Deux projets d’arrêtés 1) fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) et 2) fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée chaque année

Consultation du 08/01/2018 au 29/01/2018 - 2059 contributions

Contexte général

Le loup est une espèce « strictement protégée », inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne, mais aussi aux annexes II et IV la Directive 92/43/CEE dite « Habitats, Faune, Flore », où il est classé « prioritaire d’intérêt communautaire ». Toutefois des dérogations à la protection sont prévues par ces textes pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population de loups.

L’augmentation importante de la prédation (plus de 11 000 animaux domestiques en 2017), en lien avec l’augmentation de la population lupine et de son aire d’expansion, ont conduit à mettre en place depuis plusieurs années une politique d’intervention pour renforcer la défense des troupeaux lorsque les autres mesures de protection ne suffisent pas à contenir la prédation.

Le cadre actuel d’intervention sur la population de loup est constitué de l’arrêté cadre du 30 juin 2015 qui fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus). Il définit les types de tirs autorisés pour la défense des troupeaux et la lutte contre la prédation. Il prévoit de fixer chaque année, pour une période allant du 1er juillet au 30 juin de l’année suivante, un seuil maximum de loups pouvant être détruits afin de garantir le maintien de la population de l’espèce dans un état de conservation favorable.

Cet arrêté « cadre » est complété chaque année par un arrêté « plafond » dans lequel le nombre maximum de loups pouvant être détruits est fixé par les services du ministère en se fondant sur les données du suivi hivernal de la population de loup fournies par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Dans le cadre du bilan du plan national d’action qui s’achève fin 2017 et des travaux de la démarche prospective Loup à l’horizon 2025/2030, des propositions de modification du protocole d’intervention sur la population de loup ont été formulées afin d’éviter que le plafond de loups pouvant être détruits soit atteint avant la fin de la période, tout en reconnaissant aux éleveurs le droit de défendre leurs troupeaux en cas d’attaque.

Contenu des textes :

1°) Le projet d’arrêté « cadre » propose les évolutions suivantes :
- possibilité de gérer les tirs de loups sur une période calée sur l’année civile pour éviter l’atteinte du nombre maximum de loups pouvant être abattus au moment de la montée en estive des troupeaux ;
- priorité donnée aux tirs de défense, utilisables toute l’année, et limitation des tirs de prélèvement à la période entre le 1er septembre et le 31 décembre et principalement sur les zones ayant subi de nombreuses attaques ;
- mise en place par le préfet de département d’un suivi des dommages dus au loup sur les troupeaux d’animaux domestiques permettant d’évaluer l’importance et la récurrence des attaques, afin de procéder à un sélection de territoires où les tirs de prélèvements et de prélèvements renforcés de loups peuvent être autorisés ;
- possibilité de réaliser des tirs d’effarouchement (non létaux) sans formalité administrative en l’absence de mise en place de mesures de protection des troupeaux ;
- conditions d’accès aux tirs de défense (simple et renforcée), uniformisées quelle que soit l’ancienneté de la colonisation des territoires ;
- suivi d’une formation de 2 heures pour la réalisation de tirs de défense renforcée ;
- obligation d’envoyer chaque année à la DDT le registre de tirs, nécessaire pour justifier la délivrance d’autorisation de tir de prélèvements ;
- meilleure lisibilité de la section relative aux tirs de prélèvements avec une présentation harmonisée avec celle des tirs de défense ;
- définition d’un régime spécifique d’intervention sur certains fronts de colonisation où la mise en œuvre des mesures de protection présente des difficultés importantes.

2°) Le projet d’arrêté « plafond » définit la modalité de calcul du nombre de loups qui pourront être abattus en se basant sur les résultats de l’étude scientifique collective sur le devenir de la population de loups en France réalisée en 2016.

Pour 2018, ce nombre est fixé à 40 spécimens. Il sera actualisé au printemps de l’année 2018, une fois connu le nouvel effectif moyen de loups fourni par l’ONCFS.

Pour les années suivantes, ce plafond correspondra à 10 % de l’effectif recensé, avec une actualisation annuelle au printemps. L’arrêté « cadre » prévoit des dispositions afin d’éviter que le plafond de destruction ne soit atteint trop précocement en cours d’année ; néanmoins, si ce plafond venait à être atteint, il est prévu la possibilité de mise en œuvre des tirs de défense (simple ou renforcée) dans la limite de 2% de l’effectif moyen de loups.

