking from Europe to Asia. EUROPOL now estimates this as about 100 tons a year or 350 million glass eels. This is considered 25% of the annual natural recruitment. It is probably the greatest wildlife crime in the world. it is valued at two billion euros. Most of these fish are caught in France.

    see www.sustainableeelgroup.org/illegal-trafficking/ (http://www.sustainableeelgroup.org/illegal-trafficking/)

    So SEG’s question and statement for this consultation is what action will be taken to stop the illegal trade?

  •  La population d’anguilles peut devenir normale s’il y avait moins de préssion sur certains hauts dirigeants , le 22 septembre 2018 à 21h24

    GLAUDE Michel Président de l’AAPPMA de Figeac agent de l’ancien Conseil Supérieur de la Pêche , à la retraite

    La pêche de la petite anguille ( civelle ) dans les estuaires et en eaux saumâtres a toujours été un problème financier que pouvaient faire les pêcheurs dans une nuit. Lors de mon activité professionnelle ils pouvaient gagner jusqu’à un million de francs ancien par nuit !!!!!!!!
    Il y a à ce jour un contingent de tonnage à ne pas dépasser , mais il est global ,comment le contrôler efficacement ? Les lobbys poussent pour continuer le massacre important des civelles car il y a encore trop d’argent en jeux .
    Si nos ministres et (ou) les comités de gestion des poissons migrateurs n’étaient pas sous l’influence , certainement de lobbys , ils pourraient appliquer et faire appliquer les articles du code de l’environnement ci dessous

    Pour la civelle nous sommes en situation exceptionnelle pour la conservation de l’espèce
    Il y a de moins en moins d’anguilles dans nos rivières

    Article R436-55
    La pêche du saumon et la pêche de la truite de mer sont interdites pendant une période de 180 jours comprise entre le 1er août et le 31 juillet de l’année suivante, dont au moins 120 jours consécutifs compris entre le 1er octobre et le 30 avril de la même période.

    Article R436-58
    Dans des situations exceptionnelles, le ministre chargé de la pêche en eau douce et le ministre chargé des pêches maritimes peuvent, par un arrêté conjoint et motivé, aux fins d’assurer une protection particulière de la ressource :

    1° Augmenter pour les espèces mentionnées à l’article R. 436-55 la durée des périodes d’interdiction ;

    2° Prévoir des périodes d’interdiction de la pêche pour les autres espèces.
    ( dans les autres espèces il y a les anguilles !!!)

    Article R436-65-3
    I. ― La pêche de l’anguille de moins de 12 centimètres est interdite aux pêcheurs de loisir en tous lieux.

    Elle est interdite à tout pêcheur, tant professionnel que de loisir, dans les cours d’eau, leurs affluents et sous-affluents, et dans les canaux dont l’embouchure est située sur la façade méditerranéenne, ainsi que dans les lagunes et étangs salés qui disposent d’un accès à la mer Méditerranée.

    II. ― La pêche de l’anguille de moins de 12 centimètres peut être autorisée aux pêcheurs professionnels

    dans les cours d’eau, leurs affluents et sous-affluents, et dans les canaux dont l’embouchure est située sur la mer du Nord, la Manche et la façade atlantique, ainsi que dans les lagunes et étangs salés qui disposent d’un accès à ces mers et océan, pendant une période de cinq mois consécutifs au plus, fixée par arrêté conjoint du ministre chargé de la pêche en eau douce et du ministre chargé de la pêche maritime.

    Conclusions
    Sur proposition des comités de gestion des poissons migrateurs , les ministres ci-dessus ne sont pas obligés d’autorisé la pêche à l’anguille de moins de 12 Cm

    Plan de gestion et comité de gestion des poissons migrateurs

    Sous-section 2 : Plan de gestion des poissons migrateurs
    Article R436-45
    Un plan de gestion des poissons migrateurs détermine, pour une période de cinq ans, par bassin, par cours d’eau ou par groupe de cours d’eau :
    1° Les mesures utiles à la reproduction, au développement, à la conservation et à la circulation de ces poissons, sous réserve des dispositions prévues par l’article L. 432-6 ;
    2° Les modalités d’estimation des stocks et d’estimation de la quantité qui peut être pêchée chaque année ;
    3° Les plans d’alevinage et les programmes de soutien des effectifs ;
    4° Les conditions dans lesquelles sont fixées les périodes d’ouverture de la pêche ;
    5° Les modalités de la limitation éventuelle des pêches, qui peuvent être adaptées en fonction des caractéristiques propres à la pêche professionnelle et à la pêche de loisir ;
    6° Les conditions dans lesquelles sont délivrés et tenus les carnets de pêche, sous réserve des dispositions de l’article R. 436-64.

    Toutefois, en ce qui concerne l’anguille, le plan de gestion des poissons migrateurs contribue à l’exécution du plan national de gestion de l’anguille pris pour l’application du règlement (CE) n° 1100 / 2007 du Conseil du 18 septembre 2007 instituant des mesures de reconstitution du stock d’anguilles européennes et des actes pris pour la mise en œuvre de ce plan.

