Plan national d’actions en faveur du Faucon crécerellette 2021-2030
Dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité, la France consacre un effort particulier à la préservation des espèces les plus menacées présentes sur son territoire.
Pour ces espèces, le ministère de la transition écologique met en place des plans d’actions, qui sont complémentaires au dispositif législatif et réglementaire les protégeant.
Ces plans visent la sauvegarde des espèces végétales et animales les plus vulnérables pour lesquelles la France a une responsabilité patrimoniale.
C’est le cas du Faucon crécerellette (Falco naumanni) un petit rapace insectivore et migrateur qui hiverne en Afrique tropicale et revient au printemps pour nicher en Europe méditerranéenne.
Le Faucon crécerellette a failli disparaître de France dans les années quatre-vingt et son dernier refuge était alors la plaine de la Crau avec moins de 10 couples recensés. Les suivis et les mesures de protection mises en place, notamment dans le cadre des plans d’actions successifs, ont permis d’améliorer les connaissances sur l’espèce et d’accompagner son installation sur trois secteurs différents répartis dans les départements des Bouches du Rhône, de l’Hérault et de l’Aude. Mais avec une population totale de l’ordre de cinq cents couples l’espèce reste encore menacée à l’échelle nationale.
Afin de consolider le rétablissement du Faucon crécerellette en France, un nouveau plan national d’actions couvrant la période 2021-2030 a été engagé par le Ministère de la Transition écologique.
Ce plan d’actions définit une stratégie pour favoriser l’implantation durable de cette espèce sur notre territoire et accompagner cette reconquête. Ce document a été élaboré par la Ligue de Protection des Oiseaux, avec le concours d’un comité de suivi constitué de multiples partenaires concernés par l’espèce, et sous la coordination de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) Occitanie.
L’objectif général de ce plan d’actions est d’atteindre un effectif supérieur à 1000 couples reproducteurs de faucons crécerellettes répartis sur 30% de l’aire de référence de l’espèce en France. Les noyaux de population devront également présenter un succès de reproduction suffisant pour leur permettre de résister à la dégradation éventuelle des conditions d’hivernage.
Les principales actions prévoient la diminution des risques de mortalité d’origine anthropique et la préservation des sites de nidification et des habitats d’alimentation. Des mesures destinées à favoriser la connexion avec les autres populations européennes et à soutenir la conservation de l’espèce dans ses quartiers d’hivernage sont également envisagées.
Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a donné un avis favorable le 22 octobre 2020 sur ce Plan national d’actions (2021-2030). Ses remarques ont été prises en compte.
Le projet de plan national d’action accompagné de l’avis du CNPN sont téléchargeables en pièce jointes.
En application du dernier alinéa du II de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.
La consultation est ouverte du 1er décembre au 31 décembre 2020.
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Commentaires
Je suis entièrement favorable a ce projet
Je suis favorable à ce PNA pour le faucon crecerellette
Je suis FAVORABLE au Plan national d’actions en faveur du Faucon crécerellette 2021-2030.
Pour la protection des espèces et pour laisser un monde viable aux générations futures.
Il faut poursuivre sur la lancée de la protection des espèces menacées sont le faucon crecerelle fait partie
Il va sans dire que cette icône de la vie sauvage doit être sauvée.
Un PNA renouvelé est indispensable à sa survie quand on sait notamment les menaces qui pèsent sur ses lieux d hivernage et partout où notre environnement est bafoué…
Bonjour
Je suis pour ce projet qui vise à mettre en œuvre des mesures de gestion pour lutter contre la dégradation des habitats dans l’aire de reproduction, diminuer les risques de mortalité d’origine anthropique, favoriser la connexion avec les autres populations européennes et soutenir la conservation de l’espèce dans ses quartiers d’hivernage.
Je suis favorable à ce plan d’actions
Je suis favorable à la poursuite et l’intensification des efforts en faveur de cette espèce menacée.
Il est très important de mettre tout en oeuvre pour préserver les habitats et la biodiversité qui en dépend.Nous connaissons les causes de la régression des espèces, alors oui tout à fait d’accord pour prolonger ce PNA et d’autres.
Espèce en danger, une de plus, alors que ce pna devrait pouvoir étendre sa zone de vie. Les enjeux et limites semblent être bien compris, croisons les doigts !
Je suis favorable à ce projet en faveur du faucon crécerellette. Il faut poursuivre les efforts, il a failli disparaitre et il faut atteindre un niveau supérieur de couples.