En cas de situation exceptionnelle, afin d’assurer en permanence la protection des troupeaux domestiques, les tirs de défense simple pourront être autorisés par le préfet au-delà des plafonds de destruction. Si des loups sont détruits en application de cette disposition et si l’évolution de la dynamique de la population de loups le nécessite, il en sera tenu compte l’année suivante.

Le dernier bilan hivernal de l’ONCFS (2016/2017) décrivant l’état de la population de loup fait état 57 zones de présence permanente (dont 44 meutes) pour un effectif total estimé après modélisation à une moyenne de 357 individus (indice entre 265 et 402). Le suivi estival 2017 recense 63 zones de présence permanente (dont 52 meutes), soit une progression de plus de 14 % dans l’année.

La consultation est ouverte du 8 au 29 janvier 2018.

En application du dernier alinéa du II. de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement, les observations du public pour cette consultation sont rendues accessibles au fur et à mesure de leur réception.
Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

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Commentaires

  •  Contre les tirs du loup, le 28 janvier 2018 à 09h41

    Le loup est un animal à protéger. II est donc inacceptable de pouvoir l’abattre pendant sa période de reproduction ! Les tirs de prélèvement ne doivent pas être autoriser lorsque les troupeaux ne sont pas exposés aux loups. Il ne doit pas y avoir de "situation exeptionnelle" qui pourrait justifier une quelconque augmentation du plafond maximal annuel de tirs.
    Le loup était là avant nous. Réflechissons a une voie de vivre ensemble avec l’ensemble des êtres vivant. Nous ne sommes pas le centre du monde, nous les humains. Nous sommes juste une partie de ce monde et nous avons besoin de cette biodiversité pour vivre !
    Le loup à le droit de vivre !Pourquoi l’homme a t il le droit de vie et de mort sur les autres espèces? !
    Vive les loups, vive la biodiversité, vive la montagne, vive la vie !

  •  Non aux tirs sur les loups, le 28 janvier 2018 à 09h33

    Tous le monde parle de % ,d argent, de travail , le loup lui demande seulement de pouvoir exister en tant qu’ être vivants comme il la toujours fait. Nous prenons le droit d exterminer tel ou tel créature de la planète par intérêt. Soyons plus intelligent que cela et au lieu de donner un % de tirs autorisés ou un % d indemnisation à un moment où le chômage explose donnons aux éleveurs plus de moyens humains pour protéger leurs troupeaux des aides financières pour embaucher du personnel et prendre des chiens de protection.
    Je dit non aux tirs sur les loups et oui à de nouvelles aides pour les éleveurs.

  •  contre les tirs sur les loups, le 28 janvier 2018 à 09h32

    Ilest du devoir de l’humain de protéger tous les animaux, même le loup. Mettons en place des méthodes respectueuses de gestion des animaux comme : La mise en place d’un observatoire de l’efficacité des mesures de protection des troupeaux
    La mise en place d’un réseau « chiens de protection »
    La recherche et le développement de nouvelles mesures de protection
    La mise en place d’une brigade de bergers mobiles
    L’amélioration de la connaissance sur la biologie du loup.
    L’interdiction de la politique du fusil au nom du respect du vivant et de la diversité des espéces

  •  Loup : dérapages programmés, le 28 janvier 2018 à 09h26

    Un arrêté préfectoral doit respecter la loi sur les espèces protégées ; Or ce projet d’arrêtés :
    • Autorise le tir de défense simple sans aucune condition d’attaque ou de dommage, ce qui est contraire à la loi.
    • Autorise le tir de défense renforcé toujours sans condition d’attaque, ce qui toujours est contraire à la loi.
    • Autorise dans des endroits ‘difficilement protégeables du fait des modes de conduite des troupeaux’ (c’est peut-être cela qu’il faudrait changer ? !), des tirs de destructions sans mise en place de moyens de protection : en clair, permis de détruire sans restrictions, ce qui est éminemment contraire à la loi…
    • Autorise les tirs pendant la période de reproduction : on cherche à cohabiter par la gestion ou à éradiquer ?
    • Autorise le dépassement de prélèvement maximal de 10% des effectifs, contrairement aux résultats d’une expertise commanditée par L’État.
    • Autorise en cas de ‘situation exceptionnelle’(qui en juge et sur quels critères ?) les tirs de défense simple au-delà du plafond annuel ; sur le papier, ça fait raisonnable, modéré, pondéré ; sur le terrain, cette autorisation entre les mains d’un éleveur lassé, voire excédé (et je ne cache pas qu’il a peut-être de bonnes raisons pour cela !) revient à abandonner tout plafond maximal de tir, ce qui est contraire aux engagements de la France.

