Consultation du public sur le projet révisé de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) - CONSULTATION PROLONGEE JUSQU’AU 20/02/2020

Consultation du 20/01/2020 au 20/02/2020 - 6325 contributions


Cette PPE trace l’avenir énergétique de la France pour les dix prochaines années. Elle porte le projet de mener à bien la transition vers un système énergétique plus efficace et plus sobre, plus diversifié et donc plus résilient. Elle présente le chemin d’une transition juste et sans rupture, en donnant une trajectoire claire, argumentée, allant irréversiblement dans le sens du respect de l’environnement et du climat.

La PPE fixe les priorités d’actions des pouvoirs publics dans le domaine de l’énergie afin d’atteindre les objectifs fixés par la loi :

  • réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 ;
  • réduire fortement la consommation finale d’énergie (-20 % en 2030) et en particulier la consommation d’énergies fossiles (-40 % en 2030) ;
  • porter la part des énergies renouvelables à 33 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030 ;
  • réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2035.

La PPE inscrit la France dans une trajectoire qui permettra d’atteindre la neutralité carbone en 2050, et fixe ainsi le cap pour toutes les filières énergétiques qui pourront constituer, de manière complémentaire, le mix énergétique français de demain.

Le projet de PPE révisé, mis en ligne aujourd’hui, est issu d’un processus d’élaboration et de consultation initié en juin 2017. Après la publication d’un premier projet en janvier 2019, cette version révisée prendre en compte les commentaires et avis recueillis au cours d’une large consultation conduite en 2019.

La PPE couvre deux périodes successives de cinq ans : 2019-2023 et 2023-2028.

Une fois adoptée, elle fixera le cadre réglementaire définissant :

  • les objectifs quantitatifs des appels d’offres pour des installations de production d’électricité (à partir d’énergie renouvelable en particulier), pour des capacités d’effacement de consommation électrique, ou pour des investissements permettant l’injection de biométhane dans les réseaux de gaz ;
  • les orientations avec lesquelles l’autorisation d’exploiter des nouvelles installations de production électrique, ainsi que le plan stratégique d’EDF prévu dans l’article L311-5-7 du code de l’énergie, devront être compatibles ;
  • le niveau de sécurité d’approvisionnement du système énergétique français, via la fixation du « critère de défaillance » utilisé pour apprécier l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité, ou encore le critère pour la sécurité d’approvisionnement en gaz naturel et les stockages devant être maintenus en fonctionnement.

La Programmation pluriannuelle de l’énergie regroupe les documents suivants, qui sont mis à consultation du public :

  • le projet de décret relatif à la Programmation pluriannuelle de l’énergie ;
  • une synthèse de la Programmation pluriannuelle de l’énergie ;
  • le document de Programmation pluriannuelle de l’énergie.

La Programmation pluriannuelle de l’énergie ayant fait l’objet d’une évaluation environnementale, l’avis de l’autorité environnementale est également mis à disposition du public, de même que les avis du :

  • Conseil national de la transition écologique ;
  • Conseil supérieur de l’énergie ;
  • Comité de gestion de la CSPE ;
  • Comité du système de distribution publique d’électricité ;
  • Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique.

Enfin, est également mis à disposition du public un document résumant les principales modifications apportées au projet de PPE par rapport à la version publiée en janvier 2019 et indiquant comment les avis recueillis ont été pris en compte.

Un bilan de cette consultation sera établi et rendu public par le ministère de la transition écologique et solidaire.

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Commentaires

  •  Mélenge des genres qui nuit au traitement de l’urgence climatique, le 24 janvier 2020 à 10h42

    Si l’urgence est le climat et donc la réduction des émissions de C02 alors :

    Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 - réduire fortement la consommation finale d’énergie (-20 % en 2030) et en particulier la consommation d’énergies fossiles (-40 % en 2030)  ;

    Le fixation d’objectifs en pourcentage est une hérésie.
    Les objectifs doivent être quantifiés en valeur absolue : CO2 (ou en GES) /habitant.
    Cela rendra les résultats objectivement comparables d’un pays à l’autre.
    Si l’on part d’une faible émission de GES (cas de la France) une réduction en % devient un objectif inatteignable et ruineux (loi de Pareto : règle des 80/20). Excellent moyen de perdre toute crédibilité et donc l’adhésion des populations.

    Réduire la part du nucléaire à 50%
    la réduction de la part du nucléaire (non émetteur de CO2) n’est pas la priorité, n’en déplaise à certains lobbies.
    Il faudra effectivement sortir du nucléaire de fission mais à plus longue échéance (60 ans ?), lorsque la fission pourra prendre la relève.
    Le ressources en combustible seront suffisantes sur cette durée
    De plus, les centrales de 4eme génération (dont super Phenix était le précurseur et qu’il ne fallait pas fermer) recycleront une partie des déchets, en particulier ceux qui concentrent 99,9% de la radioactivité et ont une durée de vie longue (HA-VL).

    Cette perte de production devra être compensée par des moyens pilotables (donc à priori pas par l’éolien qui de toute façon ne peut couvrir ce volume de production).

    Porter la part des énergies renouvelables à 33 % de la consommation finale

    Encore une fois cela n’est pas un problème de réduction des gaz à effet de serre.
    Le renouvelable peut être fortement émetteur de CO2 : Biogaz, valorisation énergétique de la biomasse par incinération , etc.

    Le renouvelable intermittent et non pilotable (éolien, photovoltaïque) n’a d’effet sur les émissions de CO2 que s’il vient se substituer à des moyens émetteur de CO2 (centrales thermiques à flamme).