    Article R436-46
    Le plan de gestion des poissons migrateurs est arrêté par le préfet de région, président du comité de gestion compétent, par application de l’article R. 436-47, sur proposition du comité de gestion ou, à défaut, au vu des éléments recueillis par ce comité. Il peut être révisé dans les mêmes formes. Ce plan est publié au recueil des actes administratifs de chacun des départements faisant partie de la circonscription du comité.
    Sous-section 3 : Comité pour la gestion des poissons migrateurs

    Article R436-47
    Il est créé dans chacun des bassins suivants un comité de gestion des poissons migrateurs :

    1° Les cours d’eau du bassin Artois-Picardie sont couverts par le comité de gestion des poissons migrateurs du bassin Artois-Picardie, dont la présidence est assurée par le préfet de la région Nord - Pas-de-Calais, préfet coordonnateur du bassin Artois-Picardie, ou son représentant ;
    2° Les cours d’eau du bassin Rhin-Meuse sont couverts par le comité de gestion des poissons migrateurs du bassin Rhin-Meuse, dont la présidence est assurée par le préfet de la région Lorraine, préfet coordonnateur du bassin Rhin-Meuse, ou son représentant ;
    3° Les cours d’eau du bassin Seine-Normandie sont couverts par le comité de gestion des poissons migrateurs du bassin Seine-Normandie, dont la présidence est assurée par le préfet de la région Ile-de-France, préfet coordonnateur du bassin Seine-Normandie, ou son représentant ;
    4° Les cours d’eau dont l’embouchure est située dans la région Bretagne ainsi que leurs affluents sont couverts par le comité de gestion des poissons migrateurs des cours d’eau bretons, dont la présidence est assurée par le préfet de la région Bretagne ou son représentant ;
    5° Les cours d’eau compris dans le bassin Loire-Bretagne, à l’exclusion de ceux appartenant à la circonscription du comité de gestion des poissons migrateurs des cours d’eau bretons, sont couverts par le comité de gestion des poissons migrateurs du bassin de la Loire, dont la présidence est assurée par le préfet de la région Pays de la Loire ou son représentant ;
    6° Les cours d’eau compris dans le bassin Adour-Garonne, à l’exclusion de ceux appartenant à la circonscription du comité de gestion des poissons migrateurs du bassin de l’Adour, sont couverts par le comité de gestion des poissons migrateurs du bassin de la Garonne, dont la présidence est assurée par le préfet de la région Aquitaine ou son représentant ;
    7° Les cours d’eau des bassins de l’Adour et des cours d’eau côtiers dont l’embouchure est située dans les départements des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, à l’exclusion de la Bidassoa, sont couverts par le comité de gestion des poissons migrateurs du bassin de l’Adour. La présidence de ce comité est assurée par le préfet de la région Aquitaine ou son représentant ;
    8° Les cours d’eau du bassin Rhône-Méditerranée-Corse sont couverts par le comité de gestion des poissons migrateurs du bassin Rhône-Méditerranée-Corse et des cours d’eau méditerranéens, dont la présidence est assurée par le préfet de la région Rhône-Alpes, préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée-Corse, ou son représentant.

    Article R436-48
    Outre la préparation des plans de gestion, le comité de gestion des poissons migrateurs est chargé :

    1° De suivre l’application du plan et de recueillir tous les éléments utiles à son adaptation ou à son amélioration ;
    2° De formuler à l’intention des pêcheurs de poissons migrateurs les recommandations nécessaires à la mise en oeuvre du plan, et notamment celles relatives à son financement ;
    3° De recommander aux détenteurs de droits de pêche et aux pêcheurs maritimes les programmes techniques de restauration de populations de poissons migrateurs et de leurs habitats adaptés aux plans de gestion, ainsi que les modalités de financement appropriées ;
    4° De définir et de mettre en oeuvre des plans de prévention des infractions à la présente section ;
    5° De proposer au préfet de région compétent en matière de pêche maritime l’application de mesures appropriées au-delà des limites transversales de la mer dans tous les cas où ces mesures seraient nécessaires à une gestion équilibrée des poissons migrateurs ;
    6° De donner un avis sur le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin et sur les schémas d’aménagement et de gestion des eaux des groupements de sous-bassins ou des sous-bassins de sa circonscription.

    Article R436-49
    I.-Chaque comité de gestion des poissons migrateurs est composé :

    1° De représentants de l’Etat, dont un directeur régional de
    l’environnement et un directeur interrégional de la mer ;

    2° De représentants des différentes catégories de pêcheurs amateurs en eau douce et de leurs associations ;

    3° De représentants des pêcheurs professionnels en eau douce ;

    4° De représentants des marins-pêcheurs professionnels exerçant leur activité dans la zone comprise entre la limite de salure des eaux et la limite transversale de la mer ;

    5° D’un représentant de propriétaires riverains de la circonscription du comité désigné par le préfet de région, président du comité.
    II.-En outre, deux conseillers régionaux et deux conseillers généraux de la circonscription du comité, désignés par leurs assemblées respectives, peuvent participer avec voix délibérative aux travaux du comité.
    III.-Le nombre et les modalités de désignation des représentants mentionnés aux 2°, 3° et 4° du I, ainsi que le nombre et la qualité des représentants de l’Etat, sont fixés par un arrêté conjoint du ministre chargé de la pêche en eau douce et du ministre chargé des pêches maritimes.
    IV.-Un délégué régional de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques et un représentant de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer désignés par ces organismes assistent, à titre consultatif, aux séances du comité.