  •  Rappel à l’Etat français, le 28 janvier 2018 à 09h20

    Le devoir de l’Etat français est de protéger notre bien commun à tous.
    Le loup fait partie d’un écosystème naturel. Sa destruction entraîne un déséquilibre au sein de la faune et contrairement au mythe, les populations de loups n’ont pas besoin d’être régulées. Chaque meute vit sur un territoire donné et sa population ne peut pas dépasser un certain seuil sous peine de faire pression sur ses ressources en nourriture. Les jeunes loups quittent la meute et vont s’installer aillleurs. Le fait de “prélever” des individus constitue pour eux une pression démographique qui les incite à compenser les pertes en cherchant de la nourriture plus facile et en augmentant la reproduction.

    Le devoir de l’Etat n’est pas de protéger les intérêts financier de certains individus au détriment du bien commun. Le pastoralisme, aussi bucolique soit-il n’est pas naturel. La forêt, elle, est naturelle. La nature n’a pas besoin que les moutons viennent brouter son herbe. Si les éleveur veulent tout de même élever leur brebis, à eux, de les protéger (je rappelle au passage que ceux-ci bénéficient largement pour cela des aides de l’Etat) mais pas en abattant les loups.
    Ne laissez pas le clientélisme ravager nos derniers recoins de nature. Comme souvent, ce ne sont pas ceux qui crient le plus fort qui doivent être protégés. La nature n’a pas de voix pour s’exprimer, c’est à nous tous de la représenter et de parler pour la défendre.

    Le jour où mes enfant me demanderont ce qu’est un grand prédateur, j’espère pouvoir leur parler des loups et pas des types habillés en orange fluo avec un fusil au bras.

  •  Protection de loup, protection de la biodiversité, vite !, le 28 janvier 2018 à 09h18

    Au delà des souffrances de certains éleveurs que j’entends bien, ce qui se joue ici, c’est une dégradation globale de notre environnement. Il faut rapidement dépasser nos problématiques personnelles pour envisager de sauvegarder notre avenir commun. Les éleveurs doivent être aidés, soutenus. Nous devons inventer ensemble des solutions pour que les paysans puissent vivrent de leurs activités, sans être obligés de définir le loup, les arbres, les zones humides, les haies denses, les renards…comme des éléments à détruire pour se protéger, s’agrandir…Cela n’est pas tenable. Nous devons nous resaisir. Les dégâts s’accumulent. Choississons ensemble un avenir qui nous permettra de nous regarder en face, choississons d’être les passeurs d’une nature en bonne santé. C’est une nessécité…

  •  Non au tir des loups, le 28 janvier 2018 à 09h07

    Pourquoi autoriser des tirs letaux sur les loups alors que dans d’autres pays frontaliers d’autres mesures de protection sont mises en oeuvre , devons nous retourner aux siècles passes qui ont vu l’instinction du loup ? Donner aux chasseurs le droit de tuer des loups !!!!quelle bêtise, ainsi ils pourront tirer sur tout ce qui ressemble au loup, je pense aux chiens en particulier, déjà qu’il est dangereux d’aller se promener dans la nature ( qui appartiend à tous ….. ) alors qu’en sera t’il si on leur donne cette autorisation ..non je suis farouchement contre !

  •  Non aux tirs systématiques, le 28 janvier 2018 à 09h01

    Je vis dans le sud Aveyron et connais très bien la plupart des éleveurs de brebis dont les troupeaux ont été victimes d’attaques pour lesquelles le loup n’était pas exclus. Je ne conteste pas la présence du loup, mais comme par hazard depuis son "retour" on ne parle plus d’attaques possibles de chiens errants !…
    De plus les éleveurs pour leur très grande majorité ne veulent pas changer leurs habitudes d’élevage et mes écrits à ce sujet ne m’ont pas fait que des amis. Pas question pour eux d’embaucher un berger, alors que les frais induits sont largement subventionnés…De chiens ils ne veulent pas, et hormis le Patou on n’a pas essayé de voir s’il n’y avait pas d’autres races intéressantes pour le gardiennage. Tout le monde s’arrête sur la notion de pastoralisme alors que pour moi le pastoralisme c’est d’avoir un pasteur, c’est à dire un berger, avec le troupeau, comme cela se faisait avant l’arrivée de ces nouveaux éleveurs.
    Il est de plus bien connu que des tirs un peu au hazard ne peuvent régler aucun problème, bien au contraire.