    Sinon il contribue seulement à déstabiliser les réseaux.

  •  PPE=Augmentation des émissions de CO2+Puissance installée+Coûts pour l’utilisateur, le 24 janvier 2020 à 10h20

    La PPE c’est assez simple à comprendre. On essaye de faire comme l’Allemagne en développant des ENR intermittentes et en baissant la part du nucléaire modulable décarboné. Cela a donc plusieurs effets :
    1- On investit massivement dans les ENR 121 Milliards d’€ à fin 2017 d’après la cour des comptes + 20 milliards d’€ prévus pour l’éolien offshore
    2- On doit construire des moyens de production carbonés gaz et charbon en remplacement du nucléaire. La décision a été prise de prolonger la centrale de Cordemais au charbon.
    3- L’intermittence des ENR fait augmenter les moyens de production modulables carbonés au détriment du nucélaire décarboné donc on augmente les émissions de CO2, l’Allemagne entre 5 et 8 fois plus que la France
    4- On augmente la puissance installée 218GW pour l’Allemagne contre 135 GW pour la France
    5- ça augmente le coût pour l’utilisateur 33c€/kWh pour l’Allemagne, contre 17€ pour la France
    La transition énergétique française comme en Allemagne n’a rien d’écologique, d’économique et de technique. C’est ni plus ni moins de l’idéologie écolo, ça fait écolo, mais ce n’est pas écologique vis à vis du réchauffement climatique. Ce n’est pas économique, parce cela alourdit la facture énergétique des consommateurs. Ce n’est pas technique, parce que les ENR non modulables couplées au réseau diminuent la part des énergies modulables qui ne peuvent plus garantir la sécurité du réseau et éviter les black out.

    Mes sources ci dessous proviennent du site https://www.electricitymap.org/ pour les puissances installées des 2 pays et du site https://allemagne-energies.com/bilans-energetiques/ pour le coût des kWh.

    Allemagne
    Charbon 43,9 GW
    Fuel 4,4 GW
    Gaz 29,9 GW
    Nucléaire 8,1 GW
    Biomasse 8,2 GW
    Hydraulique 14,4 GW
    Eolien 60,7 GW
    Solaire 48,6 GW

    Modulable carboné 78,2 GW
    Modulable décarboné 30,7 GW
    Intermittent décarboné 109,3 GW
    Puissance totale installée 218,2 GW
    Coût c€/kWh 33,9

    France
    Charbon 3 GW
    Fuel 3,4 GW
    Gaz 12,2 GW
    Nucléaire 63,1 GW
    Biomasse 2 GW
    Hydraulique 27,5 GW
    Eolien 15,1 GW
    Solaire 8,5 GW
    Modulable carboné 18,6 GW
    Modulable décarboné 92,6 GW
    Intermittent décarboné 23,6 GW
    Puissance totale installée 134,8 GW
    Coût c€/kWh 17,7

  •  Une politique du social, le 24 janvier 2020 à 10h01

    Madame, Monsieur, bonjour. Je trouve que votre initiative est vraiment très interessante car la transition énergétique doit être pensée de manière globale. L’économie est une chose mais le sociale doit aussi être pris en compte car cette transition ne peut se faire en délaissant les plus pauvres. Il est nécessaire aussi de repenser la transition dans une approche à très long terme ce qui est contradictoire avec la pensée politique car de cette réflexion dépend l’approvisionnement de l’énergie mais aussi la qualité de vie des gens. Je suivrai votre démarche car je suis Belge et j’aimerais voir comment vous allez implémenter ce processus de changement dans vos politiques. Bien à vous.

  •  L’exemple allemand à ne surtout pas suivre !, le 23 janvier 2020 à 23h40

    On peut lire cette contribution : Oui aux 100% renouvelables et à la transition énergétique allemande., par Gaby Jean-Louis , le 23 janvier 2020 à 13h57
    L’Allemagne est passée de 3% d’électricité renouvelable en 1990 à 43% d’électricité renouvelable en 2019, tout en réduisant ses consommations de charbon et de gaz, donc ses émissions de CO2.
    Qui peut prouver le contraire ?
    Je prouve le contraire avec Electricitymap.org qui nous dit aujourd’hui à 23h30
    Production française 86 gCO2eq/kWh avec 86% bas carbone
    Production allemande 511 gCO2eq/kWh soit 6 fois plus avec seulement 34% bas carbone et 49 % produit par du charbon. Tout ça parce que l’éolien est à seulement 9,5 % de sa capacité installée !
    Donc je prouve le contraire et affirme sur ces chiffres incontestables que le modèle allemand est une catastrophe pour la planète

  •  Les faits rien que des faits., le 23 janvier 2020 à 23h27

    Puisque mon premier message n’est pas passé, et qu’il démontrait l’absurdité d’arrêter Fessenheim et depuis aussi 14 tranches dans les années à venir voici en exemple de l’état de la production électrique en France et en comparaison l’Allemagne que certains considèrent comme le chemin à suivre.
    Ces données sont disponibles sur le site : https://www.electricitymap.org/?page=map&solar=false&remote=true&wind=false

    Celles retenues sont du 23/01/2020 qui correspondent à 18h15 pour le site de RTE
    J’encourage tous le monde a découvrir ce site international.

