Projet d’arrêté fixant les quotas départementaux dans les limites desquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant les grands cormorans (Phalacrocorax carbo sinensis) pour la période 2014-2015

Consultation du 31/07/2014 au 22/08/2014 - 81 contributions

CONTEXTE GÉNÉRAL
Le cormoran est protégé au titre du régime général de protection de toutes les espèces d’oiseaux visées à l’article 1er de la directive 2009/147/CE du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages.
Conformément au code de l’environnement il est toutefois possible de déroger à l’interdiction de destruction des spécimens pour prévenir :

  • des dommages importants aux piscicultures en étang ou la dégradation de la conservation des habitats naturels que ces dernières peuvent contribuer à entretenir ;
  • les risques présentés par la prédation du grand cormoran pour les espèces de poissons protégées ainsi que pour celles pour lesquelles des indications suffisantes permettent d’établir que l’état de conservation de leur population est défavorable.

Ces dérogations peuvent être accordées par les préfets des départements dans lesquels ont été constatés des dégâts sur les piscicultures ou les eaux libres. Les quotas départementaux dans les limites desquelles celles-ci peuvent être octroyées tiennent compte de l’évolution constatée de la population de cormorans.

PRÉSENTATION DU PROJET D’ARRÊTÉ
Le dispositif d’intervention sur les grands cormorans est ainsi composé de deux arrêtés ministériels :

  • Le premier est un arrêté du 26 novembre 2010 dit "arrêté cadre" non "millésimé", dans la mesure où il fixe un cadre général valable au-delà de la seule année 2010, et à l’intérieur duquel des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant les grands cormorans.
  • Ces dérogations sont en revanche accordées dans le respect d’un plafond national (décliné en plafonds départementaux) fixé annuellement par le biais d’un second arrêté ministériel. Le projet d’arrêté objet de la présente consultation a précisément pour objet de déterminer ces quotas, dans chacun des départements concernés, pour la période 2014-2015.

Conformément à l’article 3 de la loi n° 2012-1460 du 27 décembre 2012 et au décret n° 2013-1303 du 27 décembre 2013, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  CONTRE, le 18 août 2014 à 22h52

    Contre ces dérogations concernant une espèce protégée, on voit dans les commentaires des appels à l’éradication souvent intéressés.
    Laissez vivre ces oiseaux qui ne sont ni envahissant ni nuisible…
    Il ne fait que se nourrir et comme tout élément de la chaine écosystémique se régule tout seul en fonction de la ressource.

  •  Département des Pyrénées Orientales (le quota aurait pu être revu à la hausse)., le 18 août 2014 à 16h30

    Les politiques gouvernementales se suivent et se ressemblent. A vouloir toujours concilier la pérennité des cormorans et la protection des poissons, il en résulte que les populations de cormorans ne font qu’augmenter. Reste que le dispositif de régulation de plus en plus contraignant repose sur de rares bénévoles.
    Bien évidemment le quota autorisé demeure trop faible.
    Il serait intéressant de doubler ou de remplacer le dispositif actuel en intervenant sur les zones de reproduction.

  •  Propriétaire d’étang : espèce en voie de disparition, le 18 août 2014 à 16h07

    Actuellement propriétaire d’un étang vidangeable pour lequel je me suis considérablement sacrifié, je subis depuis plusieurs années maintenant la présence de plus en plus envahissante du CORMORAN.
    Passionné je fais pratiquement 100 kilomètres à chaque fois pour rejoindre ce havre de paix. Mais quel n’est pas mon désespoir lorsque je découvre à ma venue des cormorans en train de piller le fruit de mon travail !
    Ces volatiles ont certes le droit de vivre mais ont-il besoin encore du statut d’animal protégé ?
    Leur population hivernante en France est évaluée à 100.000 individus, le prélevement national atteint 40.000 volatiles, et chaque année à leur retour en automne leur nombre reste pratiquement inchangé.
    Leur dégâts sont impressionnants ; 400-500 g par jour sans compter les poissons blessés, hélas condamnés. De plus ils prélèvent une certaine catégorie de poissons de 15 à 30 cm, perturbant la pyramide des âges de la vie piscicole. Le brochet a plus de difficultés à trouver des proies d’une certaine taille. De plus les géniteurs de toute espèces se résument parfois à quelques vieux spécimens.
    Or un ETANG est un milieu fragile qui a besoin d’un entretien constant.
    Je vide tous les deus ans mon étang, et la vente de poissons est la seule ressource financière sachant que le prix de vente du poisson n’a pas changé depuis plus de 10 ans. Cette somme sert au réalevinage, à l’entretien des digues, au faucardage… Hors en prélevant une grande partie de la faune piscole le cormoran met en péril tout une filière. De plus en plus de propriétaires d’étangs n’entretiennent plus leurs biens faute de moyens. Certains étang en Dombes sont remis en culture. Un étang est un formidable laboratoire de biodiversité ( insectes, plantes, poissons et aussi oiseaux… ). Arrêtons de surprotéger une seule partie de cette biodiversité. L’ écologie est une question d’équilibre. Pourquoi surprotéger des animaux qui n’ont pas de prédateurs ? Non à une vision contemplative de la nature.
    Oui le propriétaire d’étang et le piscicicultuteur sont une espèce en voie de disparition.