  •  NON au massacre des loups , le 28 janvier 2018 à 08h51

    De quel droit décide ton de tuer les loups ? Ils ont le droit de vivre, ce sont des etres vivants, comme l’être humain. Il y a d’autres solutions. Des pays en sont l’exemple.

  •  Non à cette violence inutile incompatible avec le statut d’espèce strictement protégée, le 28 janvier 2018 à 08h39

    La première mesure consiste à sortir les éleveurs de la branche ovine de la précarité financière en les rémunérant au juste prix au regard de leurs longues journées harassantes. Que les subventions ne soient plus accaparées par l’agriculture industrialisée dont la production pollue et génère des pathologies humaines avec le concours actif de la FNSEA qui précarise les petites exploitations au lieu de les défendre. Ce sont les petites exploitations à taille humaine qui permettent de nourrir la population sans atteinte à la santé publique et à l’environnement.
    Il n’y a qu’en France que le loup suscite de telles controverses. Dans les pays voisins où il ne fut pas exterminé, la cohabitation perdure. Pourquoi n’y parvenons-nous pas chez nous? On sait protéger efficacement un troupeau des loups avec clôtures électriques et patous. Donnons les moyens financiers aux éleveurs et les formations adéquates pour pouvoir vivre correctement de leur métier tout en permettant la présence des loups. Ne les condamnons plus à lâcher en zones montagneuses des troupeaux immenses insuffisamment protégés pour des raisons de coûts. De plus ces troupeaux excessivement nombreux détruisent des milieux fragiles, faisant disparaître certaines plantes médicinales et affamant des herbivores sauvages tels que chamois et bouquetins. Acceptons de payer la viande ovine à un juste prix et ne laissons plus la grande distribution imposer aux éleveurs des prix trop bas pour vivre. Ce problème de nature économique doit se résoudre à Bruxelles lors des négociations sur la PAC et non par des tueries animales menées sans compétence qui désorganisent les meutes quand sont tués des loups adultes chasseurs de chevreuils, ne laissant que des jeunes inexpérimentés qui se rabattent sur un gibier facile tel que moutons et chèvres.
    Les massacres de loups ne sortiront pas les éleveurs de cette inéquité économique, ne les protégeront pas des financiers qui les affament.
    Traitons le problème à la source au lieu de se cantonner aux conséquences.

  •  Non aux tirs sur les loups, le 28 janvier 2018 à 07h54

    Au lieu de protéger le loup, maillon indispensable de la biodiversité, on veut augmenter le nombre et les occasions de lui tirer dessus !!
    Un véritable plan de chasse sur une espèce protégée !!
    Ceci est impensable.

    D’autant qu’on sait que les tirs sur les loups désorganisent les meutes risquent d’augmenter les prédations sur les troupeaux domestiques par des individus inexpérimentés qui ne savent plus chasser les herbivores sauvages. L’effet produit est donc tout le contraire de ce qui est recherché.

    Il faut obliger les éleveurs à protéger réellement leurs troupeaux.

    Le loup est encore le bouc-émissaire facile d’une filière ovine confrontée à la concurrence et à des difficultés économiques auxquelles le loup est totalement étranger.

  •  Non ! non ! Non !, le 28 janvier 2018 à 07h43

    Non aux tirs de loup !
    Non à cet arrêté qui preconise de legiferer la mort de ces betes….
    Non a l abattage systématique et ce même pendant la période des naissances : pour rappel,le loup régule ses naissances en fonction de son territoire et de ses capacités à gérer la survie de sa meute

    Oui à sa protection …

  •  Non aux tirs, le 28 janvier 2018 à 07h28

    Non aux tirs, il ne servent à rien à part diviser les meutes. Oui à une vraie protection du loup et stop aux troupeaux immenses. Non aux tueurs de l’état dans la nature mieux armés que nos forces de l’ordre !!!