    CO2 g/kwh France : 82 Allemagne : 491
    Production Bas carbone France : 87% Allemagne : 38%
    Production Renouvelable France : 24% Allemagne : 26%

    Production par rapport à la capacité installée :
    Nucléaire :
    France : 52.2/63.1 GW soit 82.70% de la Pro et 63.03% de conso
    Allemagne : 8.08/8.11 GW soit 99.63% de la Pro et 10.71% de conso
    Biomasse :
    France : 0.77/20.3 GW soit 38.30% de la Pro et 0.94% de conso
    Allemagne : 5.26/8.17 GW soit 64.39% de la Pro et 6.97% de conso
    Charbon :
    France : 1.11/3.00 GW soit 37.00% de la Pro et 1.24% de conso
    Allemagne : 32.0/43.9 GW soit 73.02% de la Pro et 42.43% de conso
    Eolien :
    France : 3.29/15.1 GW soit 21.70% de la Pro et 3.97% de conso
    Allemagne : 6.24/60.7 GW soit 10.28% de la Pro et 8.27% de conso
    Hydraulique :
    France : 2.0/25.5 GW soit 47.00% de la Pro et 14.47% de conso
    Allemagne : 1.67/4.8 GW soit 34.88% de la Pro et 2.22% de conso
    Gaz :
    France : 8.54/12.2 GW soit 70.30% de la Pro et 10.31% de conso
    Allemagne : 12.2/29.9 GW soit 40.95% de la Pro et 16.19% de conso
    Fioul :
    France : 0.20/3.44 GW soit 5.84% de la Pro et 0.24% de conso
    Allemagne : 1.35/4.36 GW soit 31.03% de la Pro et 1.79% de conso
    Solaire :
    France : 0.13/8.53 GW soit 1.54% de la Pro et 0.16% de conso
    Allemagne : 0.0/48.6 GW soit 0.0% de la Pro et 0.0% de conso

    Production totale :
    France : 78.04 GW
    Allemagne : 66.8 GW

    La France exportait en global :
     : 266MW (bilan import-export)
     : 1390MW vers l’Allemagne
     : 2217MW vers l’Italie
     : 964MW vers LA GB
     : 393 MW vers la Belgique
    Mais importait :
     : 1588MW de la Suisse CO2 indisponible
     : 1045MW de l’Espagne à 267g O2/KWh

    Il démontre bien que si l’Allemagne n’avait pas arrêté une grande partie de son nucléaire, ses émissions de CO2 seraient nettement moindre, et bien que les capacités éoliennes de l’Allemagne soient importantes (60.7GW contre 15.1 en France) cela n’en fait pas un moyen de production compatible avec les consommations en jeu. A remarquer qu’à ce moment la elle produit que 85% par rapport à la France mais pollue 14 fois plus (ramené à la production) et que la France est obligé d’importé de l’électricité de l’Espagne avec un bilan carbone pas très bon 669 g, pour nourrir l’Allemagne qui exporte à son tour vers des pays voisins pas très performants non plus coté CO2.
    Et ne parlons pas du solaire qui en ce moment est pratiquement nul (18h15) mais qui a brillé par sa très faible performance ce jour en ne dépassant pas 19% de la puissance installée vers 12h.
    Dans ces deux systèmes de production d’électricité pour compenser leur intermittence (C’est-à-dire leur production très aléatoire) il faut des moyens pilotables par les opérateurs du réseau il n’y a actuellement et pour longtemps encore que le nucléaire et l’hydraulique, ou alors se résoudre a polluer plus par du fossile, c’est l’exemple de l’Allemagne.. On remarquera que l’hydraulique, n’est pas une valeur sur non plus, quand les barrages sont vide…ils sont vide et cela tient à une grande « gymnastique » pour qu’ils ne le soit pas. Donc maintenant imaginons (ce n’est pas une utopie) s’il nous manquait, ce jour, 14 tranches nucléaire en France soit en gros 15000MW il y aurait eu beaucoup de coupures, je ne pense pas que ce soit ce que les Français désirent………. Et ce ne sera pas un fait de grève !!!
    Petit bilan économique. L’éolien nous coute très cher pour poser plus de problèmes qu’il n’en résout. Et c’est la facture du client qui en subit les conséquences . Alors que le nucléaire vis-à-vis du bilan économique français avec un cout de combustible très bas par rapport au charbon, gaz et pétrole que l’on importe nous est favorable et de très loin.
    Donc si nous voulons nous retrouver dans le noir d’ici peu continuons la dégradation de notre réseau électrique (les voisins faisant de même). Il est utopique de croire et surtout d’affirmer que la consommation électrique baissera dans les prochaines années, elle ne peut qu’augmenter surtout avec les prévisions de l’augmentation du parc automobile électrique (consommation chiffrée à 8% de la production actuelle. Et il faut tenir compte que des installations qui aujourd’hui consomment de l’énergie fossile devront aussi faire le transferts vers l’électricité, pour limiter leur production de CO2.