  •  Pas d’augmentation de quotas dans le Lot ? !, le 18 août 2014 à 09h47

    La fédération du Lot pour la pêche et la protection du milieu aquatique demande depuis plus de 2 ans une augmentation du quotas du nombre de tirs. La DDT 46 nous a sollicité pour déposer auprès de ses services un dossier argumenté, ce qui fut fait, mais sans réponse favorable de la part des services de l’Etat. 1 709 oiseaux ont été recensés dans le Lot l’hiver dernier,soit une augmentation de + de 700 % d’oiseaux en 13 ans ! A minima, l’impact économique est chiffré à 1,5 millions €/an, l’impact écologique à plus de 115 tonnes de poissons par saison !
    Dans tous les cas la pression de régulation de 450 cormorans annuels s’avère insuffisante pour abaisser la population de cormorans dans le département à un seuil acceptable au regard de la protection de la faune piscicole. Les dégâts causés par les cormorans observés cet hiver ont été très importants, notamment en plans d’eau et dans les annexes fluviales. Un effort accru de régulation des cormorans semble indispensable pour limiter la pression de prédation hivernale sur un peuplement piscicole naturel menacé ainsi que pour limiter le risque de report de la prédation sur les autres milieux.

    La Fédération du Lot pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique souhaite une augmentation significative du quota attribué au titre des eaux libres à au moins 550 oiseaux.
    Ce vœu est exprimé avec régularité et insistance de la part des 29 A.A.P.P.M.A. gestionnaires des lots de pêche de notre département, avec les arguments complémentaires suivants :
    <span class="puce">- le fait que cette espèce exogène était inconnue dans le Lot il y a une quinzaine d’année,
    <span class="puce">- le fait que la prédation exercée par le contingent migratoire affecte gravement les efforts de gestion du patrimoine piscicole départemental effectués par les A.A.P.P.M.A. en faveur de la pêche et du tourisme pêche, notamment sur le saumon atlantique, la truite fario, l’ombre commun et le brochet.
    <span class="puce">- le fait que cette prédation exerce une menace supplémentaire sur l’espèce patrimoniale saumon atlantique qui fait l’objet d’un programme de reconquête des populations sur l’axe Dordogne et ses affluents.
    AVIS DEFAVORABLE A CE PROJET D’ARRETE QUI NE PREND PAS SUFFISAMENT EN COMPTE L’IMPACT DE LA PREDATION DU CORMORAN ET NE PREVOIT PAS DE QUOTAS SUFFISANT.

  •  AVIS DE LA FDAAPPMA DE LA DROME, le 18 août 2014 à 09h35

    La proposition de l’arrêté définissant les quotas 2014/2015 (avec erreur sur le document qui indique 2013/2014) en eaux libres sur le département de la DROME fixe celui ci à 280 oiseaux au lieu de 300.

    Nous rappelons que le nombre de tirs de régulation 2013.2014 a été de 282 oiseaux compte tenu de la parution tardive de l’arrêté préfectoral pour des raisons administratives.

    La proposition de quota est en diminution alors que la population de grands cormorans est en augmentation ( voir notre courrier au Préfet du 25 juin 2014 demandant le maintien du quota tant en eaux libres qu’en "piscicultures".)