    Pourquoi la civelle est encore pêche ?

    Au vue des articles ci-dessus on se rend compte que c’est , pour beaucoup , les comités de gestion qui font la pluie et le beau temps

    La composition de ces comités laisse des suspicions sur les pressions , pour prendre des décisions
    Je laisse le lecteur en tirer les conclusions mais pour moi il faudrait taper fort sur la table

    La goutte d’eau des chasseurs a fait démissionner un ministre

    Les pêcheurs pourraient prendre exemple

  •  Un moratoire., le 22 septembre 2018 à 18h54

    Je pense qu’un moratoire serait souhaitable.
    La meilleure manière de préserver une espèce c’est encore de ne pas la prélever pendant quelques temps pour lui permettre de se multiplier, c’est une vision à long terme qui nous prive pendant quelque temps, c’est un bon exemple de respect de la nature à donner à nos enfants de plus elle leur permettra de connaitre des espèces que nous avons connues.
    C’est valable pour l’anguille qui nous occupe ici

  •  Laisser les pêcheur faire leurs metier, le 22 septembre 2018 à 13h34

    Grasse aux pêcheur pro ont arrive à savoir la biomasse de civelles qui rentre dans les estuaires . En plus ils font du repeuplement où les civelles ne peuvent pas remonter les barrages.

  •  Gestion de la pêche de l’anguille , le 21 septembre 2018 à 11h02

    Bonjour,
    Les arrêtés successifs, depuis des années, qui limitent la pêche de l’anguille ne semblent pas avoir eu d’effets notables sur la population. L’arrêt total de la pêche aux civelles me semble indispensable jusqu’à la reconstitution des stocks de reproducteurs.
    Cordialement

  •  Comment peut on autoriser la capture de bébés poissons à des fins lucratives?, le 21 septembre 2018 à 08h38

    A chaque fois ce sont ceux qui ne sont pas les responsables qui trinquent !
    La problématique de l’anguille est comparable à celle du bar en mer.
    Ce sont les industriels, les spéculateurs, les pros qui sont les responsables de l’extermination des espèces de poissons qui sont préservés par les décisions ministérielles ou Européennes.
    Les anguilles et les bars sont en péril, il faut interdire toute pêche lucrative de ces poissons et foutre la paix au pêcheurs du dimanche qui n’impactent en rien les populations.
    La pêche de loisir qui représente bien plus d’intérêts économique et sociologiques que la pêche professionnelle.
    Mais là, dans ce projet, on est très loin de cette logique

  •  En faveur de l’interdiction de la pêche à l’Anguille en France, le 20 septembre 2018 à 16h44

    Au vu de la présentation de cette consultation publique ;
    En rappelant avant tout l’état de conservation préoccupant de l’espèce, l’Anguille d’Europe (Anguilla anguilla) étant aujourd’hui considérée comme « en danger critique d’extinction » (CR) par les listes rouges :
    - mondiale de l’UICN (2014),
    - européenne de l’UICN (2010),
    - des poissons d’eau douce de France métropolitaine (2009) ;
    À défaut d’une régulation nécessaire de l’Anguille, pour permettre une gestion écologique globale de l’ensemble des habitats qu’elle fréquente :

    Si la pêche à l’Anguille d’Europe — espèce connue comme bioaccumulateur important de métaux lourds et polluants — est strictement destinée à la consommation humaine (et puisque l’on déconseille notamment cette consommation aux femmes enceintes, en raison de la toxicité potentielle de sa chair)), et n’est ainsi que le caprice de certaines papilles — absurde au regard des effectifs et générant des profits économiques au détriment de cette espèce —, je suis personnellement en faveur de l’interdiction totale de la pêche visant l’Anguille d’Europe, quel que soit son stade phénologique (ou du moins pour la totalité des civelles (individus juvéniles)), à l’exception de pêches d’inventaire ou d’études scientifiques en faveur de renforcements des populations françaises et européennes, de la préservation globale de l’espèce, de la garantie d’habitats viables et d’une bonne continuité écologique au sein du territoire métropolitain.

    Nous pouvons voir dans ce règlement de l’UE (n°1100/2007, 18/09/2007) une belle opportunité de faire de la République française un exemple dans la préservation de l’Anguille d’Europe, cette démarche étant elle-même une belle opportunité de protéger un bon nombre de zones humides et de milieux aquatiques — « espèce parapluie » —, dont la santé écologique actuelle est critique.

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