    MORALITE :
    Ce n’est pas de fermer du nucléaire qui permettra de faire baisser la Production de CO2 en ce qui concerne la production d’électricité. Il faut au contraire renforcer sa présence en prévoyant dès maintenant le remplacement des premiers réacteurs (qui s’arrêterons bien un jour ou l’autre) et étoffer les capacités de production par l’augmentation du nombre en service. Donc les politiques doivent revenir immédiatement sur leurs décisions incohérentes. Il faut aussi éviter le gâchis économique que représente l’arrêt d’installations en très bon état de marche, L’ASN ne dit pas le contraire.
    Et pour ceux pour qui le nucléaire fait peur, retirer vous de la tête Tchernobyl et Fukushima Daiichi dont les accidents sont très graves, mais qui n’ont rien à voir avec les réacteurs Français de conception Américaine au départ et largement amélioré depuis par la mise à niveau et la prise en compte dans les constructions qui ont suivies . La seule référence actuellement est Three Mile Island avec fonte partielle du cœur, qui n’a fait aucune victime, et irradié personne hors de l’usine. D’ailleurs posez vous la question combien de mort ont fait les différentes énergies depuis leur utilisation ?
    CF : https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/three-mile-island

  •  L’éolien ne fait plus consensus ! s’il l’a fait à un moment…., le 23 janvier 2020 à 23h25

    Le Président Macron s’exprimait ainsi à Pau le 14 janvier 2020 : "Par la capacité à développer le solaire et l’Hydro, on a deux réserves formidables de ce qui est un modèle français du renouvelable, je le dis il faut être lucide la aussi, la capacité à développer massivement de l’éolien il faut être lucide, elle est réduite ! le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir. Il y a l’éolien offshore qu’on a relancé et développé très fortement, mais de plus en plus de gens ne veulent plus voir de l’éolien se développer près de chez eux, considèrent que leur paysage est dégradé, ne veulent plus avoir de l’éolien qui s’installe, je regarde les choses comme vous tel qu’il se passe sur le territoire, on ne peut pas l’imposer d’en haut !"
    Voilà un aveu qui sous tend qu’il va falloir fortement nuancer la volonté de faire 3 fois plus d’éolien en France et par voie de conséquence que baisser la part du nucléaire à 50% est pure démagogie sans aucun intérêt pour la réduction de nos émissions de CO2. Isolons l’habitat avec des aides massives et revisitons complétement nos modes de déplacement y compris pour le fret routier qui ne fait que traverser notre pays !

  •  ’Énergie , le 23 janvier 2020 à 22h58

    L’éolien inefficace car intermittent, ruineux en subventions, destructeur des territoires, exterminateur des chauves souris, productrices d’infrasons néfastes pour la santé des hommes et des animaux, doit être abandonné au profit de politiques intelligentes comme la rénovation énergétique, la consommation raisonnée de l’énergie et la rénovation du parc nucléaire ! Il faut donc dépenser l’argent public à bon escient plutôt que de le jeter à "tous vents" ! En espérant qu’une politique énergétique intelligente soit engagée pour préserver notre planète !

  •  Acceptabilité des sites industriels éoliens., le 23 janvier 2020 à 22h40

    Extrait des voeux du Président de la République : Il nous reviendra (…) d’affirmer (…) une stratégie (…) pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le réchauffement climatique mais aussi pour œuvrer en faveur de la biodiversité. (…) Cette stratégie nationale doit être écologique (… ) et culturelle : cela doit être une politique nouvelle d’aménagement de nos paysages, de redécouverte du beau, de réinvention d’une qualité de vie à la française (…)"
    NOUS SOMMES D’ACCORD SUR CES POINTS :
    IL FAUT LUTTER CONTRE LE RECHAUFFFEMENT CLIMATIQUE
    ŒUVRER EN FAVEUR DE LA BIODIVERSITE
    DEFENDRE NOS PAYSAGES ET LA QUALITE DE VIE A LA FRANÇAISE
    I - RÉDUIRE NOS ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE ET LUTTER CONTRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE :
    "La production électrique éolienne est intermittente et on ne sait pas stocker l’électricité à grande échelle. Il faut donc doubler toutes les éoliennes par des centrales électriques pilotables, comme le sont les centrales thermiques, nucléaires, ou hydroélectriques, pour les périodes sans vent, afin d’assurer la sécurité de l’approvisionnement électrique à l’échelle du pays. Les éoliennes ne sont qu’un surcoût, elles ne constituent pas une réponse à la dérive climatique. C’est le contraire de l’intérêt général bien compris."

    II—ŒUVRER EN FAVEUR DE LA BIODIVERSITE :
    Les projets éoliens mettent en péril des espèces animales protégées, dont beaucoup sont menacées de disparition dans notre pays. Les promoteurs déposent une demande de dérogation à l’interdiction de tuer, blesser, perturber des animaux sauvages c’est tout simplement honteux d’accorder des permis de tuer sous prétexte d’un intérêt public qui en fait n’est qu’un intérêt privé pour des promoteurs assoiffés de profits.
    Et que dire de l’enfouissement des milliers de tonnes de béton ferraillé (dont il n’est envisagé qu’un démantèlement partiel), et de l’ensemble des réseaux et routes nécessaires à l’installation et au fonctionnement des sites industriels éoliens ?
    Rappelons que la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques pointe la responsabilité des activités humaines dans la menace d’extinction de près d’un million d’espèces animales et végétales dans le monde . La catastrophe en Australie est là pour nous rappeler nos responsabilités en matière protection de la biodiversité.

    III - UNE NOUVELLE POLITIQUE D’AMENAGEMENT DE NOS PAYSAGES, DE REDECOUVERTE DU BEAU :
    La qualité paysagère contribue indéniablement à l’ attractivité touristique et résidentielle il est indispensable de maintenir cette qualité paysagère voire de l’améliorer pour l’intérêt des habitants.
    La préservation du paysage en tant que reflet de l’identité passe par une réflexion transversale préalable à tout projet. il s’agit de limiter la consommation et préserver les espaces agricoles et naturels participant aux grands paysages de la France 1er pays touristique.