    Nous souhaitons en outre pouvoir tirer le grand cormoran sur le couloir rhodanien dans notre département comme c’est le cas ailleurs afin de réguler l’espèce au vu des dégâts causés sur les populations de brochets - anguilles et aloses.

  •  Vous avez dit invasif …, le 17 août 2014 à 14h33

    Bonjour,
    Pour répondre à un des intervenants dans cette consultation, et bien non tous le monde ne pense pas que le cormoran est une espèce invasive, ni du reste qu’il faut s’inquiéter de la présence des hérons ou des aigrettes. Chacun ici y va de son expertise professionnelle ou scientifique et il semble que ce ne soit que celles ci qui prévalent, il y a aussi, ne vous en déplaise, l’argument de l’amoureux de nature qui aime y voir des animaux, sauvages bien trop peu nombreux dans notre pays où les chasseurs et les régulateurs de vie sauvage en tout genre règnent en maitres. Que pensez vous de l’invasion des automobiles qui causent tant de mort, de blessures de maladies faut il aussi les éradiquer ?

  •  Un quota national insuffisant et une demande d’augmentation du quota 47 non entendue, le 14 août 2014 à 15h29

    La FDAAPPMA 47 fait part de son insatisfaction face aux quotas départementaux mentionnés dans le projet d’arrêté ministériel pour la campagne 2014-2015 et demande une révision du quota national et, plus particulièrement, du quota lot-et-garonnais. Une augmentation de 10 cormorans en quota pisciculture ne saurait en effet calmer la colère des associations qui œuvrent à la gestion des ressources piscicoles, au développement économique du territoire et à la reconquête du bon état écologique.

    La FDAAPPMA 47 juge tout d’abord totalement insuffisant l’augmentation de quota national attribué. Les 630 cormorans supplémentaires à réguler représentent en effet une augmentation de seulement 1,3% par rapport au quota de la campagne 2013-2014 qui avait fait l’objet quant à elle d’une augmentation de 5.81% soit + 2671 cormorans à réguler par rapport à la campagne 2012-2013. Ainsi, face à une référence de 12% d’augmentation de la population nationale en deux ans constatée entre le recensement de janvier 2011 et de janvier 2013 et étant attendu avec regret le maintien d’une telle progression, l’augmentation de quota envisagée sur deux ans sur les campagnes 2013-14 et 2014-2015 serait de l’ordre de 7% seulement. Afin de faire face à la progression de la population nationale, l’augmentation de quota national pour la campagne 2014-2015 devrait être de l’ordre de 5 à 6% soit plus de 2 500 cormorans supplémentaires à réguler à l’image de la campagne précédente au lieu des 630 cormorans notifiés dans le projet d’arrêté.

    Avec un quota de tirs représentant seulement 23.2% de la population recensée contre plus de 45% au niveau national, le Lot-et-Garonne subit encore une expansion significative de la population et constate l’apparition de la sédentarisation des cormorans depuis quelques années. La multitude d’offres potentielles en matière de sites d’alimentation et de dortoirs (réseau hydrographique dense, plus de 7000 lacs) et la fragmentation des dortoirs rendent de plus en plus difficile l’appréciation de la population présente. Malgré cela, le recensement départemental volontaire du 15 janvier 2014 piloté par l’ONCFS comptabilise 1888 cormorans soit une augmentation de 8,4% de la population identifiable.

    Compte-tenu du contexte lot-et-garonnais, des enjeux environnementaux (objectifs DCE, politique poissons migrateurs…) et économiques (piscicultures, tourisme pêche…), de l’engagement associatif depuis 1998 dans l’acquisition de connaissances (contenus stomacaux, recensement, transmission bagues et dans l’atteinte des quotas préfectoraux, la FDAAPPMA 47 réitère à la lueur du dossier déposé sa demande d’un quota de cormorans à réguler de 500 en eaux libres et de 50 en piscicultures.