  •  Le loup chez nous, le 28 janvier 2018 à 07h08

    Oui quelle joie de se promener dans la montagne parmi les marmottes le chant des oiseaux les fleurs dans la nature quoi !!!!
    Tiens des brebis, des béliers, des chèvres, un deux ânes et trois quatre patous allez allez quelle horreur on peut plus se promener dans nos montagnes nous les écolos nous qui respectons la nature nous qui protégeons LE LOUP notre ami. Ho ces bergers il nous envahissent avec leur troupeau. Quelle odeur mais ces bêtes dans le ravin c’est quoi?????? C’est l’œuvre du LOUP votre ami !!!!!!!! Mais que font les troupeaux a se promener chez LE LOUP OUOUOUUUUUUUUUUU rentrez chez vous imposteurs la nature appartient aux prédateurs LES LOUPS merci les écolos !!!!!

  •  Le tir de loups n’est pas la bonne solution, le 28 janvier 2018 à 06h18

    Je conçois parfaitement la colère et le désarroi des éleveurs face à la prédation des loups sur leurs troupeaux. Mais d’après l’avis des scientifiques, le tir de loups peut être destructurant pour les meutes et donc occasionner encore plus de prédation !
    Normalement, les dérogations pour tirer une espèce protégée n’est possible que s’il n’y a pas d’autres solutions satisfaisantes. Le problème est qu’on n’a pas cherché à développer d’autres solutions ! Pas besoin, puisqu’on s’est autorisés à tirer… Qu’en est-il d’essayer de capturer les individus vivants pour leur inculquer la peur de l’homme, la crainte même de sa proximité? Le loup est capable d’apprentissage (en l’occurrence, par conditionnement). Certes, cet apprentissage devra régulièrement être rappelé. Mais étant donné déjà les moyens humains déployés (et prévus pour ces tirs), ces effectifs humains pourraient très bien être utilisés autrement : pour le suivi, l’étude, la capture et le conditionnement des loups.
    Tirer des loups signifie que nous ne sommes pas capables de vivre en bonne intelligence avec eux… mais c’est sûr que si on ne fait pas les efforts nécessaires, on ne pourra jamais y arriver. La population française a déjà la volonté d’accepter le Loup. Il faut désormais qu’on donne les moyens humains et financiers aux éleveurs pour mieux se protéger, mais aussi aux scientifiques pour mieux étudier les loups et changer leurs comportements de chasse (afin qu’ils se dirigent vers des proies sauvages).
    Par ailleurs, le nombre de loups abattables fixé à 40 représente 10% de la population lupine actuelle. Si l’on ajoute à cela les 22% de mortalité naturelle, on obtiendra un taux à 32%. Or, l’étude scientifique collective sur le devenir de la population de loups en France réalisée en 2016 conclut qu’un taux de mortalité à partir de 34% ferait encourir un risque d’extinction de la population de loups en France. Ainsi le tir de 40 loups rapprocherait dangereusement l’espèce de l’extinction. Il suffit d’un épizootie ou de conditions climatiques particulières qui surviendraient en 2018, ajoutées au taux de mortalité moyen des années précédentes et au taux de mortalité due aux tirs, pour l’espèce soit vouée à disparaître de nouveau du territoire français… est-ce là l’objectif inavoué?
    Pourquoi agir ainsi avec une espèce protégée?
    Quand bien même les tirs seront autorisés, le nombre de 40 loups est trop élevé. Il faut le revoir drastiquement à la baisse.
    À l’heure où 15000 scientifiques de tous bords alertent sur l’état de notre planète, il est grand temps de se soucier de l’érosion de la biodiversité et de commencer, en ce début de IIIè millénaire, à savoir vivre en harmonie avec un prédateur comme le loups.
    Merci pour les générations futures !