    Déclaration d’Emmanuel MACRON à PAU le 14 janvier 2020 :
    "la capacité à développer massivement l’éolien, il faut être lucide, elle est réduite (…) on pourra le faire là où il y a du consensus, mais le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir dans notre pays, (…) mais de plus en plus de gens ne veulent plus voir de l’éolien près de chez eux, considère que leur paysage est dégradé, ne veulent plus voir de l’éolien qui s’installe, (…)
    on ne peut pas l’imposer d’en haut.

    Selon le Ministre de l’écologie, 70% des projets éoliens font l’objet de recours devant les tribunaux.

    LE REJET EST MASSIF.

  •  Rapport dense, incompréhensible, le 23 janvier 2020 à 22h23

    Plutôt que de noyer le citoyen dans plus de 400 pages d’argument littéraires, contradictoires et mal voir pas chiffrés, un petit résumé de quelques pages aurait largement suffit. Tout a été dit dans les commentaires précédents.
    J’ai juste deux remarques :
    1. Concernant le nucléaire, ce rapport est un véritable scandale. Je laisse ce journaliste expliquer pourquoi, il le fait avec clarété et concision : https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/01/20/nucleaire-elisabeth-borne-nest-pas-raisonnable/
    2. Concernant le stockage des énergies intermitentes. Une étude de stockage sans dimensionnement énergitique (en J/Wh/KWh/MWh,Mj/GJ/GWh,TWh/équivallent MTEp ou autre mesure du SI) ne signifie rien. C’est comme si vous disiez que pour un véhicule pour parcourir 100 Km il suffit d’indiquer le débit de carburant sans indiquer la quantité de carburant nécessaire

  •  Le nucléaire n’est pas une énergie à faible intensité de carbone, le 23 janvier 2020 à 22h03

    Pourquoi rester dans ce nucléaire coûteux et dangereux ? Il n’est même pas considéré comme une énergie à faible intensité de carbone. Le 15 janvier dernier, le Parlement européen a rejeté un amendement voulant faire reconnaître l’énergie nucléaire dans la production d’électricité comme une énergie à faible intensité de carbone.

    La PPE n’est pas ambitieuse en matière d’énergies renouvelables. En gros, elle prévoit pour dans 10 ans ce que les Allemands ont déjà, voire davantage, sur un territoire plus petit que le nôtre.

  •  Commentaire sur le projet de PPE par un inspecteur général des finances (h), le 23 janvier 2020 à 21h59

    D’abord un mot sur la présentation matérielle du document, peu propice à une bonne consultation : 396 pages sans "ascenseur", et en petits caractères. Quand on cherche à les grossir et qu’on ne dispose pas d’un grand écran (c’est le cas de la plupart des Français),on perd une partie du texte. Le lecteur est donc incité à imprimer les 396 pages, au détriment de l’environnement.

    Ne pouvant tout analyser, je me limite à l’aspect le plus critiquable de ce projet de PPE : l’éolien terrestre.

    Selon la page 115, la puissance installée de cette forme d’éolien serait en 2028 multipliée par 2,46 (hypothèse basse)ou 2,57 (hypothèse haute),par rapport à 2016. Le nombre des engins progresserait moins, les nouveaux étant plus puissants que les anciens. Mais ils seraient également plus hauts, et donc plus visibles. On peut donc considérer que, dans l’ensemble, nuisance visuelle progresse comme la puissance installée.

    Il y a là de quoi défigurer la France. Les éoliennes sont déjà très présentes dans certaines régions. Si on multiplie leur impact visuel par deux et demie,on ne pourra pratiquement aller nulle part sans en voir (hormis les zones urbanisées et les régions de haute montagne, qui ne se prêtent guère aux implantations).

    Comment accepter une telle mutilation de nos paysages et de nos monuments ? Ce ne saurait être au nom de la défense du climat, car la part des combustibles fossiles dans la production d’électricité est déjà tombée au minimum, compte tenu de la nécessité de pallier l’intermittence de l’éolien et du photovoltaïque. Les éoliennes terrestres ne fonctionnent dans notre pays, en moyenne,qu’à 21% de leur capacité. Les consommateurs ayant besoin d’une fourniture régulière, force est de faire appel au gaz,combustible polluant (et qui, de plus, place les Européens dans la dépendance de la Russie). De nouveaux développements de l’éolien terrestre nuiraient donc au climat au lieu de lui profiter.

    Le projet de PPE ne cherche d’ailleurs aucunement à justifier la promotion de l’éolien par la défense du climat. Le seul argument qu’il invoque a trait à la loi de transition énergétique, laquelle a fixé pour objectif, en 2030,une production d’électricité fournie à hauteur de 40% par des renouvelables.Le législateur avait le souci de diversifier les modes de production de l’électricité, et ainsi, de limiter les conséquences d’une éventuelle défaillance du nucléaire. Or :

    + la diversification est déjà réalisée dans une large mesure,car le nucléaire ne constitue que la moitié de notre potentiel de production d’électricité ; s’il fournit les trois quarts de la production, c’est parce qu’il n’est pas intermittent, contrairement à l’éolien et au solaire ;

    + le risque "systémique" mis en avant à l’encontre des équipements nucléaires ne s’est pas concrétisé en France,en quarante années de fonctionnement ;pas davantage aux Etats-Unis,où le parc, de conception similaire, est plus ancien, et où deux centrales viennent d’être autorisées à poursuivre leur activité jusqu’à l’âge de quatre-vingts ans ;

    +les énergies renouvelables constituent un ensemble hétéroclite ;leur progression d’ensemble peut être assurée en faisant appel à des sources beaucoup moins nuisibles que l’éolien terrestre.