Le Faucon crécerellette reste une espèce vulnérable en France. Absolument favorable à la poursuite du PNA. Il est regrettable que l’essentiel de la mortalité de cette espèce en France soit due à la carence de l’Etat qui, dans le département de l’Hérault, couvre EDF RE depuis 10 ans, en lui permettant de faire fonctionnement un parc éolien meurtrier sans lui imposer une demande de dérogation pour la destruction d’espèces protégées. Au bout de 50 faucons crécerellette retrouvés morts, le causse d’Aumelas ne devrait plus être un terrain de jeu pour les concepteurs de dispositifs d’effarouchement !
Je suis favorable à la poursuite d’actions dans le cadre de ce futur PNA en faveur du Faucon crécerellette, suite logique à tout le travail qui a déjà été engagé les années précédentes et qui mérite d’être poursuivi car encore fragile. Les actions mises en place dans le cadre des PNA (et d’autres programmes de conservation d’ailleurs) ciblant une espèce en particulier, ne se limite pas à celle-ci mais englobe des enjeux concernant une multitude d’autres espèces, tous taxons confondus. Préserver le Faucon crécerellette, c’est préserver une biodiversité typique de la zone méditerranéenne en France qui fait face à de nombreuses menaces notamment anthropiques.
Favorable si avis CNPN suivi. Ce plan ne doit pas non plus devenir un "laisser-passer" à des pratiques agro-industrielles encore plus intensives.
Favorable mais il ne faut pas de trop grandes contraintes pour les agriculteurs de ces zones où l’on veut voir se développer ces petits rapaces.
Les engagement et les actions en faveur de cette espèce menacée doivent se poursuivre.
Je suis très favorable à ce PNA.
Document synthétique de grande qualité dans toutes ces parties (bilan, connaissances, plan d’actions), très complet.
Le niveau de suivi pour une espèce patrimoniale protégée est exceptionnel (peu d’autres espèces ont "la chance" de bénéficier d’un tel suivi), malgré des moyens financiers limités.
Pour autant, l’espèce demeure très rare, localisée et menacée ; elle mérite sans conteste la reconduite de ce PNA.
L’action III-4 mériterait d’être placée en priorité 1 (et non 2). Le protocole proposé est maitrisé et doit permettre de franchir un cap dans la conservation durable des populations françaises de cette espèce.
Comme toute action de préservation, comment être contre ?
Il y a bien un argument économique, pointant que le budget engagé ici pourrait être investi différemment, ou ailleurs (y compris en gardant le même objectif).
Mais rappelons-nous que la protection d’une espèce, d’autant plus quand elle se situe vers le haut des chaînes alimentaires (le crécerellette est essentiellement insectivore), permet par extension une aide à la protection plus globale de l’environnement qu’elle occupe ; soit d’autres espèces, des paysages… Un effet parapluie dont bénéficieront aussi, même si cela reste mesuré dans le cadre d’un PNA, certaines pratiques d’occupation des sols concernant le bâti, la production… (le "terroir" peut y trouver son compte).
Bref, c’est positif !
D’un point de vue recentré sur l’espèce elle-même, la coopération efficace avec les principaux pays concernés par l’hivernage (et les haltes migratoires…) semble essentielle à ce plan. Ce fut peut-être l’un des nœuds du problème pour une autre espèce - La Pie-Grièche à Poitrine Rose -, elle aussi concernée par un PNA (celui général aux pie-grièches), ce qui n’a pas empêché sa disparition en France comme nicheur il y a peu. Il faut donc rester vigilant, quand bien même les dynamiques de population ne sont pas les mêmes qu’avec ce dernier exemple.
Entièrement favorable pour l’élaboration de ce PNA Faucon crecerelette. Espèce parapluie, l’enjeu du Faucon crecerelette est relativement fort et mérite une attention particulière.
Favorable à ce plan, en espérant que son suivi fera l’objet d’une véritable implication de tous les acteurs concernés. A ce titre, peut-être le PNA pourrait-il préciser notamment :
<span class="puce">- les modalités de recherche et de sélection des partenaires ;
<span class="puce">- les modalités de travail entre les partenaires (ex.constitution de groupes de travail pour toutes les actions?)
<span class="puce">- les échéanciers de mise en œuvre de chaque action décrite, en plus des calendriers ;
<span class="puce">- les moyens à mettre en œuvre pour sensibiliser les acteurs locaux…