  •  Cohabiter avec le loup, le 28 janvier 2018 à 04h19

    C’est l’homme qui a exterminé le loup en France et ainsi il n’y avait plus de loup jusqu’à son retour récent et très très progressif. Pendant ce temps là les éléveurs n’ayant plus eu à faire à un seul loup depuis des générations prennent cette situation comme aquise et ne savent absolument pas comment cohabiter avec un prédateur. Contrairement aux pays de l’est où chacun a sa place. Le loup a sa place en France parce qu’il a été là AVANT l’homme, puis a cohabité pendant des millénaires avec l’homme. C’est l’homme qui a proliféré en nombre et grignoté sur les espaces sauvages. C’est l’homme qui se croyant supérieur aux autres animaux et s’octroyant le droit de décider qui a le droit de vivre et qui doit mourir a éradiqué cette espèce de prédateur. Et croyances érronnées et supersticies en étaient pour beaucoup ! En 2018 nous avons aquis des connaissances scientifiques qui démontrent la place utile du prédateur, dont le loup, dans l’écosystème. Il faut réapprendre la cohabitation et il faut arrêter de vouloir limiter l’expansion de la population du loup. Des mesures vraiment éfficaces de la protection des troupeaux doivent être prises par les éleveurs en coopération avec les pouvoirs politiques et qui doivent passer par d’autres solutions que l’abattage de loups. Entre autre en créant un grand nombre d’emplois de bergers pour assurer un réelle présence humaine aux côtés des troupeaux !

  •  Non à la destruction de notre patrimoine vivant , le 28 janvier 2018 à 03h19

    Non à la destruction, sommes nous donc incapables de trouver des solutions autres que la mort ? en 2018 ? NON aux tirs sur les populations de loups !

  •  OUI aux loups !! OUI à la surveillance concrète des troupeaux par les éleveurs !! NON aux tirs !! , le 28 janvier 2018 à 03h05

    OUI aux loups !!
    qui ont tout autant le droit de vivre sur n’importe quel territoire qu’ils choisissent, que n’importe quel humain ou autre animal !!

    OUI à la surveillance concrète des troupeaux par les éleveurs !!
    plutôt que de faire ça à distance avec des caméras, à supposer qu’il y en ait !
    il existe des chiens de troupeaux pour la protection.
    c’est totalement efficace quand ils sont bien éduqués ! et en nombre suffisant !
    il suffit que les éleveurs soient compétents :) . pas juste des ramasseurs de frics sur le dos des animaux !!

    MARRE des bobos trop pensants qui s’imaginent que l’humain a prédominance sur quoi que ce soit sur cette terre !!
    l’humain lui-même qui est son propre loup !! :P (même pas drôle en fait, ça ! ^_^ )

    la TERRE appartient à TOUS !!
    ANIMAUX en 1° lieu, qui y sont nettement +++ nombreux que les humains !!

    si l’humain français accrédité avec la complicité du gouvernement s’arroge l’autorité de tuer ce[ux] qui le gêne,
    faut pas être surpris que certains autres humains s’arrogent le droit similaire de descendre ceux qui le gênent, même sans accréditation !!

    qu’est-ce qui justifie que, le gouvernement a le droit, mais pas les citoyens ???? !!!!

  •  C’EST QUOI L’EUROPE?, le 28 janvier 2018 à 01h49

    C’EST QUOI L’EUROPE SI, SYSTEMATIQUEMENT,LA FRANCE NE RESPECTE PAS SES ENGAGEMENTS EN MATIERE DE BIODIVERSITE, QUE CE SOIT SUR LA PRESERVATION D’UNE ESPECE MENACEE COMME SUR LES DATES DE TUERIE INFAME DES OISEAUX MIGRATEURS, ET J’EN PASSE !?
    C’EST QUOI LA FRANCE, LORSQU’ELLE OSE APPELER CE MINISTERE CELUI DE LA TRANSTION "ECOLOGIQUE ET SOLIDAIRE"?
    SOLIDAIRE DE QUI, DE QUOI?
    CERTAINEMENT PAS DE LA PLANETE.
    CERTAINEMENT PAS DES ETRES VIVANTS, Y COMPRIS DE L’ESPECE HUMAINE.
    C’EST QUOI L’HUMAIN, S’IL NE SE RENOUVELLE QU’AVEC UNE IDEE EN TETE, ANEANTIR TOUT CE QUI N’EST PAS LUI?
    SANS AUCUNE CONSCIENCE DU FAIT QUE, PAR CETTE CONSTANCE OBSESSIONNELLE, IL MENACE SA PROPRE ESPECE A PLUS OU MOINS BREVE ECHEANCE.
    QUELLE EVOLUTION……….. DARWIN, CA REMONTE POURTANT A BIENTOT 2 SIECLES !
    SOMMES-NOUS SI LENTS, NOUS QUI APPARTENONS A L’ESPECE DITE (PAR NOUS-MEME, MDR) "SUPERIEURE"???

  •  Les loups n’attaquent pas en présence d’humains, le 28 janvier 2018 à 01h38

    Gardez vos troupeaux et ne tuez pas les loups. Point.

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