    Dès lors, une diversification plus poussée de notre appareil productif d’électricité ne saurait être considérée comme une nécessité majeure,de nature à justifier de lourds sacrifice ainsi qu’une atteinte au climat. La France n’a pas les moyens de s’offrir cette diversification tout en poursuivant son combat contre les gaz à effet de serre.Il convient d’abaisser les 40 % prévus par la loi et de reporter l’effort de l’éolien terrestre vers d’autres formes d’énergie.

    Le projet de PPE ne chiffre pas le coût des investissements à prévoir dans l’éolien terrestre ; des dizaines de milliards, publics ou privés, qui manqueraient ensuite pour financer des actions bien plus utiles (isolation, réseaux d’approvisionnement de véhicules électriques).Encore un rude coup porté au climat !

    S’agissant du soutien que l’Etat fournirait à l’éolien terrestre après les implantations, le tableau de la page 271 est difficile à comprendre.Le "coût de production des nouvelles installations" est en réalité la recette que l’Etat garantirait aux promoteurs. Pour 2023, elle est évaluée à 68 € le MWh, ce qui correspond à peu près au résultat des appels d’offres actuels pour l’éolien terrestre. Cela signifie implicitement qu’à cette date,il n’y aurait plus d’implantations terrestres en dehors des appels d’offres.Mais aujourd’hui la majorité des projets, comportant moins de sept mâts, échappe à la discipline des appels d’offres ;la recette garantie aux promoteurs, y compris la "prime de gestion",atteint pour ces favorisés 74,50 € par MWh, plus actualisation.La perversité de cette formule étant reconnue,pourquoi attendre 2023 ? Pourquoi accorder un avantage anormal, pendant vingt ans, pour toutes les éoliennes qui seront implantées sur terre, hors appel d’offres, durant la période de trois ans qui vient de débuter ? Il faut généraliser les appels d’offres dès maintenant.

    D’après les calculs du projet (pages 269 et suivantes), le soutien de l’Etat à l’éolien terrestre coûterait, sur huit ans, 28,7 à 34,3 Mds €, tandis que la géothermie, bien plus efficace contre les gaz à effet de serre, ne recevrait que 0,5 Mds €. Ce serait, du point de vue du climat, le triomphe de l’inutile sur l’utile.

    Les incidences du développement de l’éolien terrestre sur les paysages et le tourisme, sur la santé des hommes et de animaux, sur la valeur des propriétés n’ont pas été analysées malgré les signaux d’alerte qui nous proviennent de toutes parts. L’évidente insuffisance de la distance minimale de 500 mètres entre les habitations et les engins n’est même pas évoquée.

    Le projet de PPE se trouve dès lors en flagrante contradiction avec les déclarations faites à Pau le 14 janvier 2020 par le président Macron :"Soyons lucides ; la capacité de développer massivement l’éolien terrestre est réduite." "Le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir dans notre pays." "On ne peut pas imposer l’éolien d’en haut".

    Le collectif "Energie et vérité", ainsi que d’autres organisations, viennent de déposer un contre-projet sur le site www.energieverite.com (http://www.energieverite.com) Il montre qu’on peut bâtir un programme suffisant et cohérent sans admettre de nouvelles éoliennes terrestres, à part celles qui ont déjà été autorisées par les préfets.

    Un moratoire de l’éolien terrestre s’impose. Il permettrait d’attendre une meilleure information au sujet des possibilités de stockage des pointes de production, encore très incertaines, et de la mise au point des surgénérateurs, qui s’annoncent très respectueux de l’environnement.

  •  Déplacement en Creuse, le 23 janvier 2020 à 21h48

    Nous avons un mauvais bilan « carbone » en ce qui concerne l’usage de l’automobile en Creuse. Mais comment faire quand il n’y a plus de transport en commun. <br class="manualbr" />SNCF plus aucun départ pour Paris/ Lyon ou Bordeaux a partir de Gueret qui est quand même la plus grande commune du département. <br class="manualbr" />Les lignes de bus ne sont pas adaptées (horaires qui ne concordent pas aux besoins, boucle u lieu d’AR … ) et donc peu utilisées. <br class="manualbr" />les usagers sont donc OBLIGÉS de prendre leur automobile.

  •  Pour une PPE élaborée par des experts de l’énergie, le 23 janvier 2020 à 19h41

    Que de consultations publiques, ces derniers temps ! La PPE n’y échappe pas. C’est pourtant un domaine où le profane n’a pas la connaissance suffisante pour émettre des propositions qui peuvent engager la France pendant des décennies. Pourquoi d’ailleurs lancer une telle consultation PPE alors que des ministres, et non des moindres, communiquent à tout va sur les nécessaires solutions à mettre en œuvre ? Mais se sont-ils entourés d’experts de l’énergie ? Si oui, comment peuvent-ils être sourd aux recommandations du GIEC prônant le recours au nucléaire pour éviter des émissions massives de CO2 ? Pourquoi ne dénoncent-ils pas les hérésies telles celle figurant dans un rapport de l’ADEME établissant le contenu CO2 du nucléaire à 66 gCO2/kWh produit … regrettable erreur d’un facteur 10 ! On ne s’y prendrait pas mieux pour torpiller le nucléaire ! D’ailleurs, ne serait-ce pas là la véritable raison d’être de cette consultation : recueillir le maximum d’avis antinucléaire pour pouvoir s’affranchir de cette source de production d’énergie ? On ne peut que déplorer une telle vision électoraliste de court terme puisque ne prenant pas en compte l’enjeu vital de l’électricité et l’enjeu planétaire de réduction des émissions de CO2 !
    Alors, une PPE, oui … mais une PPE pensée par des experts de l’énergie.
    Et le nucléaire en sortira assurément légitimé.