  •  et si on protéger les producteurs de poissons ?, le 14 août 2014 à 12h10

    petite productrice de poissons et possédant plusieurs étangs en Lorraine, je ne peux que constater les dégâts causés par le cormoran qui arrive et chasse en bande… sur un étang de moins de 3ha, pas moins de 40 cormorans cet hiver… autant dire très peu de poissons d’un an ou deux à récupérer lors de sa vidange. Et donc très peu de poissons permettant de renouveler le cheptel vieillissant. Les ventes iront donc décroissantes. Je rappelle que nous importons du poisson (genre panga…) et que les ressources de poissons dans les océans diminuent. Quand donnera-t-on la possibilité à la filière des poissons d’eau douce de se développer en France en promouvant la filière et en lui facilitant son activité. Ces poissons sont produits localement et traditionnellement avec un très bon bilan carbone. Et pour ma part, il ne sont pas nourris artificiellement ! Le cormoran est un de ses freins à la viabilité de cette filière. Nul ne demande sa disparition, mais les pisciculteurs demandent simplement de pouvoir vivre du produit de leur travail, de leur pêche. Qui accepterait dans une entreprise le passage annuel d’une bande de voleurs ?

  •  Non à la destruction du grand cormoran, le 14 août 2014 à 10h56

    Je suis résolument opposée à la destruction du Grand cormoran, à l’heure où des facteurs infiniment plus préoccupants que la prédation de cet oiseau sur les ressources halieutiques, mériteraient la plus grande attention : pollution des cours d’eau par les pesticides et déchets de toute nature, mauvais état des ripisylves, conditions d’élevage des poissons en pisciculture, plantes invasives… Ces éléments, on le sait, concourent bien plus directement et largement à la raréfaction des espèces de poissons dans nos fleuves et rivières en rendant dangereuse la consommation de ces derniers.
    Alors cessons d’incriminer le Grand cormoran et concentrons les efforts sur la restauration des cours d’eau et sur la lutte contre les pollutions en tout genre qui en affectent la qualité.

  •   cormorans, le 13 août 2014 à 18h49

    Le grand cormoran est vraiment une plaie,surtout dans nos rivieres de 1ere catégorie,comme pour le héron le nombre de poissons bléssés est important et ouvre la porte à des risqies de maladies.
    Le cormorans apprend trés vite et sa régulation au tir est devenue difficile.
    Important de conserver ces qotas,voire de les augmenter.

  •  Régulation des Grands Cormorans, le 13 août 2014 à 16h33

    La fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique d’Ille-et-Vilaine n’est pas favorable à ce projet d’arrêté, car notre département se voit une nouvelle fois privé d’un quota de destruction des grands cormorans.

    Même si l’Ille-et-Vilaine est un département côtier, le grand cormoran (Phalacrocorax carbo sinensis), espèce continentale, y est bien présent et commet des dégâts sur les poissons de nos cours d’eau, et particulièrement sur les populations de poissons à haute valeur patrimoniale : truite fario, brochet, anguille.

    Notre fédération est particulièrement impliquée dans la reconquête des milieux aquatiques et du bon état écologique de nos rivières et plans d’eau, et s’investit dans la gestion des espèces piscicoles à fort enjeu patrimonial sur lesquelles la prédation de cormoran est avérée.

    Afin d’assurer la préservation de la biodiversité aquatique de nos cours d’eau et de l’équilibre des structurations des populations piscicoles, nous demandons qu’une régulation de l’espèce Phalacrocorax carbo sinensis soit à nouveau possible en Ille-et-Vilaine.

  •  uns, le 8 août 2014 à 12h29

    L’UNSAAEB (union nationale des syndicats et associations des aquaculteurs en étangs et bassins)
    Au delà d’une bataille de chiffres et, au méme titre que d’autres intervenants,il serait normal que les acteurs économiques de la pisciculture d’étangs impactés par la problématique majeure que constitue le développement exponentiel de cette espéce soient consultés par leur autorité de tutelle préalablement à la procédure obligatoire de consultation publique
    Marquer de l’intérét à ceux que l’on est censé porter ne pourrait qu’encourager des acteurs économiques dont l’influence décisionnelle est faible au regard d’influences extra économiques lourdes
    Comment expliquer autrement que certains départements fortement concernés se voient refuser d’autorité toutes leurs demandes.
    Les effets économiques dévastateurs sur la filiére causés par une régulation insuffisante du grand cormoran durablement sédentarisé génére désormais des déséquilibres écologiques mettant à mal des espéces piscicoles patrymoniales et des milieux riches de biodiversité
    Il est à noter que les prélévements autorisés n’ont pas empéché un développement démographique important et le chiffre augmenté de 160 pour l’année sera encore trés en retrait du développement 2014 de l’espéce
    Cette surprotection a un cout trés élevé pour la sociéte pouvant se chiffrer à des millions d’euros si l’on tient compte d’une part de la mobilisation partielle de centaines de fonctionnaires chargés du suivi de cette réglementation (réunions à tous les niveaux,rapports ,comptes rendus etc…)et d’autre part de la baisse d’activité de pisciculture extensive nécessitant désormais l’importation de produits extra nationaux
    Cette gestion est révélatrice d’un véritable gachis économique et écologique

  •  PROTECTION DES GRANDS CORMORANS, le 8 août 2014 à 09h40

    Une fois de plus, le nombre de cormorans autorisé à être tiré atteint un niveau très important soit 1/3 des effectifs hivernants.
    Ce nombre est déraisonnable notamment sur les zones en eau libre où il n’est pas démontré d’impact économique.
    Cela ne permet qu’une chose : la dispersion des effectifs qui se retrouvent sur l’ensemble de la région y compris sur des zones peu favorables à l’espèce mais où son impact peut être plus conséquent.

  •  quota trop important en Auvergne !, le 7 août 2014 à 14h34

    Une fois de plus, le nombre de cormorans autorisé à être tiré atteint un niveau très important soit 1/3 des effectifs hivernants. Ce nombre est déraisonnable notamment sur les zones en eau libre où il n’est pas démontré d’impact économique. Cela ne permet qu’une chose : la dispersion des effectifs qui se retrouvent sur l’ensemble de la région y compris sur des zones peu favorables à l’espèce mais où son impact peut être plus conséquent.

  •  Régulation Grands Cormorans , le 7 août 2014 à 13h31

    Je suis CONTRE une augmentation de prélèvements, présent dans ce projet d’arrêté par rapport aux années précédentes dans certains départements ! Quand on entend parler de grand cormoran, les premiers mots que l’on évoque est destruction des poissons et avec à la clé toujours plus de régulation. C’est avec ces arguments que l’espèce a failli complètement disparaître par le passé. Reprenons les éléments " à froid ". Bon nombre de rivières et fleuves en France sont dans un état assez précaire avec des pollutions chimiques provenant des industries et de l’agriculture, des pollutions humaines (type bassin d’épuration qui lorsqu’il est saturé se déverse dans le milieu aquatique ou sur-fréquentation humaine et activités de loisirs).1- Voyons le côté pisciculture, pour lequel il est légitime de froncer des sourcils quand les cormorans tournent dans les parages, au regard des sommes investies, mais les grillages sont efficaces pour éviter de voir ces derniers se servir dans les bassins d’élevage par exemple. Encore faudrait-il ne pas tout mélanger d’ailleurs, car si c’est pour nourrir ces poissons de farine animale qui vont se retrouver dans nos estomacs, cela risque de créer d’autres problèmes de santé publique. 2- Voyons la situation côté fédérations des pêcheurs qui pensent, parce qu’elles nettoient les étangs ( qui écologiquement parlant ne correspond à rien, sauf à retirer des cadavres ou des vieilles voitures ) et " réensemencent " en espèces halieutiques, avoir droit de vie ou de mort sur le milieu naturel aquatique. Les fédérations de pêche ne peuvent admettre d’autre moyen de régulation que celui instauré par elles, comme si ce milieu leur appartenait. Mais à quoi sert de mettre du poisson dans un milieu naturel perturbé, écologiquement parlant, si ce n’est que pour avoir des sociétaires qui en payant leurs cotisations annuelles vont permettre un retour sur investissement des fédérations de pêche? Ce n’est que du "business"de pêcheurs tout ça ! Tout se passe dans l’esprit de certains "taquineurs" de poissons comme si leur action était la seule admise, comme si en l’absence de l’homme la nature était incapable de se régénérer, encore faut-il que la pression humaine et sa pollution induite ne soient pas trop violentes et que l’argent ne finisse pas par tout polluer aussi. A l’heure actuelle l’homme pollue les milieux aquatiques et réensemence pour se donner bonne conscience (et surtout profit économique ) ces mêmes milieux. Et chaque année toujours les mêmes plaintes, les mêmes doléances : « il faut tuer plus de grands cormorans ! ». Vous posez-vous la question sur la qualité toxique des poissons mangés par ces oiseaux et vous-même ? Il y a de forte chance que ces poissons soient déjà pollués, et que l’on soit dans la Loire , le Rhône, les Dombes etc , le constat est le même partout. Sauf que lorsque l’on demande à l’Etat de faire des prélèvements toxicologiques à la fois sur les poissons ingérés et les contenus stomacaux des cormorans tués, on aboutit à chaque fois à une fin de non recevoir car cela coûte trop cher apparemment, la bonne excuse ! Alors donnez-vous bonne conscience en permettant l’augmentation de tir du grand cormoran à gogo, mais tant que l’homme n’aura pas pris conscience qu’il a crée les éléments de pollution sur les milieux aquatiques, de notre pays par exemple, rien ne changera. Mangez donc du poisson de rivière polluée que vous avez réintroduit quelques années avant ( fongicide , pesticide ,PCB , produits médicamenteux type paracétamol- anti inflammatoire- pilule anticonceptionnelle , ) et criez haut et fort qu’il faut abattre du cormoran : cela vous donnera bonne conscience mais ne changera rien au problème ! Le nombre des grands cormorans n’est que le reflet du déséquilibre de nos milieux aquatiques créée par l’homme .Pourquoi donc vouloir année après année augmenter le plafond de grands cormorans à abattre, si l’être humain ne change rien à sa manière de vivre ? Et les rapports montrent en plus que ces quotas n’ont aucune influence sur la dynamique de cette espèce !Alors hurlez , influencez nos dirigeants qui ne sont pas toujours au fait des problèmes et continuez donc à hurler !