  •  Isolation des bâtiments ?, le 23 janvier 2020 à 19h35

    Une grande source d’émission de GES est le chauffage des bâtiments, je ne trouve pas la trace concernant l’amélioration de leur isolation, est ce un oubli ?

    Les pompes à chaleur utilisent la chaleur de l’air pour la transférer dans les bâtiments, machine ayant un rendement calorifique utile supérieur à 1, pourquoi ne pas le démocratiser ?

    Moins de nucléaire, pourquoi ? Cela émet 20g de CO2/KWh, autant que l’éolien (moins que le solaire), et cette énergie est pilotable. Veut on se tirer une balle dans le pied ?

    Supprimer la viande des repas diminue de moitié les émissions de GES de notre alimentation, serait ce une piste envisageable ?

    Le pétrole étant l’énergie du déplacement et émetteur de GES, ouvrira-ton les anciennes gares, utilisera-t-on le train pour les marchandises, supprimera-t-on la voiture en ville ?

    Mettre des éoliennes partout ne compliquera-t-il encore plus notre gestion de l’espace ?

    Plus globalement, "l’urgence" à laquelle nous faisons face n’est elle pas déjà inscrite dans appréhension que nous avons faite du monde ?

  •  Vous avez dit « décarboner »?, le 23 janvier 2020 à 19h34

    A quoi sert-il dans ce pays de vouloir à tout prix décarbonner une électricité qui l’est déjà?
    A quoi sert-il de couvrir nos paysages de monstres d’acier et de fibre de carbone au nom d’une transition écologique qui fait fausse route?
    A quoi sert-il de vouloir à tout prix réduire notre puissance nucléaire peu polluante et sécurisée?
    A quoi sert-il que je perde mon temps à écrire tout ça?…

  •  Une PPE qui aggravera la situation environnementale et le climat de la planète, le 23 janvier 2020 à 19h00

    Les priorités d’actions de la PPE apportent une grande confusion pour les citoyens en définissant insuffisamment ce qui caractérise les énergies dites propres des énergies dites polluantes émettrices de gaz à effet de serre (GES).

    Tout semble se focaliser sur l’électricité. Les mots "transport", "chauffage" ne sont pas évoqués alors que tous les spécialistes
    démontrent qu’en France les GES trouvent leurs sources dans le transport aérien, routier, maritime et dans le chauffage individuel et collectif.
    Connaître là où se situent les sources d’émissions des GES afin de mieux prioriser les actions devrait être un élément fondamental du cadrage de la PPE.

    Réduire la consommation d’énergie émettrice de GES est une nécessité mais y associer la réduction de la production d’électricité d’origine nucléaire est une incompréhension à plus d’un titre.
    Remplacer une énergie non carbonée par une autre source d’énergie non carbonée mais intermittente à très faible rendement, est-ce bon pour la planète? La réponse ne peut-être que non pour plusieurs raisons :
    <span class="puce">- l’intermittence rend obligatoire l’appel à d’autre moyens de production qui ne pourront être que des moyens carbonés (gaz, pétrole, charbon).
    <span class="puce">- le changement climatique déjà observé démontre que les moyens de production hydraulique seront durablement affectés par le manque d’eau. C’est une énergie qui devient à terme intermittente sur de longues périodes et qui ne pourra pas venir en aide aux insuffisances de l’éolien,
    <span class="puce">- l’intermittence des éoliennes n’a pas de frontière. Compter sur un approvisionnement par nos voisins européens soumis à la même problématique présente un très gros risque,
    <span class="puce">- les éoliennes affectent l’environnement sur plusieurs aspects : nuisances sonores, visuelles. De gros composants, telles les pales, sont périodiquement remplacées et ne sont pas recyclables,
    <span class="puce">- l’indépendance énergétique est fragilisée car les composants des éoliennes sont en majorités fabriqués hors de France ce qui ne favorise en rien l’emploi.

    Par définition une énergie doit être sûr, propre et pas cher. Le "pas cher" ne fait pas partie du vocabulaire de la PPE. ceci explique peut-être cela : 150 milliards d’€ investissement dans l’éolien pour une production très réduite et toujours intermittente. A combien se chiffrera le coût des moyens de substitution ? qui paiera : le consommateur ? La PPE n’apporte aucune visibilité sur l’incidence financière pour le consommateur.
    Quel industriel fermerait une usine amortie dont la production reste compétitive et qui permet en plus de renflouer la balance commerciale française ?
    Fermer Fessenheim pour un simple motif politique et nullement économique ou au titre de la sûreté, c’est exactement sur ce même schéma que la PPE actera son cadre et ses arguments pour permettre au Gouvernement de justifier l’arrêt d’une quinzaine de réacteurs.
    La France est-elle un pays riche, trop riche pour se passer d’un tel outil de production d’une énergie décarbonée ? Est-ce bon pour son économie, son indépendance énergétique ? Est-bon pour la planète ? Malheureusement la réponse est non. Cette grave décision conduira au recours d’énergie fossile de substitution, à la destruction d’emploi, à la perte de ressources financières pour certaines régions.
    Est-ce que la PPE permettra aux français d’augmenter leur niveau de vie avec une énergie électrique moins onéreuse ? la réponse est non. La PPE conduira la France à être moins compétitive et à dégrader le niveau de vie de ses habitants.

    Investir 140 milliard d’€ dans la gratuité de l’isolation des bâtiments et le remplacement des chaudières n’émettant pas de CO2 serait une décision courageuse. Cette décision apporterait la garantie de résultat immédiat sur de nombreux aspects : environnementaux, économiques, sociaux.
    En montagne, quand on s’engage dans une voie qui n’est pas la bonne il faut avoir le courage de renoncer ; ceci devrait s’appliquer à la PPE.

  •  Encourageant mais peu mieux faire, le 23 janvier 2020 à 18h47

    Le contenu de cette PPE va dans le bon sens sur bien des sujets. Toutefois, fasse au dérèglement climatique qui s’impose à nous, force est de constater que l’on manque d’ambition.
    Sur la question des énergies fossiles, il faudrait investir beaucoup plus rapidement et beaucoup plus massivement dans l’hydrogène pour offrir une alternative viable.
    Concernant la rénovation du bâti pour viser une plus grande efficacité, il convient aussi d’aller plus vite, d’autant que les opportunités en termes de développement économiques pour les entreprises ne manquent pas.
    Concernant l’éolien en mer, la compétitivité démontré lors du dernier AO à Dunkerque aurait mérité de réviser les ambitions à la hausse plus que cela n’a été fait.
    Enfin, concernant la réparabilité et le recyclage des équipements de tous les jours et notamment du petit et du gros électroménager, il me semble capital d’aller beaucoup plus loin au niveau français et de militer pour une évolution également de la réglementation européenne. Là aussi, cela permettra de réduire notre déficit commercial vis-à-vis de l’Asie, de réduire notre impact environnemental et de créer des emplois en France.

  •  PPE pas crédibles, le 23 janvier 2020 à 16h27

    On se fixe des objectifs mous, et que l’on sait pertinemment que l’on atteindra pas, faute de mesures ad hoc.
    Par exemple, en 2017 (§3.1.4, page 78), on constate que pour le solaire thermique le rythme d’installations a été trois fois inférieur… ce n’est pas mince.
    On ne compare pas non plus avec des pays voisins, dont l’Allemagne, où on installe 54 fois plus d’installations solaires thermiques qu’en France !
    Ces PPE représentent un gaspillage financier, et d’intelligence, et sont réalisées uniquement pour faire croire à une participation des citoyens à la décision.

  •  hydrogène , le 23 janvier 2020 à 16h23

    je suis surpris par la faible quantité réservée au power to gas

    En effet si l’on veut favoriser le développement de l’utilisation de l’hydrogène énergétique , il y a lieu de disposer de productions importantes réparties sur le territoire.
    En l’absence de débouchés actuels et massifs dans l’industrie et la mobilité le power to gas est une solution à favoriser pour permettre l’émergence d’un production massive donc interéssante économiquement
    A St Avold, dans le cadre de l’arret d’une tranche charbon de 600 MWe il est proposé d’installer une production massive (100 à 300WE) d’hydrogène par éléctrolyse .
    Notons qu’en Allemangne à quelques kilometres de St Avold, un projet power to gas est soutenu par les pouvoirs publics.

  •  Ne pas lâcher la proie (le CO2) pour l’ombre (les EnR électriques), le 23 janvier 2020 à 15h22

    Depuis la genèse de la transition énergétique, l’objectif essentiel de la lutte contre les changements climatiques (la réduction des émissions de GES)a été occulté par l’Etat et ses services au profit du développement des EnR électriques (éolien et photovoltaïque).
    Le projet de PPE confirme ces orientations alors qu’elles vont à l’encontre de l’objectif essentiel :

    <span class="puce">- Les EnR électriques sont intermittentes et aucune solution de stockage de masse viable aux plans technique et économique ne sont en vue sur l’horizon de temps de la PPE. Leur production aléatoire nécessite donc des moyens de secours programmables et une coûteuse adaptation des réseaux électriques.Si on baisse la production nucléaire, ces moyens de secours auront forcément plus recours à un combustible fossile.

    <span class="puce">- les aides attribuées aux investisseurs des EnR (notamment la CSPE jusqu’en 2016, contribution climat-énergie depuis)se chiffrent à plus de cinq milliards d’euros chaque année et pour encore au moins vingt ans. Ces aides procurent aux investisseurs des taux de rentabilité très importants, sur le dos des consommateurs et notamment les plus fragiles.
    Les objectifs de développement de ces filières doivent être revus à la baisse et les aides redistribuées pour soutenir la baisse de la consommation d’énergie fossile dans les logements et dans les transports.

    <span class="puce">- la production électronucléaire a été ciblée par les politiques comme filière à éteindre à terme alors qu’elle présente tous les avantages dont notre société et notre pays ont besoin : abondante, souple, économique, génératrice d’emplois à forte valeur ajoutée non délocalisables,utilisant une ressource naturelle (l’uranium) qui n’a pas d’autre utilisation, et surtout, très faiblement émettrice de CO2 sur l’ensemble de son cycle (moins que l’éolien, faut-il le rappeler ?. En outre, c’est une filière industrielle qui gère de façon très rigoureuse ses déchets.

    Il est faux de dire que les 72% de production électronucléaire du mix électrique Français consistent à mettre "tous les oeufs dans le même panier". En effet, il faut raisonner au niveau de l’Europe de l’ouest dont les pays sont tous interconnectés et à ce niveau, le nucléaire est une condition d’équilibre du réseau qu’il ne faut surtout pas affaiblir.

    Il est encore temps d’infléchir la PPE car, si les cinq premières années (2019-2023) sont déjà fortement engagées, il n’en n’est pas de même des cinq années suivantes. Faisons le !