  •  Alain Marié Président du Syndicat des Etangs du Val de Loire, le 4 août 2014 à 19h52

    Les quotas pour le département de l’Indre et Loire sont biens pour la saison à venir.
    Il faudra prévoir de les augmenter également l’année prochaine.
    Merci de faire paraitre l’arrêté rapidement afin que les tirs puissent commencer car les cormorans sont déjà sur les piscicultures.

  •  destruction de cormorans, le 3 août 2014 à 07h45

    En Bresse, l’eau des rivières et des étangs est polluée suite aux cultures en zones inondables, aux arrachages de haies, à l’emploi de pestcicides (des défoliants pour l’arrachage mécanique des pommes de terre, etc..), aux rejets liquides des stations d’épuration,etc…
    Donc les poissons sont pollués
    Donc la consommation de ces poissons est dangereuse (même si elle un divertissement touristique !)
    Donc la destruction des cormorans est INJUSTIFIEE

  •  cormoran, le 2 août 2014 à 22h35

    Bonjour, je ne comprend pas pourquoi une espèce aussi destructrice, et qui plus qui n’était pas un migrateur de notre europe de l’ouest au départ soit autant protégé, certes, il ne faut pas l’éradiqué, mais un contrôle de sa population est nécessaire, afin de pouvoir protéger notre faune piscicole déjà mise a mal…

  •  Le classer nuisible invasif, le 1er août 2014 à 17h26

    Contre ce projet qui ne va pas assez loin : un (grand) cormoran à plus de 50 km des côtes est un animal invasif qui détruit la biodiversité et les équilibres biologiques. Dans ces zones, il faut classer cet oiseaux comme nuisible pouvant être détruit par tir, piégeage, de jour comme de nuit.

  •  Pas quotas dans le 22 et 35, le 1er août 2014 à 17h05

    Comme les années passées, le 22 et le 35 n’ont aucun quota de tir…
    La présence de cormoran marin protégé strictement sur les côtes ne doit pas être un obstacle arbitraire, en effet du mois de mars à juillet, il y a une absence quasi totale de cormorans dans les terres, ils arrivent à partir de la mi-aout, ce qui correspond à la migration des grands cormorans.
    De plus les efforts d’effarouchement sur d’autres régions reportent les cormorans vers la Bretagne, ont le voit très clairement depuis 2/3 ans.
    Un quotas de 60 à 100 cormorans pour le 22, 2/3 pour les associations de pêche et 1/3 pour la pisciculture d’étang, ne risque pas de déstabiliser l’espèce.
    ça permettrai au moins de soulager la pression de prédation sur certains sites à haute valeur économique (pisciculture, plan de pêche avec lachés…).
    Pour ma pisciculture d’étang ça représente plus de 50milles euros de préjudice par an, juste 2 emplois de perdu…5000 € de TVA … 20milles € de cotisation sociale… une pacotille pour le déficit Français !

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